PLONGEON. Les plongeons de Lysanne Richard ont attiré plus de 10 000 curieux, le week-end dernier, aux Régates de Sorel-Tracy. Celle qui a déjà sauté d’une falaise du fjord du Saguenay, d’une montgolfière et d’un hélicoptère en plein vol souhaite maintenant tenter l’expérience à Drummondville.
Lysanne Richard était encore sur un nuage, mercredi, en rentrant dans les locaux de l’agence tripvoyage.ca Agathe-Leclerc. La pétillante athlète de 42 ans a provoqué des sensations fortes chez les spectateurs ayant assisté à ses deux plongeons dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. Après avoir bravé de forts vents du haut d’une nacelle de 22 mètres, samedi, la plongeuse extrême a réalisé un spectaculaire saut de 24 mètres, le lendemain.
Armée d’un micro et appuyée par une mise en scène bien calculée, Lysanne Richard a réussi à amener le public dans son intimité, dans le but de lui faire découvrir l’envers du décor du plongeon. Ainsi, on a pu entendre l’héroïne du jour échanger avec différents intervenants, dont son entraîneur. Ponctué par des effets sonores (respirations, battements de cœur), le spectacle a culminé par un décompte.
«Je suis vraiment reconnaissante, a lancé Lysanne Richard dans un généreux entretien avec L’Express. On a atteint nos objectifs. Au-delà de voir un plongeon, je voulais que les gens vivent une expérience avec nous. Ça fait réaliser aux gens que même si ça fait longtemps que je fais du plongeon, c’est unique à chaque fois. C’est une vraie prise de risque. J’ai peur pour de vrai! Même si j’en ai l’habitude, ce que je vous offre, ça m’en demande vraiment beaucoup. Ça amène de l’authenticité et ça brise l’image de ce sport-là.»
Au cours des jours suivants, Lysanne Richard a été soufflée par la vague de témoignages qu’elle a reçue sur les médias sociaux. À la suite de chacun de ses plongeons, la femme originaire du Saguenay sent véritablement son impact dans le quotidien de plusieurs personnes.
«Mon souhait, c’est que ça devienne une œuvre d’art, au-delà de la photo ou de la vidéo de mes plongeons, a-t-elle expliqué. Je veux que les gens, après mon plongeon, aient vécu une émotion assez forte pour que ça reste, pour que ça perdure plus longtemps. C’est comme quand tu as vu un bon film qui t’as transformé. Ça peut être assez marquant pour laisser des traces qui te reviennent en tête des jours ou des semaines plus tard. Là-dessus, c’est mission accomplie.»
À travers chacun de ses projets, l’autrice du livre «Toujours plus haut» veut inciter ses admirateurs à faire face à leurs plus grandes craintes.
«Ce n’est pas parce que ça nous fait peur qu’il ne faut pas le faire. La peur fait partie du processus, mais il ne faut pas que ça nous fige. Il faut que ça nous pousse à trouver des moyens pour y aller quand même», a fait valoir celle qui sera au cœur d’un documentaire sur les ondes de Télé-Québec.
«Je suis privilégiée de faire ça. Ce que je fais, ça parle aux gens. Chaque vitrine qu’on me donne me permet de toucher plus de monde. C’est mon but : par tous les moyens, je veux toucher le plus de gens possible pour avoir un impact positif sur leur prise de décision», a ajouté l’ex-artiste de cirque, en soulignant l’importance de toute l’équipe technique évoluant autour d’elle.
Drummondville comme décor
Amie et agente de Lysanne Richard, la Drummondvilloise Manoushka Ross est la femme derrière plusieurs de ces projets. Dernièrement, c’est d’ailleurs elle qui a orchestré la venue de la championne internationale de plongeon de haut vol dans trois écoles de la région, où elle a prononcé une conférence inspirante.
Aujourd’hui, Manoushka Ross rêve de faire plonger Lysanne Richard à Drummondville.
«Je suis une expat, mais je suis une Drummondvilloise de nature, s’est exclamée celle qui a connu une carrière internationale dans le milieu de la mode. Mon cœur est ici. Comme je représente Lysanne, je regarde comment faire pour l’amener ici. J’ai rencontré beaucoup de personnes : il y a beaucoup d’intérêt, mais là, il manque juste le petit kick. À Drummondville, c’est particulier : tu n’es pas prophète en ton pays et souvent, tu es le dernier de la liste quand tu viens d’ici. Je veux briser ça.»
Misant sur la situation géographique centrale de la ville pour attirer les foules, la dynamique agente raconte avoir talonné les gens de la Ville et du Tourisme au cours des dernières semaines. Elle demeure toutefois en attente de réponses.
«On rêverait d’amener Lysanne ici, d’autant plus qu’il y un club de plongeon en ville. C’est la mission que je me suis donnée en tant que Drummondvilloise. Ce serait tellement une fierté pour moi. L’équipe de tripvoyage est derrière nous, mais ça prend d’autres fous pour trouver des solutions avec nous. Ce serait un beau cadeau qu’on voudrait offrir à Drummondville, mais il s’agit qu’il y ait de la volonté de la part de la Ville», a insisté celle qui s’implique activement dans la communauté d’affaires régionale.
Parmi les décors envisagés pour ce plongeon de 20 à 25 mètres, l’équipe de Lysanne Richard évoque le Centrexpo, le Village québécois d’antan, le parc Woodyatt ou encore le centre-ville. Le Festival de la poutine ou l’inauguration du futur parcours du club de golf de Drummondville pourrait servir de prétexte à cet exploit. Celle qui a plongé un peu partout au Québec et dans le monde s’élancerait d’une plate-forme ou même du toit d’un immeuble pour atterrir dans une piscine spécialement conçue pour ce type de prouesse.
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