LOGEMENT. À deux mois de la fin des baux de location, l’Office d’habitation Drummond (OHD) recommande aux gens qui sont toujours à la recherche d’un logement de la contacter avant qu’il ne soit trop tard.
«Il ne faut pas attendre deux semaines avant la date fatidique pour demander de l’aide, a soutenu David Bélanger, directeur général de l’OHD. Il serait utopique de croire qu’on peut trouver un logement pour tout le monde, mais on peut déjà travailler sur des solutions alternatives. C’est d’ailleurs là que nous devons travailler plus à l’avance. On travaille fort pour trouver un plan A, mais il faut aussi penser au plan B. On ne veut pas que les gens se retrouvent les meubles à la rue et en hébergement d’urgence.»
Le directeur général signale du même coup que Drummondville se trouve en bonne posture par rapport à des régions comparables quant au nombre de ménages sans logement.
À l’heure actuelle, l’OHD prévoit recevoir un nombre de demandes similaire à ce qui a été enregistré l’an dernier. «Il est encore tôt pour établir des prévisions, mais en regardant l’ensemble du portrait, la situation devrait être comparable. Comme chaque année, des mécanismes sont en place pour appuyer ces gens. Tous les leviers sont là; la recette qui a fonctionné ces dernières années est répétée», a ajouté M. Bélanger.
Depuis le 1er janvier, l’organisme a traité 490 demandes d’aide, une baisse de 225 par rapport à la même date l’an dernier. Quant aux demandes de soutien individuel, il est en augmentation (+59) pour un total de 342.
Cependant, on constate que les dossiers sont maintenant plus complexes à résoudre. Le directeur général soutient que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Il donne l’exemple de locataires qui ont choisi de ne pas renouveler leur bail dans l’espoir de trouver un meilleur prix ailleurs. Dans les conditions actuelles du marché, il indique que les chances sont minces de dénicher un meilleur prix.
«On commence à voir des ménages récurrents qui ont accepté un logement qu’ils ne sont pas capables de se payer. Il y a une dimension d’éviction ou de mauvais paiements qui peuvent arriver. On constate de plus en plus de situations d’alourdissement des charges financières et de mauvais crédit. Actuellement, les propriétaires ont l’embarras du choix pour leurs futurs locataires. Dans la sélection, un ménage qui a un mauvais crédit ou une mauvaise référence sont des facteurs qui accentuent la difficulté à se loger», a expliqué M. Bélanger.
À l’heure actuelle, cinq ménages sont sans toit localement. Ils sont hébergés par des proches ou des organismes communautaires. Depuis le début de l’année, 24 se sont retrouvés momentanément sans logis.
Inoccupation stable; loyers en hausse
Du côté de la disponibilité des logements à Drummondville, l’OHD constate un taux d’inoccupation de 0,5 % par rapport à 0,4 % il y a un an. On ne constate pas plus de disponibilité lorsque nous faisons notre recensement chaque deux semaines. La semaine dernière, nous avons noté qu’il y avait seulement 25 appartements de type trois et demi disponibles», a fait savoir David Bélanger.
Par ailleurs, l’OHD remarque depuis quelques mois que le coût moyen de ces appartements a dépassé le cap des 1 000 $ par mois toutes catégories confondues. «Auparavant, on voyait une différence marquée entre les logements neufs et les vieux. Aujourd’hui, cet écart est en train de fondre», a terminé David Bélanger.
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