RELIGION. La paroisse Saint-François-d’Assise a officiellement mis en vente, mardi, le terrain, le presbytère et l’église Saint-Charles-Borromée. Une trop grande somme doit être investie dans des travaux de rénovation pour maintenir le bâtiment.
Afin de trouver un futur acquéreur, la paroisse procède par offre d’achat sollicitée. Elle désire que le meilleur projet pour la communauté se réalise.
«Les critères de la décision finale ne sont pas que monétaires, a indiqué Marie Jutras-Côté, présidente de l’assemblée de la fabrique. Les immeubles ne seront pas nécessairement vendus au plus offrant. Les propositions des offrants devront préciser l’utilisation future des immeubles convoités et son lien avec la mission de l’église pour être considérées.»
«Les gens ont jusqu’à la mi-août pour nous envoyer leur offre. Ensuite, nous allons analyser celles que nous aurons reçues. Si nous pouvons continuer de favoriser la vie communautaire dans le secteur, nous allons soutenir le projet. Si nous recevons des offres pour détruire les bâtiments et construire des unités d’habitations, nous verrons aussi selon les offres. Nous voulons laisser à tous la chance de faire une offre», a ajouté le curé Jean-Luc Blanchette.
La possibilité de mettre en vente l’endroit est discutée depuis quelques mois. En janvier dernier, les paroissiens ont été consultés quant à l’avenir de l’église. Il a été convenu, à majorité, que c’était la décision à prendre. L’évêque du diocèse de Nicolet, monseigneur Daniel Jodoin, a ensuite donné son accord à la mise en vente.
Le curé Blanchette soutient qu’un montant d’environ 200 000 $ doit être investi incessamment pour réaliser des travaux sur le clocher, refaire le toit du garage et d’autres plus pressants. À moyen terme, c’est une somme de 350 000 $ qui s’ajouterait afin de notamment refaire la toiture de l’église. À l’intérieur, on peut remarquer des dommages sur les murs et le plafond sous le clocher en raison d’infiltrations d’eau.
«Monétairement parlant, nous ne sommes plus capables de garder tous nos lieux. On n’a pas les quelque 500 000 $ nécessaires en ce moment. Ce que nous amassons à la quête et lors de la levée de fonds annuelle ne suffit plus à payer les salaires et les frais d’entretien réguliers. Si nous voulons investir les 500 000 $ nécessaires sur le bâtiment, il faut organiser une levée de fonds, mais nous en avons déjà une en marche de plusieurs millions pour la Basilique Saint-Frédéric. Nous ne pouvons pas demander ça aux gens», a commenté le curé Blanchette.
L’évaluation des actifs immobiliers des quatre paroisses de la région de Drummondville se poursuit. Selon Jean-Luc Blanchette, il est probable qu’au terme de ce processus seule une église par paroisse soit conservée. Aussi propriétaire de l’église Sainte-Thérèse, la paroisse Saint-François-d’Assise signale que celle-ci couvre ses frais annuels grâce au Carrefour jeunesse emploi qui loue le presbytère.
Par ailleurs, les travaux de la basilique Saint-Frédéric se poursuivent. Après avoir réparé le petit clocher l’an dernier, la paroisse attend une réponse concernant la demande de subvention de 1,6 million de dollars du Fonds du patrimoine religieux du Québec.
«On ne s’attend pas à avoir la somme en entier en considérant qu’il y a une enveloppe de 10 millions pour la province. Pour le clocher principal, on s’attend à devoir faire quelque chose sur cinq ou six ans et qui va nécessiter quelques subventions pour avoir le montant. Évidemment, on met nos efforts là, parce qu’on ne peut pas se départir de la basilique», a précisé M. Blanchette.
Les activités qui se déroulent à l’église Saint-Charles se poursuivront normalement jusqu’au moment de la vente. Par la suite, elles seront transférées vers la basilique Saint-Frédéric et l’église Sainte-Thérèse. L’argent de la vente de l’institution de Saint-Charles servira à aménager ces deux endroits pour les accueillir.
Pour les entités souhaitant faire l’acquisition des lieux, le document d’appel d’offres est disponible à la réception du presbytère Saint-Frédéric, sur la rue Brock, ou encore par courriel au secretariat@parsfa.org.
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