HOCKEY. Le dernier match de hockey compétitif d’Audrey-Anne Veillette remonte à il y a maintenant plus d’un an. La Drummondvilloise se prépare à revenir en force en vue de faire ses débuts professionnels l’automne prochain.
Réclamée par l’équipe d’Ottawa lors du premier repêchage de l’histoire de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Audrey-Anne Veillette a dû s’armer de patience au cours des derniers mois. Se remettant d’une opération à un genou, l’attaquante de 23 ans a été libérée à la suite du camp d’entraînement.
Refusant de se laisser abattre, l’ex-joueuse étoile des Carabins de l’Université de Montréal a poursuivi sa réhabilitation à la maison. Ses efforts ont été récompensés vers la fin de la saison, quand elle a reçu un appel l’invitant à rentrer à Ottawa pour s’y entraîner en tant que joueuse de réserve.
«C’était une saison en montagnes russes pour moi, mais je suis contente d’avoir eu la chance de finir l’année avec l’équipe, a raconté Audrey-Anne Veillette dans une entrevue accordée à L’Express. J’ai pu pratiquer et faire partie de l’environnement de l’équipe. J’ai pu mettre un pied dans l’équipe sans nécessairement en faire partie. Ça m’a vraiment motivée à terminer ma réhabilitation du bon pied et à commencer ma préparation estivale sur une bonne note.»
En repoussant ses débuts dans la LPHF de quelques mois plutôt que de disputer une première partie en fin de saison, Audrey-Anne Veillette estime que l’organisation a pris la décision qui s’imposait.
«Je pense que j’ai manqué un peu de temps pour jouer un match, mais la meilleure option, c’est de prendre mon temps. C’est mieux de ne rien précipiter. Avec tout le travail que j’ai mis dans ma réhabilitation, ça ne valait pas la peine de me refaire mal pour jouer un seul match. J’aime mieux prendre mon temps et jouer une saison complète l’année prochaine», a expliqué celle qui se dit désormais rétablie presque à 100 %.
En apprivoisant l’environnement d’une équipe professionnelle et en côtoyant des athlètes olympiques telles que Brianne Jenner, Emily Clark ou encore Emerance Maschmeyer, Audrey-Anne Veillette a emmagasiné de précieux apprentissages.
«Les joueuses étaient super gentilles avec moi. On avait un super bel esprit d’équipe. En arrivant à Ottawa la saison prochaine, je vais plus savoir à quoi m’attendre.»
Libre de s’entendre avec l’équipe de son choix durant la période des agents libres de la LPHF qui s’ouvrira d’ici quelques jours, Audrey-Anne Veillette souligne qu’elle a déjà une invitation pour le camp d’entraînement de l’équipe d’Ottawa en poche.
«Je ne me fais pas d’attentes. Je m’entraîne en vue du camp d’entraînement. Si je ne signe pas de contrat ailleurs d’ici là, mon plan est d’aller à Ottawa et de faire ma place dans l’équipe.»
Que ce soit dans la capitale fédérale ou ailleurs, Audrey-Anne Veillette estime être en mesure de contribuer aux succès de son équipe de diverses façons.
«Je pense que je suis capable de miser sur ma vitesse et mon jeu physique. Évidemment, je suis capable de compter des buts. J’aimerais ça contribuer offensivement, mais en même temps, je suis capable de jouer n’importe où. Si on a besoin de moi dans un rôle défensif, je vais être capable de le remplir aussi. C’est une de mes grandes qualités : je peux jouer au centre, à l’aile, sur un deuxième trio comme sur un quatrième trio. J’ai hâte de démontrer ce que je suis capable de faire», a résumé la hockeyeuse universitaire par excellence au Québec en 2022-2023.
Ayant raté les séries éliminatoires par seulement trois points, l’équipe d’Ottawa a vu ses rivales de Boston et du Minnesota atteindre la finale après avoir été devancées par les formations de Montréal et de Toronto en saison régulière.
«Ça m’a vraiment surprise qu’on ne fasse pas les séries éliminatoires, parce que je pense qu’on avait l’équipe pour se rendre loin. Dans cette ligue, la parité est très grande. Toutes les équipes sont bonnes, alors ça se joue beaucoup sur des petits détails. On l’a vu en séries quand Montréal a joué trois matchs en prolongation contre Boston. Ça aurait pu virer d’un côté ou de l’autre», a-t-elle fait observer.
À Ottawa comme à Laval, où elle a assisté à quelques matchs de l’équipe montréalaise l’hiver dernier, Audrey-Anne Veillette a été frappée par l’engouement sans précédent autour du hockey féminin.
«À Ottawa, on avait les meilleures assistances de la ligue. En fin de saison, les parties étaient jouées à guichets fermés. On a même attiré 2000 personnes à une pratique! Les fans étaient contents de nous voir et de nous encourager chaque fois que l’occasion se présentait. J’ai pu voir qu’Ottawa est une place spéciale pour jouer au hockey. Comme à la place Bell, les fans sont vraiment engagés», a conclu celle qui travaille comme kinésiologue dans la région de Montréal en attendant de pouvoir gagner sa vie comme hockeyeuse professionnelle.
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