HOCKEY. La première saison du duo Yanick Lemay-Sylvain Favreau à la tête des Voltigeurs aura été une réussite sur toute la ligne. Les deux hommes de hockey ont dressé un bilan plus que positif de cette campagne ayant culminé par la conquête du trophée Gilles Courteau, mardi, au centre Marcel-Dionne.
Embauché il y a un an presque jour pour jour, Yanick Lemay est revenu sur les moments forts de son mandat dans le rôle de directeur général.
«Cette année-là a vraiment été au-delà de nos espérances, a lancé l’ex-dépisteur des Jets de Winnipeg d’entrée de jeu. Si vous m’aviez dit qu’on serait champions du trophée Gilles-Courteau et qu’on aurait une chance de compétitionner à la coupe Memorial, je ne vous aurais probablement pas cru, même si je savais qu’on avait beaucoup de potentiel.»
Constatant que le noyau des Voltigeurs arrivait à maturité, Yanick Lemay a choisi de foncer en effectuant pas moins d’une dizaine de transactions qui ont transformé le visage de l’équipe.
«J’ai tout de suite vu que ces joueurs-là méritaient d’avoir une chance d’aller jusqu’au bout, a expliqué l’homme de hockey de 50 ans, qui s’est senti appuyé par le conseil d’administration. On misait non seulement sur de bons joueurs de hockey, mais sur de bons individus. C’est là qu’on a décidé d’aller chercher des gagnants, des gars avec un bon sens du hockey et du caractère.»
Rapidement, la chimie a opéré entre le groupe de vétérans en place et les nouveaux venus.
«Ç’a cliqué dès le début. Ensemble, ils ont formé un groupe uni autour de la même cause. C’est ce qui a fait qu’on a levé le trophée à la fin. C’est un groupe qui a fait face à l’adversité par moments, mais qui a su se relever chaque fois. Je suis vraiment fier d’eux», a exprimé Yanick Lemay.
«Ces joueurs-là ont vécu des hauts et des bas ces dernières années. C’était incroyable de voir leur regard quand on a soulevé la coupe», a ajouté le dg des Voltigeurs.
Une équipe encore compétitive
Yanick Lemay n’a pas caché que plusieurs membres de l’édition championne ne seront pas de retour la saison prochaine.
À l’approche du repêchage, qui se déroulera à Moncton, des transactions impliquant les vétérans Justin Côté, Kassim Gaudet et Lukas Landry auraient d’ailleurs déjà été bouclées.
«Quand on veut se donner une vraie chance de gagner, il y a des prix à payer. Prochainement, des changements seront annoncés. Je dis souvent qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs. Il a fallu en casser quelques-uns malheureusement. Ce sont des joueurs pour qui on a beaucoup de respect. On va leur souhaiter bonne chance dans leur prochaine destination.»
Malgré le départ de plusieurs gros morceaux, dont Maveric Lamoureux et Vsevolod Komarov, qui devraient faire le saut chez les professionnels, les Voltigeurs ne devront pas être pris à la légère la saison prochaine.
«L’équipe sera différente, mais on veut continuer d’élever les standards partout dans l’organisation. On veut continuer d’offrir une équipe compétitive aux partisans. On a encore un bon groupe. Le défi que je lance aux joueurs et aux entraîneurs, c’est de me forcer à améliorer l’équipe aux Fêtes. J’ai confiance qu’on peut encore surprendre du monde en première moitié de saison», a affirmé Yanick Lemay, en se disant soufflé par l’appui des partisans ce printemps.
«Je savais que Drummondville était une ville de hockey et que c’était spécial en séries, mais pas à ce point-là.»
Un discours repris par Sylvain Favreau, qui a pris un bain de foule après la parade de samedi. «J’ai pu sentir l’amour de tout le monde. C’est un feeling incroyable. Je suis sans mots.»
Un entraîneur fier
Débarqué à Drummondville l’été dernier, l’ex-pilote des Mooseheads de Halifax s’est dit très fier du chemin parcouru par son équipe en moins d’un an. Après avoir guidé les Voltigeurs vers une saison de 48 victoires et 102 points, il a vu son équipe connaître un parcours presque sans faille en séries éliminatoires.
«Tout le mérite revient aux joueurs. Dès le début du camp d’entraînement, on a vu une équipe qui avait soif d’apprendre et qui était prête à affronter des challenges. On savait que sur papier, on avait une bonne équipe. C’était de voir comment loin on pouvait amener ce groupe-là. Les gars ont vite acheté le plan.»
Seule ombre au tableau : les trois défaites des Voltigeurs en autant de parties au tournoi de la coupe Memorial. Avec un recul d’une semaine sur cet épisode, Sylvain Favreau a offert une analyse des performances en demi-teinte de son équipe au Michigan.
«Les gars se sont tellement bien battus. Ça s’est joué à peu de choses. Je pense qu’on a été dans chaque match. Contre London, on a manqué d’opportunisme. Avant le match, j’ai senti un effet de wow dans l’équipe. On jouait dans un nouvel environnement, une nouvelle ville et un nouvel aréna où London avait joué souvent. Le match contre Saginaw était quand même serré. Contre Moose Jaw, on est revenu en force après avoir tiré de l’arrière. Comme coach, j’aurais aimé un meilleur rendement sur 60 minutes, mais il y avait peut-être un peu de fatigue.»
«Pendant la saison et les séries, notre échec avant nous donnait beaucoup de succès. On ne l’a pas vu à 100 % dans ce tournoi-là, a poursuivi le Franco-Ontarien de 46 ans. C’est un apprentissage, mais ce n’était pas par manque de volonté. L’effort y était. On y a cru jusqu’à la dernière minute. Je voyais que mon groupe commençait à rejouer de la bonne façon, dans l’identité des Voltigeurs. On ne saura jamais ce qui aurait pu arriver en demi-finale. Ceci étant dit, je suis tellement fier de ce groupe-là. Ce n’était pas facile, mais ils ont persévéré.»
«Il faut croire que ce n’était pas notre tour, a renchéri Yanick Lemay. On a bien l’intention d’y retourner et de revenir avec le gros trophée.»
D’ici là, quelques jeunes éléments du club hériteront d’un rôle plus important en 2024-2025.
«On a hâte d’entamer la prochaine saison, a affirmé Sylvain Favreau. On veut continuer d’élever les standards. On veut continuer à avoir du succès tout en permettant à nos joueurs de se développer. Dans le hockey junior, la ligne est mince entre le développement du joueur et la victoire. Comme coach, il faut toujours jouer sur cette ligne-là.»
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