HOCKEY. Les trompettes ont résonné. Les applaudissements et les cris d’encouragement ont fusé. Drummondville a célébré son équipe de hockey junior en grand, samedi, alors que les champions de la LHJMQ ont paradé dans les rues du centre-ville.
Dix-huit jours après l’exploit signé par les Voltigeurs, près de 2000 partisans vêtus de rouge et de blanc se sont réunis pour acclamer leurs favoris sous les chauds rayons du soleil. Après avoir emprunté les rues Lindsay et Marchand sur près d’un kilomètre, le défilé a culminé par un rassemblement dans le stationnement du centre Marcel-Dionne.
Juchés deux par deux à l’arrière de belles voitures, les joueurs des Voltigeurs ont salué la foule avec énergie, signant de nombreux autographes au passage. Pour les protégés de Sylvain Favreau, la déception du tournoi de la coupe Memorial semblait déjà chose du passé.
Partisans de longue date, les membres de la famille Rougeau n’auraient raté ce rendez-vous pour rien au monde.
«On apprécie le moment. Toute l’équipe nous a fait vivre de très beaux moments ce printemps, a exprimé Pierre Rougeau. Les Voltigeurs font partie de la communauté. C’est aussi un levier économique pour la région.»
Possédant des billets de saison depuis une quinzaine d’années, Mario Desmarais et Diane Verrier font également partie du fan-club des Voltigeurs.
«On a vu évoluer le club ces dernières années. On voyait qu’on s’en allait vers quelque chose d’intéressant. On ne vit ça qu’une fois aux 15 ans! C’est pourquoi c’était important pour nous d’être ici aujourd’hui», a expliqué Mario Desmarais.
S’adressant à la foule après le défilé, la mairesse Stéphanie Lacoste en a profité pour mousser le projet de modernisation du centre Marcel-Dionne.
«Si nos joueurs ont été si bons, c’est parce que vous avez été là du début à la fin. On a craint pour le toit du centre Marcel-Dionne tellement vous faisiez du bruit. Alors si on veut un nouveau centre, il faut le détruire : faites du bruit! On veut une rénovation», s’est exclamée la politicienne, qui avait accueilli l’équipe à l’hôtel de ville dans le cadre d’une cérémonie protocolaire quelques heures plus tôt.
Prenant le micro à son tour, l’entraîneur-chef Sylvain Favreau s’est amusé avec les partisans, les invitant à scander le fameux «Go! Drummond! Go!».
«L’an passé, j’ai pris une décision de carrière en quittant un club pour venir joindre les Voltigeurs. Je dois vous dire que c’est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie. À ma septième année dans la ligue, j’en ai vu des partisans, puis je dois vous dire que vous êtes les meilleurs à travers la LHJMQ.»
S’amenant tour à tour sur la scène, les joueurs des Voltigeurs ont pu ressentir tout l’amour des partisans lorsque l’animateur Maxime Coulombe a scandé leur nom. Plusieurs d’entre eux ont adressé quelques mots à la foule.
«En tant que Drummondvillois, gagner ça ici devant vous autres, c’est complètement malade! Je suis fier d’être Drummondvillois», a lancé Ethan Gauthier.
«Merci pour tout le support que vous nous donnez année après année, même si ce n’est pas toujours facile, a renchéri Justin Côté. Les quatre dernières années n’ont pas été nos meilleures, mais je suis content qu’on ait ramené la coupe à Drummondville, avec la meilleure foule dans la ligue.»
«J’ai eu la chance d’évoluer avec un groupe de joueurs fantastique, a ajouté Mikael Huchette. D’avoir pu finir ma carrière proche de chez moi et avec les meilleurs partisans au monde, je suis tellement reconnaissant. Merci pour tout!»
Prenant la peine de s’exprimer en français, le capitaine Luke Woodworth est revenu sur son repêchage. Malgré la distance et la barrière de la langue, le jeune homme originaire de la Nouvelle-Écosse a choisi de plonger dans l’aventure des Voltigeurs.
«C’est la meilleure décision de ma vie de venir ici. Merci pour tout le support, pas juste cette année, mais au cours des quatre dernières années. Vous êtes les meilleurs partisans de la ligue. L’ambiance en séries était incroyable.»
Le mot de la fin est revenu à Sylvain Favreau, qui a invité la foule à entonner la chanson «If I Can Dream» d’Elvis Presley. Fervents admirateurs du roi du rock and roll, le pilote des Voltigeurs et son adjoint Mathieu Gravel ont instauré cette tradition pendant les séries.
«Quand on a battu Saint John, on a fait jouer cette chanson dans le bureau des coachs. On a tous chanté ensemble. Quand on a battu Sherbrooke, on a introduit le président Éric Verrier et quelques autres. Ensuite, contre Victoriaville, c’était le staff au complet qui était dans le bureau pour chanter ensemble. À la suite de notre victoire contre Baie-Comeau, on a invité les joueurs à chanter au centre de la glace. J’aimerais ça que vous participiez aujourd’hui.»
Une façon originale de mettre un point d’exclamation sur une saison… de rêve.
D’autres photos signées Ghyslain Bergeron à voir plus bas…
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