DRUMMONDVILLE. Le 16 mai, le syndicat des Autobus Voltigeurs a refusé une fois de plus l’offre de la partie patronale, presque similaire à celle déposée il y a huit mois.
Lors d’une rencontre en visio-conférence tenue le mardi 14 mai dernier, la partie patronale a déposé l’offre similaire et a proposé de ne payer que la moitié de l’arriérage, pourtant promis à 100 %. Le syndicat a refusé la proposition à majorité écrasante de 93,1 %.
«C’est décevant de la part de la compagnie, c’est même répugnant qu’après huit mois, on n’ait aucune offre nouvelle et qu’en surplus, et qu’on ne tienne pas la promesse du 100 % de l’arriérage. On nous propose plutôt la moitié. C’est comme pour tester notre solidarité on dirait. Nous sommes vraiment déçus», dit M. Picard.
Offres multiples sans changements
À la suite de la manifestation faite chez Sogesco et d’une rencontre impromptue entre Mario Provost et M. Picard, la partie patronale les a rappelés pour les inviter à s’assoir afin de dénouer l’impasse. «On s’est dit que si elle fait cela, c’est qu’elle a peut-être une offre à nous faire», raconte Jean-Guy Picard, président du syndicat des Autobus Voltigeurs.
«Alors on s’est assis mardi matin avec la partie patronale et les conciliateurs. » On a commencé le matin vers 8 h et… à 19 h, on n’avait toujours pas d’offres de la partie patronale.» Le conciliateur en chef a alors demandé à celle-ci de déposer quelque chose mercredi avant 16 h par visio-conférence. La partie patronale a alors déposé la même offre faite il y a huit mois.»
Le lendemain, le syndicat a tenu une assemblée générale. Résultats : l’offre a été refusée à 93,1 %.
Il avait demandé antérieurement au gouvernement de s’impliquer dans le dossier afin de régler le conflit. Il y a six semaines, trois réunions avec la conciliatrice ont eu lieu. Notons que les membres du syndicat avaient il y a quelques semaines pour une grève générale illimité à 90 %. Le bon de 3,1 % montre que non seulement la grogne monte, mais aussi que la solidarité s’accentue au sein du groupe.
Des conditions de travail qui devraient être mieux reconnues
Les négociations stagnent donc depuis huit mois et la partie patronale s’en tient à une proposition avec peu de changements. Le syndicat insiste pour que les conditions de travail et les salaires s’apparentent davantage à ce qui est offert dans des villes comparables
«Pendant ce temps-là, nous n’avons pas de conventions collectives, nous ne travaillons pas et nos élèves, personne ne les reconduit. On a hâte de les retrouver», souhaite-t-il.
Le syndicat espère que le dossier se règle avant le début de la prochaine rentrée scolaire.