MUNICIPAL. La Ville de Drummondville planche fort pour optimiser le système de transport en commun. Faute de moyens, elle n’a d’autre choix que de repousser le déploiement du nouveau réseau, en se rabattant sur une autre option : celle de bonifier le réseau actuel.
«Je vous rappelle qu’on a fait un travail exhaustif avec les équipes de la Ville pour avoir le réseau le plus optimal possible. Par contre, on a vu à l’ouverture des soumissions que le prix pour réussir à avoir ce réseau dépasse la capacité de payer de nos citoyens», a fait savoir la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, lors de la dernière séance du conseil municipal, mardi soir.
L’optimisation du système de transport en commun fait partie des priorités de l’administration municipale. L’implantation d’un réseau structurant aurait été la meilleure option afin de répondre aux besoins de la population.
«Il desservait mieux l’ensemble de la ville, dont les zones industrielles. C’était vraiment différent. En ce moment, ce sont des boucles de 30 minutes. On révolutionnait tout le système de transport en commun», a indiqué la première magistrate.
Le prix à payer? 8,8 M$ par année. «C’était vraiment trop cher pour l’instant. On n’a pas de levier additionnel pour arriver à le financer. Il faut continuer à travailler fort pour que le gouvernement finance mieux le transport en commun en région», a-t-elle dit.
La mairesse a lancé à plusieurs reprises un appel au gouvernement du Québec. À son avis, il y a une crise de financement dans le transport en commun en général. Et Drummondville en écope. Puisqu’il n’y a pas de société de transport sur le territoire, la Ville n’a pas accès à toutes les subventions.
En conséquence, le projet du nouveau réseau de transport en commun est mis sur la glace, alors que le déploiement était prévu en 2025.
Pour le moment, l’organisation municipale a décidé de bonifier le réseau actuel pour une période de deux ans. «Malheureusement, force est de constater qu’il faudra aller vers cette option-là. Votre conseil est quand même fier d’avoir travaillé sur une bonification de notre réseau actuel pour faire en sorte que nos étudiants soient mieux desservis. La clientèle qui prend le transport en commun pour se rendre à l’université et au cégep grossit de jour en jour», a souligné Stéphanie Lacoste.
Concrètement, la fréquence de passage des autobus sera plus élevée lors des heures de pointe sur les lignes du Cégep de Drummondville et de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Les élus ont octroyé le contrat à Multi-Transport Drummond au montant de 9 864 855 $.
L’appareil municipal ne compte pas lâcher le morceau pour autant. «Soyez assuré qu’on va continuer de travailler très fort pour avoir un réseau encore plus optimal pour les citoyens de Drummondville.»
Rappelons qu’en 2023, la popularité du réseau de transport en commun de Drummondville a été telle qu’un record de passages y a été enregistré (717 443, en hausse de 25 % sur l’année précédente).
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