Les Voltigeurs gardent confiance : «Beaucoup d’équipes voudraient être à notre place»

Les Voltigeurs gardent confiance : «Beaucoup d’équipes voudraient être à notre place»
Sylvain Favreau a répondu aux questions des journaliste lors d'un point de presse, lundi avant-midi. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. En échappant la victoire face au Spirit, dimanche soir, à Saginaw, les Voltigeurs se sont placés dans une position fort inconfortable au tournoi de la coupe Memorial. Un fait demeure toutefois : il y a 56 équipes de hockey junior au pays qui seraient prêtes à tout donner pour être à la place du club drummondvillois en ce moment.

Au lendemain de cet échec crève-cœur, les champions de la LHJMQ se sont présentés devant les journalistes avec la tête haute et une confiance inébranlable en leurs moyens. Dans l’histoire du championnat canadien de hockey junior, un seul club est parvenu à soulever le précieux trophée après avoir perdu ses deux premiers matchs. Les Spitfires de Windsor ont réussi l’exploit en 2009… contre les Voltigeurs.

«On a un super bon état d’esprit en se réveillant ce matin, a lancé Sylvain Favreau en rentrant dans la salle de presse du centre Dow. On affronte la journée avec positivisme. Il y a beaucoup d’équipes qui voudraient être à notre place en ce moment. On en est là : on a un match à jouer. Il nous faut une victoire, on le sait.»

Sylvain Favreau. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On peut voir ça du côté négatif ou du côté positif. Nous, on voit ça comme une belle opportunité, a poursuivi l’entraîneur-chef des Rouges. Les boys vont se regrouper, je le sais. On est un groupe vraiment tissé serré. On est une équipe mature qui va se ressaisir. On va être prêts.»

Lorsqu’ils menaient après deux périodes, les Voltigeurs ont présenté une fiche de 49 victoires en 53 matchs cette saison, en incluant les séries. Face aux hôtes de la compétition, les Drummondvillois ont mal choisi leur moment pour échapper une avance.

«On a vu de beaux moments dans ces deux matchs, mais n’a pas encore joué un 60 minutes complet, a fait valoir Sylvain Favreau. Je pense qu’en première période hier, on a vraiment vu notre identité. Maintenant, il faut se préparer pour notre match contre Moose Jaw et avoir un 60 minutes complet. C’est ce qu’on recherche. On ne contrôle pas le reste. On prend ça une étape à la fois.»

Pour survivre, les champions du trophée Gilles-Courteau sont désormais condamnés à gagner chacun de leurs duels. Ce défi colossal commencera mardi soir, contre les Warriors de Moose Jaw.

«C’est une très bonne équipe, mais l’important pour nous, ce sera de nous concentrer sur notre façon d’aborder le match, a affirmé Sylvain Favreau. Notre échec avant a été incroyable en première période hier. Il faut rester là-dessus, dans nos forces. Il va falloir exécuter sur 60 minutes.»

Une belle histoire à écrire

Pour les représentants de la LHJMQ, le scénario de cette année est totalement à l’inverse de celui de l’an passé. En route vers la coupe Memorial, les Remparts de Québec avaient remporté leurs deux premiers matchs à Kamloops.

Michael Huchette. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’est un parcours différent, mais au final, on a encore une chance de passer, a fait valoir Mikael Huchette, membre de l’édition championne des Remparts. C’est ça l’important. Ça va être une belle histoire si on réussit à gagner ce trophée-là.»

«Demain, ce sera un match numéro 7 pour nous, a poursuivi l’attaquant de 20 ans. Tout le monde va être prêt. Tout le monde est excité de jouer ce match-là. Il faut se concentrer sur nous et jouer dans notre identité, comme on l’a fait en première période hier. C’est cliché, mais il faut jouer un 60 minutes, parce que si tu connais un relâchement, l’adversaire va en profiter. On affronte les meilleures équipes au Canada.»

Un discours repris par son coéquipier Mikael Diotte, qui s’est dit convaincu de voir l’équipe se ressaisir.

«Hier, on a connu un bon début de match, mais on a commis quelques erreurs mentales et des petits relâchements défensivement. Mais en bout de ligne, je sais qu’on est capable de se concentrer sur ces petits détails-là et de solidifier ça dans notre jeu. On va se regrouper aujourd’hui et trouver des solutions.»

«C’est un moment plus difficile pour notre équipe, mais on a une force de caractère hors du commun, a continué le défenseur de 20 ans. Je ne suis pas inquiet qu’on va être capable de rebondir. On a vécu beaucoup de moments d’adversité pendant la saison. On a le leadership et les outils nécessaires pour revenir en force.»

À la défense de Komarov

Questionné au sujet de la punition coûteuse de Vsevolod Komarov en fin de partie, Mikael Huchette s’est porté à la défense de son coéquipier.

«Komy a connu un super bon match. Il n’a aucun blâme à porter. C’est un joueur intense qui joue physique. J’aime mieux qu’il attrape une punition qu’il arrête de jouer physique. C’est le meilleur défenseur de la ligue. On est content de l’avoir de notre bord.»

Mikaël Diotte. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Sur les images captées par RDS, le défenseur russe semblait s’en vouloir quand le Spirit a marqué ce qui allait s’avérer le but décisif. «C’est difficile pour lui, a admis Mikael Huchette. C’est un joueur qui veut gagner. Je ne suis pas inquiet pour lui. Il va connaître son meilleur match demain.»

D’ici là, les Warriors (0-1) croiseront le fer avec les Knights de London (1-0), lundi soir. Dans l’éventualité où les champions de l’Ontario demeurent invaincus, un gain contre Moose Jaw permettrait à Drummondville d’accéder directement à la demi-finale. Si les champions de l’Ouest viennent à bout de London, les représentants de la LHJMQ devront toujours gagner la partie de mardi soir, mais pour passer au match de bris d’égalité.

«Sans dire qu’on va encourager London, dans un sens, ce serait le scénario idéal pour nous, a fait remarquer Mikael Diotte. On va attendre de voir ce qui se passe, mais demain, ça nous prend la victoire de toute façon. On va être prêts pour ça.»

«On affronte des équipes remplies de talent, a ajouté le vétéran défenseur. Ce sont les meilleures équipes au Canada. De notre côté, il faut continuer de jouer dans notre identité. Dans les deux premiers matchs, on a été trop impressionnés par nos adversaires. On les a trop regardé jouer. Il faut jouer dans nos forces, à commencer par notre vitesse. Si on reste dans notre identité, on va connaître du succès.»

Minigolf

Plutôt que de s’entraîner sur la glace, les joueurs des Voltigeurs se changeront les idées en disputant une partie de minigolf, lundi.

«On est chanceux d’être ici», a rappelé Michael Huchette. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On va penser à autre chose qu’au hockey pendant un moment, a souligné Mikael Huchette. Ça va nous donner une chance de nous recentrer. Il faut rester positif et concentrés. Hier, c’est du passé. Aujourd’hui, c’est une nouvelle journée. On est chanceux d’être ici. On veut finir ça d’une belle façon. Il va falloir que tout le monde joue son meilleur match demain.»

S’adressant aux partisans drummondvillois, le vétéran de quatre saisons a lancé ce message : «On est fiers de notre groupe. On va continuer à rendre nos partisans fiers pendant le reste du tournoi.»

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