DRUMMONDVILLE. Le député fédéral de Drummond, Martin Champoux a rencontré récemment la directrice générale du Comptoir alimentaire Drummond, Véronique Sawyer. Il affirme être conscient de la situation actuelle de l’organisme communautaire, mais ne s’est pas avancé quant à l’aide financière minimum demandée de 120 000 $.
«La situation vécue par le Comptoir alimentaire, comme plusieurs autres organismes communautaires de Drummond, est hautement préoccupante. Je les ai déjà assurés de mon soutien, mais il ne faut pas croire qu’il existe une solution simple à un problème très complexe», déclare-t-il.
M. Champoux rappelle que le Bloc québécois demande que soit révisée la politique en matière de permis pour les travailleurs étrangers et que le gouvernement fédéral de Justin Trudeau «doit faire mieux et faire vite».
«Le fédéral doit tenir compte des besoins spécifiques pour chaque secteur et chaque région du Québec et permettre la mobilité de ces travailleurs en cas de perte d’emploi, à tout le moins pour la durée de leur permis. Il n’est pas normal que les ressources de première ligne, déjà lourdement sollicitées, subissent une telle pression à cause de politiques qui ne sont pas adaptées à la réalité présente du marché du travail», soutient le député de Drummond.
Martin Champoux est l’un des quelques élus et représentants locaux sollicités dans la lettre du Comptoir alimentaire Drummond dans laquelle la directrice générale réclame une aide financière de 120 000 $. Ce montant rétroactif lui permettra de passer à travers les prochains mois «si la situation ne va pas en s’empirant», selon elle.
La lettre s’adressait également aux députés provinciaux de Johnson et Drummond-Bois-Francs, MM. André Lamontagne et Sébastien Schneeberger. M. Lamontagne n’a pas voulu émettre de réaction sur le sujet. M. Schneeberger a lui aussi refusé de commenter la demande d’aide financière de l’organisme communautaire.
De son côté, la Ville de Drummondville soutient être bien au fait des demandes du Comptoir alimentaire Drummond et continuer à trouver des solutions adéquates pour que leurs services puissent perdurer pour la population. Chaque année, la municipalité donne jusqu’à 50 000 $ d’argent pour soutenir la mission de l’organisme communautaire.
Le journal l’Express a contacté Centraide du Grand Montréal pour mieux comprendre leur décision de refuser d’octroyer au Comptoir alimentaire Drummond de l’argent venant du fond d’urgence pour les demandeurs d’asile. Au moment d’écrire ces lignes, Centraide du Grand Montréal n’avait émis aucune réponse.