Un centre de justice de proximité s’implante à Drummondville

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Par Emmanuelle LeBlond
Un centre de justice de proximité s’implante à Drummondville
Le nouveau centre de justice de proximité implique la création de quatre postes, soit deux juristes, une directrice et une adjointe de direction. (Photo : Ghyslain Bergeron)

JUSTICE. Renseigner les citoyens sur leurs droits, tout en les orientant à travers le système judiciaire : voici la mission du centre de justice de proximité du Centre-du-Québec qui a récemment ouvert ses portes à Drummondville.

Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, et le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, étaient présents mercredi pour souligner l’ouverture des nouveaux locaux, situés sur la rue Cormier.

Le centre de justice de proximité vise à démocratiser l’accès à la justice au Québec. «Personne n’est à l’abri d’un enjeu d’ordre juridique. On sait à quel point ça peut s’avérer stressant et angoissant lorsqu’on fait face à une situation juridique avec laquelle on n’est pas familier. Ce n’est pas tout le monde qui a l’habitude du système de justice», a mentionné M. Jolin-Barrette.

«Les centres de justice de proximité, comme celui que nous inaugurons aujourd’hui, constituent ni plus ni moins un repère pour les citoyens dans le but de les renseigner juridiquement sur leurs droits», a-t-il complété.

Représentant un investissement de plus de 550 000 $, le nouveau centre implique la création de quatre postes, soit deux juristes, une directrice et une adjointe de direction. Il dessert les MRC de Drummond, d’Arthabaska, de L’Érable et de Nicolet-Yamaska.

«Nos services sont gratuits, confidentiels et accessibles à tous les citoyens de notre région, peu importe leur niveau de revenu. Nous renseignons les gens sur les étapes du processus judiciaire, entre autres en matière divorce ou séparation, de protection de la jeunesse, pour les recours en matière de vice caché ou en responsabilité civile ainsi que concernant les recours au Tribunal administratif du logement et la division des petites créances de la Cour du Québec», a énuméré la directrice générale, Isabelle Bonin.

Les intervenants informent également les citoyens sur les différents moyens de gérer une situation juridique. Au-delà des tribunaux, il y a d’autres modes de règlement de litiges, comme la négociation, la conciliation, la médiation et l’arbitrage, a expliqué Mme Bonin.

La clientèle immigrante est prise en considération. «Nous pensons aussi à nos nouveaux arrivants. Nous tentons de les accueillir dans leur langue. On suit actuellement des cours d’espagnol», a indiqué Mme Bonin.

Les activités du centre de justice de proximité ont débuté en janvier dernier. Déjà, plus de 300 rencontres ont été effectuées.

Jusqu’à présent, les besoins de la population sont variés, constate le juriste Luc Plante. «On a des gens qui viennent de l’extérieur, comme le Guatemala et du Mexique. Ils ne comprennent pas tout le temps leur contrat de travail. Ils se demandent comment aller aux petites créances et comment débuter une poursuite. On est là pour les aider. Il y a aussi beaucoup de cas de séparations. On leur explique le régime matrimonial», a-t-il souligné.

Le centre de justice de proximité du Centre-du-Québec collabore d’ailleurs avec différents organismes sur le territoire.

Soulignons que la mise en place des centres de justice de proximité vise entre autres à désengorger le système de justice. «Lorsque les gens sont préparés dans un dossier litigieux, ça a un impact concret sur le temps consacré à la cour. Quand les gens sont renseignés, le juge apprécie le travail qui est fait. Il voit des parties devant lui qui sont informées», a dit M. Jolin-Barrette.

Plusieurs régions à travers la province bénéficient d’un centre de justice de proximité, telles que la Mauricie, la Montérégie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chaudière-Appalaches et Montréal.

Des séances d’information juridique seront prochainement offertes au grand public à Drummondville. «Des présentations sur divers projets en demande – comme le logement, le droit des aînés, le droit familial ou de la consommation – seront organisées dans les prochains mois», a informé Mme Bonin.

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