ASTRONOMIE. Magique, historique, unique, mémorable, époustouflant : voici les mots qui ont été prononcés lundi au parc des loisirs de L’Avenir durant l’éclipse solaire totale.
Que ce soit en famille, entre amis ou en solo, amateurs et passionnés d’astronomie se sont réunis pour assister à ce phénomène astronomique à L’Avenir. En début d’après-midi, certaines personnes étaient déjà installées, prenant un bain de soleil en attendant l’éclipse.
Pour sa part, Pier-Luc était prêt. Le Drummondvillois attend ce moment depuis deux mois. Sur place, il avait son télescope ainsi qu’un trépied pour son téléphone cellulaire. «J’ai fait des recherches. J’ai regardé les différents emplacements. J’ai commandé des filtres. Je m’intéresse à l’astronomie depuis que je suis jeune. Aujourd’hui, je suis venu avec ma fille de sept ans, ma belle-mère et ma mère. Mon ami Patrick s’est joint à nous», a-t-il dit.
Un peu plus loin, Émile Thériault était présent avec un groupe d’amis. Le Trifluvien de 25 ans regardait avec fascination le jeu d’ombre qui se passait sous ses yeux. «Ça fait trois ans que j’ai mon télescope. Je ne l’avais pas durant la première éclipse en 2017. C’était important pour moi de l’amener aujourd’hui. La température est de notre côté. Pendant les semaines précédentes, je priais pour qu’il n’y ait pas de nuage. Je suis content qu’on puisse apprécier l’éclipse à 100%.»
Vers 15 h 28, les astres se sont alignés. L’ombrage de la Lune a couvert un corridor bien précis de la province, privant Drummondville des rayons du soleil pendant environ deux minutes.
Le spectacle s’est déployé en plusieurs actes. Le vent s’est levé. La température a chuté. La luminosité a baissé. Et… le temps a semblé s’arrêter.
Munis de lunettes protectrices, les spectateurs étaient aux premières loges de ce moment magique. «Je ne peux pas y croire», «C’est débile», «Ça arrive une fois dans une vie», «C’est magnifique» : l’émotion était au rendez-vous.
L’émerveillement se lisait sur tous les visages. «J’ai oublié ce qu’il y avait autour. C’était juste moi, le ciel et les étoiles. C’était surréaliste», a soufflé la Drummondvilloise Elsa Bergeron, du haut de ses 20 ans.
Ce souvenir restera longtemps gravé dans la mémoire d’Émilie Viens. «Quand j’étais petite, je voyais des gens à la télévision mettre les lunettes. Je disais à mon père que je trouvais ça futuriste. Je vais pouvoir lui envoyer une photo en lui disant que j’ai assisté à cet événement en direct. J’ai vu l’éclipse. C’est fou», a mentionné la résidente de la Ville de Québec.
Malgré quelques éclipses partielles qui se produiront au cours des prochaines années, il faudra attendre jusqu’en 2106, soit plus de 80 ans, pour revivre le même scénario au Québec.