La CSN veut un système de santé «vraiment public»

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Par Louis-Philippe Samson
La CSN veut un système de santé «vraiment public»
La rue Heriot était bondée de militants de la FSS-CSN. (Photo : Louis-Philippe Samson)

MANIFESTATION. Des centaines de membres de la Fédération de la santé et services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) ont envahi la rue Heriot pour dénoncer la privatisation du réseau de la santé mercredi midi.

Le syndicat a profité de la tenue de son congrès 2024 au Centrexpo Cogeco pour lancer ce message au député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, dont les bureaux sont situés aux Terrasses Saint-Frédéric, et à ses collègues de la Coalition avenir Québec (CAQ). Une portion de la rue Heriot a été bloquée afin d’y ériger une scène au coin de la rue du Pont d’où on a créé une ambiance de fête en diffusant de la musique à tue-tête.

Les militants dénoncent la création de l’agence de Santé Québec et la nomination à sa tête de dirigeants issus d’entreprises privées, dont la présidente-directrice générale Geneviève Biron et la présidente du conseil d’administration Christiane Germain. Selon eux, ces embauches sont révélatrices des intentions de la CAQ quant au futur du système de santé québécois.

Pascal Bastarache, président du Conseil du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN). (Photo : Louis-Philippe Samson)

«C’est une situation inquiétante, a avancé Pascal Bastarache, président du Conseil du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN). On a l’appui d’autres syndicats, dont la Fédération du commerce (FC-CSN) qui est là aujourd’hui, parce que c’est un enjeu de société. On veut sensibiliser les gens, car ce n’est pas d’hier que le privé est installé et gangrène peu à peu notre système public. On ne veut pas que notre système de santé devienne comme aux États-Unis.»

Le président de la CCCQ-CSN affirme que les militants sont motivés à défendre leurs acquis. Il soutient que l’argent issu des contribuables doit être réparti de façon équitable dans les soins de santé. M. Bastarache suggère au gouvernement de revoir le mode de rémunération des médecins, dont les salaires accaparent 20 % du budget provincial.

«Depuis plus de 10 ans, on voit une augmentation de 31 % du personnel du réseau privé et une diminution de 21 % au public. Le privé n’est pas la solution. On veut un système de santé vraiment public», a lancé Pascal Bastarache devant une foule de militants bruyante.

Président de la FSSS-CSN, Réjean Leclerc a soutenu que le personnel de la santé est au cœur du fonctionnement de la société et a dénoncé du même coup la plus grande centralisation du réseau. «Le gouvernement ajoute des salaires de fonctionnaires, mais le besoin est sur le plancher. Le message que nous lance le gouvernement est que l’humain ne compte plus. On nous laisse dans notre misère. Le gouvernement n’est pas capable de nous aider concrètement parce qu’il ajoute des étages administratifs», s’est insurgé M. Leclerc.

Surfant sur la victoire des négociations du secteur public de l’automne, les militants se montrent encore motivés à se faire entendre et à dénoncer les actions du gouvernement à Québec.

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