«On est encore très loin de notre objectif» – Sylvain Favreau

«On est encore très loin de notre objectif» – Sylvain Favreau
Un but d’Ethan Gauthier réussi en première période de prolongation a permis aux Voltigeurs de soutirer une victoire de 1-0 au Drakkar, vendredi soir, à Baie-Comeau. (Photo : Kassandra Blais)

HOCKEY. Après deux matchs, les Voltigeurs sont dans le siège du conducteur dans la finale de la LHJMQ.

Un but d’Ethan Gauthier réussi à la cinquième minute de la première période de prolongation a permis aux Drummondvillois de soutirer une victoire de 1-0 au Drakkar de Baie-Comeau, vendredi soir, devant une foule de plus de 3000 spectateurs au centre Henry-Léonard. Faisant fi de l’avantage de la glace détenu par leurs adversaires, les Rouges mènent désormais 2-0 dans cette série quatre de sept.

«C’est tellement une série proche sur la glace, a lancé l’entraîneur-chef Sylvain Favreau en se présentant devant les journalistes. Ça se joue à peu de choses. C’était un autre match très intense et âprement disputé. Ce sont deux équipes qui jouent avec beaucoup de rythme et d’énergie. Tu jumelles ça avec l’ambiance qu’il y a ici et qu’il va y avoir à Drummondville, ça donne une finale assez exceptionnelle.»

Dans un aréna souvent qualifié d’hostile pour les équipes adverses, les Voltigeurs ont blanchi les champions de la saison régulière pour un deuxième match consécutif.

«Ce que j’ai aimé, c’est notre réaction, a affirmé Sylvain Favreau. Comme hier, on voulait bien gérer les cinq ou six premières minutes. Ce soir, on a fait un moins bon travail là-dessus. Je n’ai pas aimé notre gestion de la rondelle en début de match. On savait qu’ils allaient pousser. J’ai beaucoup aimé la façon dont on a géré la rondelle en deuxième moitié de première période, surtout en sortie de zone. Ça a généré de la vitesse en zone neutre. C’est ça qu’on voulait accomplir.»

Intraitable depuis le début de la finale, Riley Mercer a repoussé 33 tirs, pour un total de 76 arrêts consécutifs dans ces deux rencontres.

Riley Mercer a blanchi les champions de la saison régulière pour un deuxième match consécutif. (Photo : Kassandra Blais)

«Sans dire qu’il était négligé, il y a beaucoup de gens de l’extérieur qui n’ont pas cru en Riley, a fait remarquer Sylvain Favreau. Dès mon arrivée à Drummondville, c’était clair que c’était notre homme de confiance. Il a continué à s’améliorer pendant la saison. C’est tellement un bon kid, une bonne personne qui travaille extrêmement fort. Avec ces deux ingrédients-là, tu te donnes une chance. Je suis très fier de ses performances. Ça fait un sacré bout de temps qu’il joue du bon hockey. On est derrière lui.»

Avec une séquence de 138 minutes sans accorder de but, Riley Mercer s’est approché d’un record d’équipe détenu par Frédéric Chabot. Lors des séries de 1988, ce dernier a réalisé une séquence de 147 minutes sans allouer de but.

«À chaque soir, j’essaie d’arrêter chaque rondelle, a expliqué Riley Mercer. Ça ne finit pas toujours de cette façon, mais l’important, c’est d’être confiant en tes habiletés. Ce soir, les deux équipes ont obtenu leurs chances. On s’en est tenu à notre plan de match et à notre ADN. Les gars étaient confiants en commençant la prolongation. C’est un bel effort d’équipe.»

Ethan Gauthier a le dernier mot

Frustré par Charles-Édward Gravel en début de prolongation, Ethan Gauthier a finalement eu le dernier mot sur le gardien du Drakkar quelques instants plus tard.

La mascotte du Drakkar. (Photo : Kassandra Blais)

«En surtemps, ça se joue sur des petits détails, a souligné Sylvain Favreau. Notre but commence avec une bonne action en zone défensive. Quand on a pu s’établir en zone offensive, on a mis du trafic devant le filet, puis Ethan a décoché un bon lancer. Je suis fier de lui.»

Alimenté par Mikael Huchette, Gauthier a décoché un tir qui a battu Gravel dans le haut du filet. «C’est spécial, surtout que j’ai été frustré deux fois en troisième et en prolongation, a commenté le héros de la soirée à sa sortie du vestiaire. Je me répète, mais dans cette équipe, ce sont des gars différents qui prennent les choses en main à chaque match. Ce soir, je n’ai pas connu le match que je voulais, mais j’ai réussi à me lever dans un grand moment.»

«Ce n’est pas facile de gagner des parties à Baie-Comeau, a poursuivi Ethan Gauthier. C’est extrêmement bruyant. Ce soir, on n’a pas connu notre meilleur début de match, mais on a trouvé un moyen de revenir en force. Riley a été extraordinaire encore une fois.»

Au passage, l’attaquant drummondvillois a salué les partisans des Voltigeurs venus encourager leurs favoris sur la Côte-Nord. «De faire huit heures de route en autobus ou en auto, ça démontre à quel point nos partisans sont derrière nous. Ce sont des fans dédiés dans les deux villes.»

Les deux équipes ont livré une bataille intense sur la petite patinoire du Drakkar. (Photo : Kassandra Blais)

La finale se transportera maintenant du côté du centre Marcel-Dionne, lundi et mardi soir, pour la tenue des matchs numéro 3 et 4.

«On est encore très loin de notre objectif, a lancé Sylvain Favreau. On est juste à deux victoires. On va apprécier le moment ce soir, puis on va essayer de se regrouper une fois rendu à l’hôtel. On va se préparer pour lundi. On joue contre une très bonne équipe de hockey. On sait qu’ils vont se regrouper. Ça ne va pas être facile.»

Même son de cloche du côté d’Ethan Gauthier. «Ces deux matchs-là sont déjà derrière nous et on regarde de l’avant. Cette série est loin d’être terminée. On est conscient qu’ils vont sortir fort à Drummond. Ce sera à nous d’être prêts dès le début du match. Ce ne sera pas facile.»

Le Drakkar veut bâtir sur sa performance

Dans le camp du Drakkar, Jean-François Grégoire a souligné le niveau de compétition et le jeu physique déployé par ses joueurs. Au lendemain d’un revers de 5-0, les champions du trophée Jean-Rougeau ont entamé le match avec aplomb.

Félix Gagnon est surveillé par Peter Repcik. (Photo : Kassandra Blais)

«On a eu de bonnes chances, mais Mercer a fait de bons arrêts. On n’a pas marqué, mais ce n’était pas par manque d’effort ni de vouloir. Les deux équipes ont eu de bonnes occasions. À un moment donné, je regardais le match, et je me suis dit : «On a une finale!» On aurait aimé un résultat différent, mais on s’est donné une opportunité aujourd’hui.»

Le pilote des Baie-Comois n’écarte pas la possibilité de procéder à quelques changements dans l’espoir de voir ses joueurs faire preuve de plus de finition autour du filet de Riley Mercer.

«On a eu tellement de chances de grande qualité. Parfois, c’est une question de pouces. Mercer est un grand bonhomme qui ferme bien les trous. Il faut continuer de jouer comme on l’a fait aujourd’hui, d’amener le même effort. On en a gagné des matchs sur la route cette saison. Avec un match comme celui d’aujourd’hui, on peut bâtir là-dessus.»

Dans ce véritable duel de gardiens, les joueurs des Voltigeurs ont dirigé 39 lancers vers le filet de Charles-Édward Gravel. Le vétéran de 19 ans s’est dit convaincu de voir son équipe rebondir à Drummondville.

«On est zéro ébranlés. On va revenir dans cette série-là. Il n’y a pas de stress à avoir. Ce soir, on a fait de bonnes affaires, mais la rondelle a viré de leur bord. À un moment donné, les chances vont s’équilibrer.»

D’autres photos signées Kassandra Blais à voir plus bas…

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