Entente de principe chez Autobus Voltigeurs : «Ce n’est pas une grande victoire»

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Par Emmanuelle LeBlond
Entente de principe chez Autobus Voltigeurs : «Ce n’est pas une grande victoire»
Les syndiqués des Autobus Voltigeurs sont en grève depuis le 8 avril dernier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

GRÈVE. Deux mois après le déclenchement d’une grève générale illimitée, une entente de principe a été conclue entre les chauffeurs syndiqués des Autobus Voltigeurs et l’entreprise Sogesco. Ils seront derrière le volant à compter de mercredi.

«On a accepté de retourner au travail. On a fait beaucoup plus de concessions qu’on aurait voulu faire», mentionne d’entrée de jeu Jean-Guy Picard, président du syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs – CSN.

Réunis en assemblée générale lundi matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs – CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

«C’est un règlement de conflit qu’on est content d’avoir. Ce n’est pas une grande victoire. On a signé seulement pour trois ans. Il y a déjà un an d’écoulé. On va se rasseoir dans deux ans», indique-t-il.

Auparavant, les chauffeurs avaient une garantie de 25 heures de travail et le taux horaire était fixé à 19,22 $. Avec la nouvelle convention, les heures garanties sont de 20 heures par semaine et le taux horaire est de 26,50 $. Résultat : le salaire est plus élevé, mais les heures payées diminuent.

«Une fois qu’on enlève les heures garanties, l’augmentation de salaire n’est plus du tout ce dont elle pourrait avoir l’air», déplore Jean-Guy Picard.

Selon lui, un rattrapage salarial reste à faire avec les chauffeurs qui travaillent dans les villes à proximité. «On partait de très loin, soutient-il. On s’est rapproché de nos collègues de travail dans les villes avoisinantes. On a quand même un bon écart avec eux. On est encore plus bas.»

Dans tous les cas, le président du syndicat souhaite remercier les parents qui les ont supportés lors des dernières semaines.

Environ 10 000 jeunes sont transportés quotidiennement sur le territoire du Centre de services scolaire des Chênes, 1 500 d’entre eux ont été touchés par la grève.

«On espère que les parents comprendront qu’on a fait du mieux qu’on pouvait pour essayer de diminuer la longueur de la grève. On avait un employeur qui n’était pas vraiment réceptif. Aujourd’hui, on retourne au travail. On va être heureux de recommencer à reconduire nos enfants.»

Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres. La convention collective est échue depuis juin dernier.

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