Fête nationale : une pluie musicale s’abat sur le parc Woodyatt

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Par Emmanuelle LeBlond
Fête nationale : une pluie musicale s’abat sur le parc Woodyatt
Les Drummondvillois ont affronté la pluie pour assister au spectacle de la Fête nationale. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FÊTE NATIONALE. Même si Dame nature s’est invitée au spectacle de la Fête nationale, les Drummondvillois ne se sont pas empêchés d’exprimer leur fierté d’être Québécois, dimanche soir.

Plusieurs citoyens ont décidé de braver les conditions météorologiques pluvieuses pour assister aux célébrations de la Fête nationale au parc Woodyatt. Malgré l’accumulation d’eau sur la pelouse, les spectateurs se sont massés devant la scène pour voir les artistes à l’œuvre. Rien n’était à leur épreuve.

Ce sont les chanteurs Jordan Lévesque et Krystel Mongeau qui ont brisé la glace, en interprétant J’irai où tu iras de Céline Dion. Habité par une énergie débordante, le duo a enchaîné les succès québécois, en ne laissant aucun répit au public. Allant de Plume Latraverse à Marjo, des BB à France D’Amour, les artistes en ont mis plein la vue.

Jordan Lévesque et Krystel Mongeau ont lancé les festivités. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La soirée s’est poursuivie avec l’autrice-compositrice-interprète Stéphanie Bédard. «Vous êtes des survivants de cette journée de pluie. J’étais ici il y a exactement 12 ans. On avait passé une méchante belle soirée. J’ai eu le temps de voyager un peu. Je suis très heureuse de revenir dans ma ville natale», a lancé avec un grand sourire la Drummondvilloise d’origine.

Celle-ci a d’abord présenté une composition intitulée Ensemble, tiré de son EP Ricochet. Elle a entre autres fait danser les spectateurs sous les airs de Beau comme on s’aime de Yann Perreau.

Le discours patriotique a été l’occasion pour la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, de faire l’éloge de la région.

«Je suis très heureuse d’être ici dans ce lieu historique qu’est le parc Woodyatt. On vient fêter qui nous sommes comme peuple distinct québécois. Notre fierté nationale se traduit par notre langue, notre drapeau fleurdelisé, notre culture florissante, mais surtout nos régions exceptionnelles, dont l’incontournable Centre-du-Québec. Soulignons l’apport quotidien et historique de Drummondville à la culture québécoise. On est beaucoup plus qu’un simple arrêt entre Montréal et Québec. Après tout, sans Drummondville, les Québécois n’auraient pas notre fameux plat national, la poutine.»

Matt Lang a fait une apparition surprise. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Notre contribution va bien au-delà d’une simple recette de frites, de sauce et de fromage. Drummondville est une foire à succès. On peut penser aux Trois Accords, à Megan Brouillard, Marcel Dionne, Yvan Cournoyer, le Village québécois d’antan, sans oublier nos champions 2024 de la LHJMQ les Voltigeurs. Nos artistes, nos athlètes et nos événements locaux contribuent à pérenniser la culture québécoise», a-t-elle complété, avec aplomb.

Rémi Chassé et Maxime Landry ont pris la relève, en divertissant tour à tour les spectateurs. À la surprise générale, le chanteur country Matt Lang est apparu sur la scène. Il a entre autres enflammé les planches avec la chanson Calvaire de La chicane.

La performance de Kim Richardson était attendue. Et le public n’a pas été déçu.

Kim Richardson a livré une solide performance. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La chanteuse a été accueillie par le public sous un tonnerre d’applaudissements. Une voix solide et enveloppante. Un charisme indéniable. Un naturel désarmant. Kim Richardson a tout pour elle. Le public a eu des frissons lorsqu’elle a poussé la dernière note du morceau Ce soir on danse à Naziland.

Les festivités se sont conclues avec une série de feux d’artifice, alors qu’il tombait des cordes à l’extérieur.

Pour sa part, le directeur de Tourisme Drummondville, Yanick Gamelin, s’est réjoui d’avoir pu tenir une telle soirée. «Si on regarde partout ailleurs au Québec, on est chanceux à Drummondville. Plusieurs endroits ont dû annuler à cause de la pluie. On a réussi à produire ça, malgré tout», a-t-il mentionné.

En mode solutions

Les citoyens de Saint-Joachim-de-Courval ne se sont pas laissé abattre, malgré les aléas de la météo. En moins de 24 heures, le Centre communautaire St-Joachim-De-Courval s’est viré sur un dix cennes, en organisant les activités de la Fête nationale dans l’église de l’ancien village.

Le comité organisateur et les bénévoles de la Fête nationale à Saint-Joachim-de-Courval. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Les festivités devaient se dérouler initialement  au parc des Rapides-Spicer. On était censé avoir une scène et des jeux gonflables extérieurs. À cause des prévisions météorologiques, on a décidé d’opter pour notre plan B. On a seulement annulé les feux d’artifice ainsi que la murale géante. Au final, le monde a l’air vraiment content qu’il se passe quelque chose, malgré la température», a expliqué Mélina Verrier, membre du comité organisateur de l’événement.

Les bénévoles ont travaillé fort pour que le lieu soit prêt à accueillir les citoyens. L’église a été décorée aux couleurs de la Saint-Jean-Baptiste. L’un des jeux gonflables trônait sur l’autel, tandis que le DJ s’est installé au deuxième étage.  Plusieurs kiosques ont été aménagés dans l’espace, tels qu’un jeu d’habilité, un service de maquillage et un atelier de création de lanternes.

La patrouille verte de la Ville de Drummondville était également présente. «L’objectif est de sensibiliser les gens au bon tri des déchets. On veut que les citoyens pensent à bien composter et recycler», a dit Mélina Verrier.

Il y avait des jeux gonflables dans l’église. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Les premiers visiteurs ont fait leur entrée en fin d’après-midi. L’ambiance était déjà aux célébrations. «La Fête nationale est une tradition à Saint-Joachim. Personnellement, j’y vais depuis que je suis toute petite. C’est le gros événement de l’année. On n’en a pas organisé l’an passé. Quand on a annoncé le retour, on a eu des applaudissements. C’est un événement familial pour tous les âges. Tout le monde finit par faire son tour.»

La bénévole Geneviève Therrien était assignée à la distribution de maïs soufflé. Cette dernière s’implique déjà depuis un certain temps. «Pour moi, la Fête nationale est synonyme de rassemblement, de rencontres, d’échanges et de collaboration. C’est l’occasion de se retrouver et de voir nos jeunes qui grandissent», a mentionné celle qui habite dans le secteur depuis 2004.

À ses yeux, la Saint-Jean-Baptiste est une façon de faire rayonner la fierté québécoise. «De nos jours, les jeunes ont accès à toutes sortes de plateformes en ligne. La culture québécoise est difficile à transmettre à nos enfants. C’est important plus que jamais de la promouvoir. J’ai des grands gars. Sans des événements comme ça, ils ne seraient pas initiés à ça», a-t-elle soutenu.

Le quartier Saint-Joseph animé

Rappelons que les festivités de la Fête nationale se poursuivent dès demain dans le quartier Saint-Joseph.

La rue Saint-Albert, entre le marché public et l’école Saint-Joseph, sera fermée à la circulation automobile pour laisser place à une série d’activités et de spectacles en plein air, à partir de 13 h.

Au cœur de cet événement, le groupe Par les cornes (West), qui vient tout juste de sortir un nouvel album, animera la scène avec leur musique country folk. Mais la fête ne s’arrête pas là : un caricaturiste fera le bonheur des petits et des grands, des démonstrations de danse enflammeront la foule et un concours de jonglerie de soccer ajoutera une touche de compétition à l’ambiance. De plus, les festivaliers auront l’occasion de se régaler grâce à une offre alimentaire disponible sur place.

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