AGRICULTURE. La production de petits fruits est exceptionnelle cette année en raison du temps doux hivernal et des précipitations modérées des dernières semaines, constate l’agronome du Club agroenvironnemental Dura-Sol Drummond Julie Street.
«C’est surtout à cause de l’hiver qui a été plus doux et du printemps qui a commencé plus tôt. Il y a eu moins d’accumulation de neige durant l’hiver. Dès le début du printemps, la neige a fondu très rapidement et il n’y en avait quasiment plus par endroit», explique-t-elle.
«Le sol s’est réchauffé beaucoup plus vite et les cultures se sont réveillées plus rapidement en avril-mai pour entamer leur cycle [de maturation]. Les petits fruits, comme les fraises, n’ont pas de dates fixes. S’il fait assez chaud, ils commencent à pousser», précise Julie Street.
L’agronome constate que la saison des fraises s’est terminée environ lorsque les vacances scolaires commencer à la fin juin, alors que c’est à ce moment qu’elle débute normalement. «Il va falloir que les gens s’habituent à ce que les fraises arrivent à la mi-juin plutôt que vers la fin de juin», indique-t-elle.
Précipitations plus modérées
L’autre facteur expliquant le devancement de la saison de l’autocueillette de certains petits fruits cette année, selon Julie Street, est les précipitations plus modérées des derniers mois.
«L’année passée, il mouillait tout le temps. Contrairement à cette année où il y avait plus de beau temps entre les épisodes d’averse, l’année dernière il n’y avait pas assez de journées de beau temps après une journée de pluie. Cela a fait en sorte que les champs n’avaient jamais assez de temps pour sécher», détaille-t-elle.
L’agronome croit que c’est en raison des pluies de l’an dernier que les cultures de bleuets ont une bonne production exceptionnelle. Toutefois, elle pense que les fraisiers n’ont pas été très chanceux cette année.
«La récolte de cette année a été affectée en bonne partie parce qu’il y avait des maladies racinaires, comme la pourriture noire des racines, due aux fortes pluies de l’année passée, qui ont affecté les plants de fraisiers. Mais ce qui arrive souvent avec les fraises, c’est que les producteurs vont les utiliser une autre année. Donc on a des fraises qui ont beaucoup de maladie racinaire, et ça, ça risque d’être plus difficile pour eux d’avoir autant de fruits qui vont murirent l’an prochain», prédit-elle.
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