Le Parti québécois à Drummondville sur un fond d’habitation et d’indépendantisme

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Le Parti québécois à Drummondville sur un fond d’habitation et d’indépendantisme
Paul St-Pierre-Plamondon était entouré des députés Joël Arseneau, Pascal Bérubé et Pascal Paradis ainsi que de membres de son équipe lors du point de presse tenu à la conclusion du Conseil national en habitation du Parti québécois à Drummondville. (Photo : Louis-Philippe Samson)

POLITIQUE. Bien que l’habitation était le principal sujet du Conseil national du Parti québécois (PQ) à Drummondville, le chef Paul St-Pierre-Plamondon a rappelé les visées indépendantistes de son parti, et ce, dès un premier mandat.

La formation politique a adopté la quasi-totalité des mesures inscrites à son cahier de propositions en habitation. Parmi celles-ci, on retrouve l’incitation à la reconversion d’espaces à bureaux vacants en logements et le financement de la construction, sur cinq ans, d’un minimum de 45 000 unités d’habitations hors marché, à ce nombre, on inclut 10 000 logements dédiés aux étudiants dans les villes où l’on retrouve un établissement d’enseignement supérieur. Le PQ a aussi proposé d’interdire les locations de type Airbnb dans les villes dans lesquelles on retrouve un taux d’inoccupation inférieur à 3 %, mais en excluant les zones de villégiatures.

Sans pouvoir donner de chiffres sur le coût de ces mesures, le chef a indiqué que cette donnée sera intégrée au cadre budgétaire de la prochaine élection. «On va budgéter ces engagements de sorte que la population puisse avoir un regard global sur le budget qu’on met de l’avant», a précisé M. St-Pierre-Plamondon.

Paul St-Pierre-Plamondon, chef du Parti québécois. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Le chef et son parti souhaitent tenter de rétablir l’offre et la demande en matière de logements à travers ces actions potentielles.

«Quand on lance du logement social, ou qu’on restaure des édifices gouvernementaux, même si c’est à Montréal, le marché est un ensemble ou l’offre et la demande sont complètement déséquilibrées en ce moment. Plus on est proactif sur l’offre, plus on verra des conséquences immédiates partout au Québec», a avancé le chef péquiste.

De plus, M. St-Pierre-Plamondon a assuré que son équipe menée par Méganne Perry Mélançon, qui a réalisé une tournée des régions en matière d’habitation ces dernières semaines, a analysé toutes les pistes de solutions possibles avant d’en arriver aux conclusions présentées aux membres du parti ces 13 et 14 avril.

«Nous voulions voir ce que nous pouvons accélérer et faire de manière à avoir une réaction prompte. Il faut également regarder la demande. Même si nous augmentons l’offre de 50 %, ce qui est un objectif ambitieux, il faut que le nombre de personnes à la recherche de logement corresponde à ce nombre de logements», a poursuivi M. St-Pierre-Plamondon.

Le Parti québécois s’est aussi montré en faveur du retour du programme AccèsLogis, pour le financement de logements sociaux, s’il devait former le prochain gouvernement. Le chef s’est dit très heureux de progrès réalisés par sa formation.

«Ça a été une fin de semaine importante en préparation de l’élection de 2026. On s’est penché sur l’habitation en étant capable de prendre tous les aspects de cette crise. Ça nous amène à une approche complète, régionalisée et qui amène des choses innovantes», a-t-il détaillé en point de presse.

Indépendance

En matinée dimanche, Paul St-Pierre-Plamondon a prononcé un discours ne laissant aucun doute sur les ambitions de souveraineté du PQ. Il s’est engagé à tenir un référendum sur l’indépendance du Québec avant la fin de la décennie tout en se montrant très confiant d’être élu comme prochain gouvernement en 2026.

«C’est, pour moi, une certitude. Dans ce que je vois devant nous, je suis convaincu que ce rendez-vous s’en vient. Peu importe son allégeance politique, il faut se définir comme Québécois et voir ce qui se produit dans les relations entre le fédéral et Québec. Il n’y a rien à voir avec les sondages et l’élection. Ça a plutôt à voir avec ce qui est inévitable : un choix entre deux options qui se dessine dès aujourd’hui de manière rapide et accélérée à savoir si on reste dans le Canada et on assiste à un déclin du français ou on en sort à temps et ça nous donne une liberté linguistique et culturelle», a élaboré M. St-Pierre-Plamondon.

Le chef péquiste a évoqué qu’il s’agirait potentiellement d’un référendum de la dernière chance pour le Québec. Selon lui, il reste à voir comment les Québécois s’inscriront dans l’histoire.

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