HOCKEY. Les Voltigeurs ne sont pas invincibles. Face à un adversaire en mode survie, le bataillon drummondvillois s’est avoué vaincu 5-1, mercredi soir, devant une foule de plus de 3000 spectateurs au palais des sports Léopold-Drolet.
Toujours privé de Samuel St-Hilaire et Israël Mianscum, le Phoenix a joué du hockey désespéré pour éviter l’affront d’un balayage et ainsi provoquer un cinquième match dans cette série quatre de sept. Malgré une domination de 43-28 au chapitre des lancers, les Voltigeurs ont subi une première défaite en huit sorties depuis le déclenchement du tournoi éliminatoire.
Au lendemain d’un triomphe de 7-1, les Rouges n’ont pas été en mesure d’asséner le coup de grâce à leurs adversaires, qui ont pris les devants 1-0 en première période et 3-1 au deuxième engagement. Après avoir alloué sept buts la veille, le gardien recrue Jacob Brochu a rebondi avec panache devant le filet sherbrookois.
«Dès l’entame du match, on a manqué cinq grosses chances de marquer, a fait remarquer Sylvain Favreau en point de presse après la rencontre. Il faut donner le crédit au gardien du Phoenix, qui a fait du bon travail ce soir. De notre côté, il faut continuer à travailler. On savait que ce ne serait pas facile. C’est ça le hockey des séries éliminatoires. Il y a des soirs où c’est un peu plus difficile. Ce soir, on a définitivement eu nos chances de marquer, mais c’était la finition qui manquait.»
Questionné à ce sujet, le pilote des Voltigeurs a balayé du revers de la main l’hypothèse d’un surplus de confiance. «Il n’y avait aucune surdose de confiance. On respecte trop notre adversaire pour ça. Il faut donner le crédit au Phoenix ce soir.»
Pendant que Jacob Brochu repoussait 42 des 43 tirs dirigés vers lui, son vis-à-vis Riley Mercer a été victime de quatre buts sur 27 lancers.
«Il faut donner crédit à leur gardien, a lancé Mikael Diotte à sa sortie du vestiaire. Il a fait de gros arrêts clés. De notre côté, on a manqué d’opportunisme. Maintenant, il faut juste trouver des solutions. Ça va prendre plus de trafic au filet. C’est un gardien qui va faire les arrêts s’il voit les lancers. Aujourd’hui, on a joué plus en périphérie que dans les derniers matchs. On va devoir aller un peu plus dans l’enclave pour décocher des tirs plus dangereux.»
Selon le vétéran défenseur, l’équipe possède les outils nécessaires pour faire face à ce premier moment d’adversité. «On savait que ça allait venir à un moment donné. On avait eu un parcours plutôt facile jusqu’ici, mais je suis convaincu qu’on va rebondir au prochain match.»
À la façon du Phoenix
Dans le camp des vainqueurs, Gilles Bouchard n’a pas caché sa fierté devant le caractère de ses protégés, qui ont joué à la façon du Phoenix.
«On a eu une mauvaise performance hier, mais les gars ont tenu parole, comme ils l’ont fait toute la saison, a exprimé le pilote d’expérience. On a compétitionné; on a été dédiés pendant 60 minutes. On n’a pas été parfaits, on en est bien conscients, mais quand tu travailles fort et que tu es dédié, les choses peuvent tourner à ton avantage. C’est ce qui s’est produit aujourd’hui.»
«Les gars croient en la culture de cette équipe, a-t-il poursuivi. Ils se respectent l’un et l’autre dans la chambre. Aujourd’hui, ils étaient prêts mentalement et ils étaient dédiés pour l’équipe. C’est pour ça qu’on a gagné ce match.»
L’homme de hockey a également salué la performance de son gardien de 18 ans.
«Il était prêt à relever le défi. On a vu son niveau de compétition. C’est un gars qui n’abandonne jamais devant son filet. Ça démontre qu’une équipe, c’est un tout. Quand tu veux avancer, tu as besoin de tout le monde. On en a eu la preuve aujourd’hui.»
Le cinquième duel aura lieu vendredi soir, au centre Marcel-Dionne.
«On a gagné un match, mais il ne faut pas partir en peur, a lancé Gilles Bouchard. Les deux équipes ont besoin de quatre matchs pour gagner une série. À l’heure actuelle, personne n’en a encore gagné quatre. On se concentre donc sur le prochain match. C’est ça le plus important.»
De son côté, Sylvain Favreau a évoqué quelques ajustements dans le jeu de son équipe. «On doit continuer d’être persistants avec nos lancers et chercher à voiler la vue de leur gardien. J’aimerais aussi voir une meilleure gestion de la rondelle. Ce soir, les batailles le long de la bande ont été à l’avantage du Phoenix.»
L’histoire du match
Les Voltigeurs cherchent à frapper en premier, mais Jacob Brochu frustre Mikael Huchette, puis Peter Repcik rate un filet ouvert. En fin de première période, le Phoenix prend les devants pour la première fois dans cette série. Louis-Alex Tremblay profite d’une pénalité de quatre minutes imposée à Alexis Gendron (bâton élevé) pour ouvrir le pointage avec un tir de la pointe.
Superbe passe d’Olivier Dubois vers Andrew Belchamber, qui ne rate pas sa chance. Le Phoenix mène soudainement 2-0 en début de deuxième période, mais Christophe Rondeau est ensuite puni pour bâton élevé. Ethan Gauthier en profite aussitôt pour réduire l’écart à 2-1 en poussant un retour de lancer derrière Jacob Brochu. On est à mi-chemin dans le match.
En fin d’engagement, Charles-Antoine Beauregard manœuvre à sa guise en territoire adverse avant de tromper la vigilance de Riley Mercer. Le Phoenix se redonne une priorité de deux buts. Pour la première fois des séries, les Voltigeurs tirent de l’arrière après 40 minutes de jeu.
Charley déjoue le gardien des @VoltigeursDRU 🤩 pic.twitter.com/SoN3hXxbPC
— Phœnix de Sherbrooke (@PhoenixSherbroo) April 18, 2024
Maxime Côté s’échappe en désavantage numérique et déjoue Riley Mercer entre les jambières. Le Phoenix creuse l’écart à 4-1 en milieu de troisième période.
En fin de rencontre, Hugo Marcil marque dans un filet désert. Le Phoenix est toujours vivant!
Bloc-notes…
Par mesure préventive en raison de l’état de santé de certains joueurs à la ligne bleue, les Voltigeurs ont employé un alignement à sept défenseurs et 11 attaquants dans ce match… Le jeune Vincent Tremblay a été inséré au sein de la formation… Rayé après la période d’échauffement, Renaud Poulin a rejoint William Dumont et Maxime-Olivier Drolet sur la galerie de presse… Dans le camp du Phoenix, Hugo Primeau a terminé sa soirée de travail avec quatre passes…
D’autres photos signées Vincent Lévesque-Rousseau à voir plus bas…
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