TRIBUNE LIBRE. La girouette est un instrument montrant la direction du vent. Sa grande caractéristique est sa capacité de changer de direction justement en fonction de la provenance du vent. Bien sûr quand on pense à une girouette, on voit la plupart du temps une structure métallique. Mais il existe des variantes, et la plus évidente actuellement est le premier ministre du Québec (j’évite de le nommer pour ne pas l’offenser).
C’est un trait de caractère qui remonte loin dans le temps.
On se rappelle tous son passé indépendantiste… et comme l’indépendance n’était plus dans la direction du vent après deux échecs référendaires, M. Legault quitte le parti québécois et fonde la CAQ en 2011, un parti qui absorbera l’action démocratique en 2012 pour devenir un parti de centre c’est-à-dire à tendance populiste.
En campagne électorale en septembre 2018, il se prononce en faveur de la création d’une nouvelle région sociosanitaire pour le Centre-du-Québec. Au pouvoir en octobre 2018, il voit apparaître des vents contraires personnifiés par Sonia Lebel et Jean Boulet (députés du nord du fleuve) face auxquels Sébastien et André ne font pas le poids.
Il change d’idée : il n’y aura pas de région sociosanitaire pour le Centre-du-Québec. Ainsi a été confirmé cette semaine qu’il n’y a qu’une seule métropole au Québec qui n’a pas sa région sociosanitaire et qui doit confier «au voisin» l’organisation de ses plans de soins en santé.
La girouette suit le vent : premier mandat 2018-2022, on promet un troisième lien, une promesse maintenue jusqu’à la deuxième victoire électorale d’octobre 2022. Puis, coup de théâtre, la girouette annonce six mois plus tard qu’il n’y aura pas de troisième lien (pas assez d’achalandage). Or malgré une étude récente de la Caisse de dépôt et placement qui confirme le manque d’achalandage, la girouette remet de l’avant un troisième lien sinon il naviguerait à contre vent au risque de perdre toute sa députation de la région de Québec.
On pourrait parler de la saga du projet de tramway de la Ville de Québec où on vient de revenir au projet d’il y a sept ans!
Lors du premier mandat, la CAQ a été chanceuse : la gestion de la pandémie a occupé tout son temps avec une gestion au quotidien du service de la santé. À toute fin pratique, elle n’a pas eu l’opportunité de montrer son incompétence.
Dr René Roux, médecin spécialiste à la retraite (Drummondville)
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