MUSIQUE. Les vidéastes drummondvillois Justin Desjardins et Bryan Allie ont joué un rôle de choix dans la production du dernier vidéoclip du groupe Les Cowboys Fringants.
Effectivement, Justin Desjardins a été approché par le réalisateur de la vidéo, Louis-Philippe Eno, afin qu’il lui prête main-forte pour un tournage intime qui allait «marquer l’histoire du Québec», lui a-t-on exposé.
«Louis-Philippe m’a décrit le projet comme étant unique. J’avais un conflit d’horaire, mais j’ai pu repousser mon autre contrat pour y participer. C’était un tournage très intime. Il y avait très peu de personnes qui étaient au courant», a raconté le vidéaste de 23 ans.
M. Desjardins a entraîné avec lui son partenaire Bryan Allie pour le tournage sur deux jours qui s’est déroulé, au début d’avril, dans un chalet de Wentworth-Nord dans les Laurentides. Le duo a été chargé de l’éclairage et des caméras.
«Nous sommes partis avec notre matériel vidéo et d’éclairage. Le réalisateur pensait réaliser la vidéo avec les moyens du bord, mais nous sommes arrivés avec plus d’équipements qu’il pensait. Nous avons pris en charge la disposition du matériel d’éclairage et les réglages des caméras tout en suivant la vision de Louis-Philippe», a indiqué celui qui a brièvement porté les couleurs des Voltigeurs dans la LHJMQ.
Le clip de la chanson La fin du show reprend plusieurs images d’archives du groupe et de son défunt chanteur Karl Tremblay, mais cherche également à raconter les derniers instants de sa vie. Cette histoire est donc dévoilée à l’aide des prises de vues tournées par Justin Desjardins et Bryan Allie.
«Il y a plusieurs plans de l’environnement. Ces images sont l’histoire que Louis-Philippe Eno voulait faire transparaître dans ce vidéoclip. Il voulait montrer le lieu de recueillement de Karl Tremblay qui aurait été laissé à l’abandon après son décès. Ensuite, on voit les membres du groupe qui entrent chez lui et découvrent cette vie qui s’est arrêtée», a décrit M. Desjardins.
Justin Desjardins parle du tournage comme l’un des plus émotifs de sa jeune carrière. Les circonstances entourant la production et la parution de cette vidéo ont été lourdes de sens. «C’était un tournage dans une ambiance amicale. Nous étions une petite équipe. C’était émotif pour les membres du groupe. On leur a fait filmer des scènes qui leur demandaient de se replonger dans ces émotions», a souligné Justin Desjardins.
Expérience marquante
Le jeune vidéaste drummondvillois est très reconnaissant d’avoir obtenu cette opportunité. Il raconte que le tout a commencé lorsqu’il a été appelé à travailler sur le vidéoclip de la chanson Vol à l’étalage du groupe Les Trois Accords à l’été 2023. C’est lors de ce tournage qu’il a fait la rencontre de Louis-Philippe Eno.
«Dans le monde de la vidéo, on se crée des contacts en participant à de plus grands tournages. Les gens observent ton travail et ton attitude au travail. On m’a donc référé pour le tournage du vidéoclip. On a développé une belle complicité. Il a aimé mon éthique de travail et il m’a ensuite contacté pour d’autres contrats», a-t-il fait savoir.
Maintenant, Justin Desjardins estime que cette expérience lui permettra de faire un pas en avant dans sa carrière. Il est évident pour lui que ce vidéoclip constitue un point important de son parcours.
«Les relations qu’on crée durant ces tournages peuvent nous amener à participer à de plus grosses productions. Ça nous permet d’apprendre des plus grands réalisateurs du Québec. Pour Bryan et moi, c’est un moment marquant. On a commencé en faisant des petits projets pour nous et on a évolué ensemble», a-t-il partagé.
En affaires depuis près de trois ans, Justin Desjardins souhaite toujours faire grandir sa boîte de production Desjy. Il collabore fréquemment avec les Voltigeurs de Drummondville. Aussi, il a récemment participé à un documentaire produit par Red Bull mettant en vedette le planchiste Sébastien Toutant tout en réalisant quelques contrats dans sa Drummondville natale.
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