La Joséphine veut repousser les limites

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Par Louis-Philippe Samson
La Joséphine veut repousser les limites
Après avoir attiré plus de 2 300 femmes en 2023, la Ville de Drummondville espère rassembler plus de 3 000 participantes à La Joséphine du 6 octobre prochain. (Photo : archives, Louis-Philippe Samson)

COURSE. La course La Joséphine sera de retour pour une seconde édition le dimanche 6 octobre prochain au parc Woodyatt. Déjà, on fixe la barre haute quant au nombre de participantes et à la collecte de dons pour la Fondation René-Verrier.

Le 1er octobre 2023, plus de 2 300 femmes ont participé à la première édition de la course créée par la ville jumelle de Drummondville, La Roche-sur-Yon en France. Avant de la proposer ici, l’administration municipale et les élus drummondvillois étaient incertains du succès qu’elle connaîtrait.

Catherine Lassonde, conseillère municipale du district 3, Nancy Colard, Brigitte Boisjoli porte-parole de La Joséphine, Mélisa Laforce, Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville, et Élizabeth Verrier, présidente de la Fondation René-Verrier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Il y a un an, on lançait cette magnifique initiative sans être assuré qu’elle serait un succès retentissant, comme celui que nous avons connu, a dit la mairesse Stéphanie Lacoste en conférence de presse lundi matin. On était confiant et on avait raison de l’être. Pour la deuxième édition, on vise maintenant plus de 3 000 participantes.»

Cependant, le projet de réaliser la course à Drummondville a pris naissance alors que Alexandre Cusson était encore maire. La conseillère municipale Catherine Lassonde s’était rendue à La Roche-sur-Yon pour constater ce qu’était l’événement et évaluer la possibilité de l’importer à Drummondville.

«Sur place, j’ai été conquise par les 11 000 femmes qui ont couru dans les rues du centre-ville. Je suis tombée en amour avec la cause. La pandémie est arrivée et a mis un frein à nos ambitions, mais nous avons relancé les discussions l’an dernier. Puis, la Ville a décidé d’aller de l’avant. On a eu une journée extraordinaire l’an dernier avec une marée rose. Je pense que La Joséphine a été l’événement de l’année 2023 au centre-ville», a détaillé Mme Lassonde.

Redonner à la communauté

Ayant elle-même combattu un cancer à deux reprises, Catherine Lassonde considère que l’association avec la Fondation René-Verrier pour les activités du Havre d’Élisabeth était naturelle. «C’est important pour moi qu’on redonne à notre communauté et qu’on ait des actions directes auprès de nos femmes qui ont besoin de soins psychologiques et de se faire dorloter. On peut leur donner cette petite pause avec le Programme rose», a commenté la conseillère municipale qui souhaite amasser le double du montant remis à la fondation en 2023.

La conseillère municipale Catherine Lassonde a elle-même lutté contre le cancer à deux reprises avec le soutien de la Fondation René-Verrier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Catherine Lassonde avait 33 ans et avait un mode de vie sain lorsqu’on lui a diagnostiqué son premier cancer il y a dix ans. «Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver à moi. C’est une nouvelle qui nous bouleverse nous, notre famille, notre entourage et nos amis. J’ai eu des soins extraordinaires; je suis une privilégiée. Mais après six ans, le cancer est revenu dans ma vie. J’ai eu une récidive en pleine pandémie. J’ai goûté à nouveau à tous les traitements, mais personne ne pouvait m’accompagner à l’hôpital. J’ai tout de même été bien entourée par mon équipe de guerrières. Pour moi, c’est une façon de redonner pour l’aide que j’ai eue de la Fondation René-Verrier», a raconté Mme Lassonde.

Effectivement, les fonds récoltés lors de la première édition ont permis au Havre d’Élizabeth de recevoir chaque vendredi, durant trois mois, un groupe de femmes atteintes de cancer et de leur offrir des soins et ateliers de toutes sortes.

«La course de l’an dernier a été un réel coup d’envoi qu’on nous a donné pour offrir plus de services à nos femmes drummondvilloises qui sont touchées par la maladie. Chaque vendredi, la Joséphine fait une différence dans la vie de ces dames», a partagé Élizabeth Verrier, présidente de la Fondation René-Verrier.

Afin de promouvoir l’événement, la Ville de Drummondville a fait appel à la chanteuse Brigitte Boisjoli en tant que porte-parole. Comme participante à la première édition, la Drummondvilloise de 41 ans a dit avoir ressenti de fortes émotions en voyant tant de femmes rassemblées pour une même cause.

«Tout de suite, j’ai ressenti que c’est mon genre d’événement. Cette journée-là, j’ai eu l’impression que nous étions une seule grande femme forte et fière. Je n’ai jamais été aussi fière d’être une femme que lors de cette journée. J’y ai vu des trucs incroyables. Si je peux faire une petite différence dans la vie de ces femmes qui ont besoin de soins ou seulement d’un petit moment de répit durant leur combat contre la maladie, ce sera ma façon d’aider», a commenté Brigitte Boisjoli.

La seconde édition de la course et marche La Joséphine de cinq kilomètres aura lieu le dimanche 6 octobre entre 10 h et midi. Les inscriptions sont ouvertes dès maintenant. Chaque femme recevra un t-shirt rose. Nouveauté cette année, les hommes qui désirent soutenir la cause pourront se procurer un chandail bleu.

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