Baisse de budget pour le maintien des bâtiments scolaires

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Par Louis-Philippe Samson
Baisse de budget pour le maintien des bâtiments scolaires
Le Centre de services scolaire des Chênes souhaite que le ministère de l’Éducation lui accorde un meilleur budget pour le maintien de ses bâtiments lors de la prochaine année. Ici, la maçonnerie de l’école Immaculée-Conception est complètement refaite cet été. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉCOLES. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a appris que le budget qui lui serait alloué pour le maintien de ses bâtiments, lors de la prochaine année fiscale, passerait de 22 millions de dollars à quatre millions de dollars comparativement à l’année en cours.

Cette diminution du budget a de quoi inquiéter le CSSDC. L’organisation souhaite conserver ses bâtiments dans un bon état comme ils le sont actuellement. Cependant, le ministère de l’Éducation a choisi de prioriser la remise en état des bâtiments de la province qui posent un danger plus important à la santé et la sécurité des usagers.

«Nous avons un parc immobilier relativement en bon état, rassure le directeur général Lucien Maltais. On y met beaucoup d’argent depuis quelques années. Pour l’an prochain, on nous prévoit quatre millions de dollars; ce qui ne fait pas notre affaire. Le ministère produit un projet de règles budgétaires qui nous projette ces quatre millions. Ça occasionne des inquiétudes. Nous avons fait part de notre désir que celui-ci soit ajusté à la hausse. L’écart actuel est majeur. On va attendre les paramètres finaux. Peut-être que les choses vont se régler, mais nous ne sommes pas le seul Centre de services scolaire dans cette situation.»

«Nous avons un parc immobilier qui a besoin d’entretien, mais il n’y a pas de situations qui mettent à risque la santé et la sécurité des occupants comparativement à d’autres centres de services scolaire, soutient Simon Lavoie, directeur des ressources matérielles. C’est sûr qu’on peut être pénalisé sachant que nous n’avons pas ces indices de dégradations ici. Lorsqu’il y en a, on le règle rapidement.»

Le CSSDC ne baissera pas les bras si le ministère décidait de ne pas bonifier le budget prévu. Lucien Maltais affirme que l’équipe se retroussera les manches pour effectuer les travaux prioritaires et rédiger un dossier étoffé en prévision de l’exercice suivant.

«La bonne nouvelle est que nous n’avons pas d’écoles pour lesquelles la sécurité et l’intégrité du bâtiment sont ciblées. Pour une année, c’est quelque chose à laquelle on peut palier ou encore accepter la situation. Cependant, à moyen et long terme, il faudra des investissements du gouvernement. Moins on peut effectuer des travaux à l’avance, moins on peut être préventif et plus les bâtiments ont tendance à se détériorer. On ne veut pas faire de travaux à la dernière minute et on n’en a jamais faits», souligne M. Maltais.

Projet retardé

La diminution importante du budget aura des impacts sur le projet de rénovations de l’école secondaire Jean-Raimbault. Effectivement, un vaste chantier d’environ 16 millions de dollars est prévu. On souhaitait profiter de l’ouverture de l’école du Bosquet et de la présence de classes modulaires pour réaliser une rénovation majeure de l’établissement de la rue Pelletier.

«Nous avons mis en pause notre appel d’offres de professionnels en attendant les règles budgétaires. Par après, nous allons nous repositionner en fonction du budget à savoir ce que nous ferons. Les options d’étaler les travaux sur plusieurs années ou de le prévoir en différentes phases seront évaluées. L’école Jean-Raimbault date d’un certain nombre d’années et a plusieurs composantes vétustes», explique M. Lavoie.

Le directeur des ressources matérielles estime que cette mise à niveau aurait pu se réaliser à l’intérieur d’une année et demie avec un budget adapté, mais que l’incertitude quant au financement fait en sorte que le projet prendra plus de temps à se réaliser.

D’ici la rentrée, le Centre de services scolaire devra poursuivre la planification de ses prochains travaux de maintien des immeubles, mais également établir ses besoins d’espaces des prochaines années. En septembre, il devra déposer de façon formelle les projets d’ajout de classes en prévision du Plan québécois des infrastructures (PQI) 2025-2035.

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