ÉDUCATION. L’école anglophone Drummondville Elementary School franchira la barre des 300 élèves inscrits dès la prochaine rentrée scolaire.
Le nouvel établissement a été inauguré en mars 2022. L’école primaire fait deux fois la taille de l’ancien bâtiment. Celui-ci, localisé sur la rue Chabanel, était rendu plus qu’exigu, même après trois agrandissements. Les élèves et le personnel ne disposaient plus de cafétéria et certaines classes de spécialistes avaient dû être transformées en classes régulières.
L’école de la rue Farrell est composée de quinze classes, dont quatre de maternelle, en plus d’une bibliothèque et d’une agora donnant une vue sur le gymnase.
Selon la directrice de l’école, Kathleen Harvey, il y a près de 310 inscriptions pour la prochaine rentrée scolaire, ce qui représente une hausse. Il y avait 297 élèves lors de l’année 2023-2024.
«C’est super intéressant. Plus on a d’enfants, mieux on est. On a vraiment une belle équipe. Nos enseignants sont engagés dans l’école et dévoués envers les enfants. On a un groupe supplémentaire à la prochaine rentrée scolaire. Tous nos locaux sont occupés. On est obligé de faire deux dîners. Je ne peux pas faire manger tous les élèves en même temps», soutient celle qui est entrée en poste à l’automne dernier.
La directrice ajoute que Drummondville Elementary School n’est pas touchée par la pénurie de personnel qui secoue le milieu de l’éducation.
L’établissement scolaire compte 16 enseignants titulaires, trois enseignants de français ainsi qu’un en éducation physique. Il y a également un enseignant-ressource à temps plein. «On est complet pour l’année prochaine. On a déjà trouvé tous nos enseignants et nos remplaçants. Drôlement, ce sont les professeurs de français qui ont été difficiles à trouver», indique-t-elle.
«On a une réalité particulière à Drummondville, versus le reste de la Commission scolaire Eastern Township. La commission scolaire est à Magog. Le territoire est grand. On est vraiment loin, ce qui fait en sorte qu’on a moins de mouvements de chaise dans le personnel. Les gens demeurent. L’école la plus proche est Richmond», complète-t-elle.
L’aménagement de la cour d’école
Au cours des derniers mois, l’environnement des élèves a été bonifié. Les enfants s’épanouissent dans un tel milieu, affirme le président du conseil d’établissement, Yann Baillot. Ses jumeaux fréquentent l’école anglophone et sa fille entrera à la maternelle à l’automne.
«L’infrastructure neuve joue sur la motivation des enfants. Les enfants ont envie d’aller dans leur école. Ils en sont fiers. Ils ont vu la cour de récréation s’agrémenter. Il y a eu du marquage. Il y a eu plusieurs choses qui ont été faites. Ils voient que leur école grandit en même temps qu’eux», dit-il.
Balançoires, terrain de soccer, bute, modules extérieurs, carré de sable : l’aménagement de la cour arrière a été complété.
Une classe extérieure a nouvellement été implantée sur le site. «Ça permet aux élèves de voir l’enseignement d’une autre manière, souligne Yan Baillot. On fait du sérieux dans un environnement plus décontracté. Ça peut réduire l’anxiété chez certains enfants. Pour ceux qui ont des problèmes de concentration, ça leur permet de se détendre. Ils entendent les bruits de la nature.»
S’ouvrir à la communauté
D’ici les prochaines années, Kathleen Harvey souhaite que Drummondville Elementary School s’ouvre davantage à la communauté.
Notons qu’à Drummondville, ce sont 26 % des élèves admissibles à l’école anglophone qui choisissent l’instruction en français. C’est ce qu’a récemment révélé Statistiques Canada, qui a recensé pour la première fois en 2021 des données sur l’instruction au primaire et au secondaire dans la langue minoritaire (soit en anglais au Québec).
Selon le recensement de 2021, Drummondville comptait 1020 enfants âgés de 5 à 17 ans qui étaient admissibles à l’instruction primaire et secondaire en anglais. Parmi eux, un total de 74 % des enfants admissibles fréquentaient ou avaient déjà fréquenté une école de langue anglaise au Canada, et 265 enfants n’avaient jamais fréquenté une telle école.
«C’est un beau défi de faire connaître notre école. Il y a beaucoup de gens à Drummondville qui ne savent pas qu’il y a une école anglophone. On a des critères qui sont quand même serrés pour l’admission. Ce n’est pas n’importe qui qui peut s’inscrire à l’école anglaise», conclut Kathleen Harvey.