AVENTURE. Du 3 au 12 mai dernier, Isabelle Dubois et sa fille Sandrine Chassé ont participé à un TREK caritatif en Équateur pour la cause du diabète. Le voyage a été organisé par Diavie et Diabète Drummond, deux organismes dédiés à offrir des services de proximité aux personnes vivant avec le diabète.
La directrice générale de Diabète Drummond, Stéphanie Fontaine, raconte que le président-directeur général de Diavie, Denis Martinaux, les a approchés pour une collaboration afin que le projet arrive à terme. Un minimum de 12 participants était requis pour quitter avec l’agence et assurer le départ.
Parmi les 12 participants qui ont décidé de se lancer dans l’aventure caritative, quatre représentaient Diabète Drummond. Il s’agit d’Isabelle Dubois, qui est également la présidente du conseil d’administration de Diabète Drummond, sa fille Sandrine Chassé ainsi que Marie-Soleil Héroux et Sylvie Dépôt.
Isabelle Dubois n’a pas hésité une seule seconde lorsqu’elle a entendu parler de l’événement. «J’avais déjà fait la Grande Marche à trois reprises pour la Fondation de la Tablée populaire il y a quelques années et j’avais bien aimé ça. J’ai la cause tatouée sur le cœur à cause de ma fille qui vit avec le diabète de type 1», explique-t-elle.
De son côté, Sandrine Chassé a tout de suite accepté l’offre de sa mère de l’accompagner. «J’ai toujours aimé faire de la randonnée en montagne. En plus, c’était pour amasser des dons pour les gens vivant avec le diabète. Une raison de plus pour le faire», s’enthousiasme-t-elle.
«Sandrine et moi sommes déjà des compagnons de voyage dans la vie. On aime voyager entre mère et fille avec notre sac à dos et partir en randonnée comme on l’a fait aux Cyclades en Grèce ou au Portugal», relate Isabelle.
Se préparer avant le départ
En plus de devoir ramasser un minimum de 3000 $ pour l’organisme qu’ils représentent, chacun des participants devait s’entrainer pour se préparer physiquement avant le jour J. Isabelle et Sandrine sont déjà très actives et en forme, mais elles ont travaillé leur cardio pendant la dernière année.
Les deux Drummondvilloises s’entrainaient trois fois par semaine et, une fois par mois, elles et les autres participants allaient faire des randonnées sur certaines montagnes au Québec. «Faire des exercices cardiovasculaires au gym durant 45 minutes c’est bien, mais être sur le terrain c’est encore mieux pour mettre en pratique ce pour quoi l’on s’entraine», souligne Isabelle.
Sandrine avoue ne pas s’être entrainée davantage que les autres participants. Elle confie avoir tout de même fait des ajustements en ce qui a trait à son basal, c’est-à-dire la quantité d’insuline infusée par heure. «Il s’agissait de faire des essais et des erreurs avant de partir, donc, lorsque nous allions faire des randonnées dans les montagnes, je faisais des ajustements avec ma pompe et je regardais si tout se passait bien», raconte-t-elle.
Tous les participants payaient également de leurs poches les frais liés au voyage ainsi que leur billet d’avion. Isabelle rapporte qu’elle et sa fille ont déboursé un total de 4 200 $ pour partir en Équateur.
Au bout du compte, les deux organismes ont amassé ensemble près de 50 000 $ grâce aux 12 participants, aux 48 donateurs et entreprises partenaires, et 17 donateurs anonymes. Les quatre représentantes de Diabète Drummond ont amassé un total de 13 590 $ selon la directrice générale de l’organisme.
L’argent récolté servira à financer les missions de Diavie et Diabète Drummond. Il aidera également à offrir des services de proximité offerts aux personnes vivant avec le diabète et leurs proches.
L’expérience d’une vie
Lors du trekking, Isabelle, Sandrine et les autres participants ont atteint différents sommets et refuges dont notamment le sommet du volcan Fuya Fuya à 4265 mètres d’altitude et le refuge José Rivas du volcan Cotopaxi à 4 864 mètres. La dernière étape était d’atteindre le refuge Whymper et les aiguilles de Whymper respectivement à 5000 mètres et 5300 mètres du volcan Chimborazo, la plus haute montagne de l’Équateur.
Sandrine déclare avoir vécu une expérience à la fois «dure sur le corps et dure mentalement par moment». «C’est sûr que l’altitude était un facteur de plus à prendre en compte. Je ne pouvais pas prévoir ce qui pouvait arriver. Néanmoins, une fois rendue sur place, j’ai fait des petits ajustements pour ma pompe à insuline et tout s’est relativement bien passé, même mieux que je ne le pensais», explique la jeune diabétique.
«L’ambiance du groupe était géniale, tout le monde s’entraidait, il n’y avait aucune pression, et tous étaient compréhensifs lorsque nous devions faire des pauses à cause de mon diabète. Quand on arrivait au sommet, on avait la fierté d’avoir réussi», s’exclame-t-elle.
Isabelle décrit le trek caritatif comme «le voyage et l’expérience d’une vie». «Je n’aurais jamais pensé que de faire de l’altitude, c’est quelque chose que j’aurais comme objectif dans ma vie. Le plus haut mont que j’ai fait était de 2800 mètres», exprime-t-elle.
Tout comme le reste du groupe, elle s’est rendue jusqu’au refuge Whymper du volcan Chimborazo à 5000 mètres, mais elle a arrêté sa montée puisqu’elle commençait à ressentir des étourdissements dus au manque d’oxygène. «Tu apprends à connaitre ton corps d’une toute autre façon», confie la présidente du CA de Diabète Drummond.
Isabelle et sa fille ne prévoient pas repartir prochainement en trekking pour des raisons financières, mais si l’occasion se représente, elles seront prêtes à le refaire. Le prochain TREK caritatif est prévu aux îles Canaries au profit de Diabète Drummond et de Diavie du 27 mars au 6 avril 2025.