ENVIRONNEMENT. Le litige qui opposait la Ville de Drummondville et Waste Management (WM) est officiellement réglé, alors que les deux parties sont parvenues à un terrain d’entente.
«C’est un dossier très épineux qui dure depuis plusieurs années. Ça a duré trop longtemps. Les élus et moi-même avons à prendre des décisions politiques courageuses et la signature de ces ententes en fait partie», a dit, d’entrée de jeu, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
En janvier dernier, la Cour d’appel du Québec a donné raison au gouvernement en autorisant la création d’une zone d’intervention spéciale (ZIS), permettant à WM d’enfouir 430 000 tonnes de matières résiduelles par année pendant 10 ans dans la cellule 3B.
Initialement, la Ville de Drummondville s’opposait à l’agrandissement du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore. «Force est de constater que le jugement est venu nous rappeler à l’ordre. Je vous rappelle qu’il y a une ZIS qui est imposée sur ce terrain. En ce moment même, WM enfouit des déchets. L’entreprise a toutes les autorisations pour le faire légalement.»
L’administration municipale n’a d’autre choix que de se conformer. En ce sens, les élus ont apporté des modifications au plan d’urbanisme et au zonage afin d’autoriser la poursuite de l’exploitation du site d’enfouissement de la rue Gagnon, lors de la dernière séance du conseil municipal, lundi soir.
«On s’est assis avec WM pour essayer de trouver dans cette situation les meilleures solutions pour les Drummondvillois», a affirmé la mairesse.
Entre autres, la signature de ces ententes met un terme au litige judiciaire entre la Ville et la multinationale. «On met fin à la poursuite de 5 M$ qui pesait sur les épaules des contribuables. Si on perdait, on aurait dû payer tout ça. En plus, on retrouve toutes nos redevances qui avaient été mises en fiducie depuis les litiges. Depuis 2020, c’est 1,6 M$ qu’on va récupérer pour la ville», a indiqué la mairesse.
«On a aussi des économies substantielles sur les coûts d’opération. Ça peut représenter environ 1,5 M$ par année», a-t-elle ajouté.
Des gains économiques découlent également de ces ententes. «On parle d’investissements de plusieurs millions de dollars à terme.»
Sur le plan environnemental, la qualité de l’eau de la rivière Saint-François faisait partie des priorités du conseil municipal. «C’était important pour nous d’avoir des tests d’eau supplémentaires en amont et en aval du site pour renforcer la surveillance de la rivière. On voulait être proactif si jamais il arrive quelque chose.»
«Je vous rappelle qu’il y a des normes provinciales si jamais il y avait un problème. Il y a un fonds qui est attribué pour ça, pour que le provincial puisse agir. Il y a un fonds au ministère également pour venir en complémentarité. On essaie d’être le plus prévoyant possible pour s’assurer qu’il n’y ait pas de catastrophe», a-t-elle mentionné.
Stéphanie Lacoste tenait à souligner que depuis le 1er janvier, les déchets de la MRC de Drummond sont traités sur le site d’enfouissement de Saint-Nicéphore par l’entreprise WM, ce qui entraîne une réduction des gaz à effet de serre de plus de 250 tonnes par an en moyenne en raison de la réduction du nombre de kilomètres parcourus par les véhicules.
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