Élodie Tessier et ses coéquipières veulent en mettre plein la vue à Paris

Élodie Tessier et ses coéquipières veulent en mettre plein la vue à Paris
Élodie Tessier, qu’on voit ici en action aux Jeux parapanaméricains de Santiago, en 2023, se prépare à participer à ses deuxièmes Jeux paralympiques. (Photo : Angela Burger)

BASKETBALL. Dans un peu plus de deux mois, les yeux du monde entier se tourneront vers les Jeux paralympiques de Paris. Élodie Tessier et ses coéquipières de l’équipe canadienne de basketball en fauteuil roulant veulent en mettre plein la vue sur le terrain de l’aréna Bercy.

Jusqu’à la fin du mois de juin, les joueuses de basketball canadiennes peaufinent leur préparation en tenant un camp d’entraînement à Ottawa. La formation unifoliée disputera notamment quatre parties hors-concours contre l’équipe de l’Allemagne.

«En ce moment, on décortique chaque détail dans notre jeu, a expliqué Élodie Tessier dans une entrevue téléphonique. Le focus est vraiment mis sur les petits jeux. Notre coach fait beaucoup d’exercices à un contre un, à deux contre deux ou à trois contre trois, toujours dans des scénarios de compétitivité. Elle essaie que ce soit toujours compétitif.»

La semaine prochaine, les Canadiennes mettront ces apprentissages en pratique face aux Allemandes.

Élodie Tessier. (Photo : Angela Burger)

«L’Allemagne, c’est une très bonne équipe qui nous ressemble beaucoup, a souligné Élodie Tessier. Notre objectif, c’est de voir où on en est, mais en gardant toujours en tête ce qui s’en vient. On veut travailler sur certains détails et essayer de nouvelles affaires. Peu importe si on gagne ces matchs ou non, l’important, c’est qu’on travaille ce qu’on a besoin de travailler et qu’on exécute le plan des coachs.»

Médaillées d’argent aux Jeux parapanaméricains de Santiago en novembre dernier, les Canadiennes ont obtenu leur billet pour Paris lors d’un tournoi de qualification disputé au Japon en avril. Depuis quelques mois, la formation est dirigée par l’Ontarienne Michèle Sung.

«Je pense qu’on a une équipe plus solide qu’avant. Maintenant qu’on a un coach stable, ça nous rend un peu plus fortes. On est une équipe très rapide. Je pense qu’on va être capable de jouer avec la diversité de nos attaques et de nos défenses. On ne fera pas toujours la même affaire. Je pense que ça va être intéressant», a exprimé Élodie Tessier, qui veut contribuer aux succès de son équipe avec sa rapidité et son jeu de transition.

Selon l’athlète de 28 ans, les Canadiennes possèdent les outils nécessaires pour grimper sur le podium dans la capitale française. Pour y arriver, elles devront toutefois déployer toute leur force mentale.

«Ça fait un moment que je joue sur l’équipe. Je pense qu’on a le physique pour être compétitives, mais il va juste falloir garder la tête froide et suivre le plan de match. Il ne faudra pas être déstabilisés par les jeux de nos adversaires. Je pense que l’aspect mental sera très important pour performer au meilleur de nos capacités.»

Élodie Tessier lors de la finale entre le Canada et les États-Unis aux derniers Jeux parapanaméricains. (Photo : Angela Burger)

Membre de la délégation canadienne depuis maintenant sept ans, Élodie Tessier en sera à ses deuxièmes Jeux paralympiques après ceux de Tokyo en 2021. Véritable joueuse d’équipe, celle qui est originaire de Saint-Germain-de-Grantham assume de plus en plus son rôle de leader.

«Toutes les filles ont du leadership en elle. C’est important d’en avoir, mais il ne faut pas non plus que trop de joueuses fassent de la gestion en même temps. Dans cette équipe, je suis un peu plus attentive à mes coéquipières. J’essaie d’écouter les filles et de les soutenir moralement», a affirmé la diplômée en administration des affaires de l’Université du Texas à Arlington.

Signe que les Jeux approchent à grands pas, les basketteuses canadiennes ont été appelées à essayer les vêtements qu’elles porteront à Paris mardi. De son côté, Élodie Tessier a senti la fébrilité monter d’un autre cran quand elle a acheté des billets pour ses proches en vue des compétitions qui seront disputées dans le 12e arrondissement.

«J’ai vraiment hâte! Ce sera la première fois que mes parents vont me voir jouer dans une compétition internationale. Je suis vraiment excitée», a affirmé celle qui est née avec une malformation squelettique et qui est classée comme une joueuse de catégorie 2,5 selon le système de classification des athlètes handicapés.

Par ailleurs, les Canadiennes ont appris lundi qu’elles feront partie du groupe A en compagnie de la Grande-Bretagne, la Chine et l’Espagne. Le groupe B sera composé des Pays-Bas (championnes paralympiques en titre), de l’Allemagne, des États-Unis et du Japon.

«Ce sont les huit meilleures équipes du monde, alors elles sont toutes bonnes. Il faudra être prêtes. J’ai hâte de tout donner à ce niveau-là», a conclu Élodie Tessier avant de retourner s’entraîner.

Reconnues comme une puissance internationale dans cette discipline, où elles ont gagné l’or paralympique à trois reprises entre 1992 et 2000, puis la médaille de bronze en 2004, les Canadiennes ont dû se contenter de la cinquième position lors des Jeux de Tokyo, il y a trois ans.

Le basketball en fauteuil roulant
Élodie Tessier. (Photo : Angela Burger)

Toute personne incapable de jouer au basketball debout à cause d’un état d’incapacité ou d’une blessure est admissible pour jouer au basketball en fauteuil roulant. Les handicaps incluent : amputations, paralysie cérébrale, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, moelle épinière, polio et spina bifida.

La classification est effectuée en fonction de tests spécifiques au sport. Chaque joueur reçoit un numéro de classification (0,5 à 4,5) en fonction de son habileté pour lancer, passer, faire rebondir et pousser. Le nombre combiné de points des cinq joueurs en action sur le terrain ne doit pas dépasser 14. (Source : Comité paralympique canadien)

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