HOCKEY. À sa toute première saison dans la NCAA, la hockeyeuse drummondvilloise Rebecca Morissette a goûté à la frénésie du fameux Frozen Four avec les Golden Knights de l’Université Clarkson.
En demi-finale de la première division du circuit universitaire américain de hockey féminin, le programme new-yorkais s’est avoué vaincu devant les éventuelles championnes nationales. Les Buckeyes de l’Université Ohio State ont eu le dernier mot 4-1 dans un match disputé à Durham, au New Hampshire.
«On savait qu’on affrontait la meilleure équipe de la nation, a raconté Rebecca Morissette dans une entrevue téléphonique. Ohio était les favorites, mais on était prêtes. On avait confiance en nous. On a joué selon notre style de jeu. On s’est bien défendu. On a eu moins d’opportunités en offensive, mais notre force, c’est justement la défensive. On a tenu le match à 1-1 jusqu’en troisième période. On l’a échappé à la fin, mais ça aurait pu aller des deux côtés.»
En grande finale, Ohio State a arraché une victoire de 1-0 aux championnes en titre, les Badgers de l’Université du Wisconsin.
«C’est une équipe avec beaucoup de profondeur et de talent en offensive. Elles ont plusieurs filles sur les équipes nationales du Canada et des États-Unis. C’est une équipe construite sur les transferts des meilleures joueuses. Elles avaient aussi beaucoup de joueuses de dernière année», a expliqué Rebecca Morissette.
En quart de finale de la NCAA, les Golden Knights ont arraché une victoire émotive de 3-2 aux Golden Gophers de l’Université du Minnesota. La partie s’est soldée en quatrième période de prolongation.
«C’était vraiment impressionnant! On a joué l’équivalent de deux matchs en un. Plusieurs partisans sont partis avant la fin du match. Dans la chambre, entre les périodes, les filles devaient manger et s’hydrater pour avoir assez d’énergie pour continuer. C’était vraiment une belle expérience à vivre, surtout qu’on est sorties de là avec la victoire», a relaté Rebecca Morissette.
En finale de la conférence de l’Est (ECAC), les Golden Knights ont subi une défaite de 3-0 contre les Raiders de l’Université Colgate. Les deux derniers buts ont été marqués dans un filet désert.
«Encore une fois, on a super bien joué en défensive. On leur a donné le moins de chances possible, mais elles ont marqué un but sur un rebond de la rondelle. Ça aurait pu aller de notre bord, parce qu’on a eu nos chances. C’était une défaite crève-cœur», a exprimé Rebecca Morissette.
Une saison d’adaptation
Avec une fiche totale de 33-5-2, les Golden Knights ont connu la meilleure saison de l’histoire du programme en termes de victoires. Grâce à une moyenne de 1,28 but accordé par match, l’Université Clarkson a dominé la première division de la NCAA.
«Notre jeu défensif, c’est vraiment notre marque de commerce. On se répétait souvent que notre offensive partait de notre défensive. On se concentrait à se défendre dans notre zone, puis nos chances allaient venir en offensive. On était difficiles à affronter, parce qu’on était capables de limiter les chances des meilleures équipes offensives. On était d’ailleurs la meilleure équipe en désavantage numérique», a souligné Rebecca Morissette.
À sa première campagne dans la NCAA, Rebecca Morissette a inscrit quatre buts et trois passes en 38 parties. Après deux saisons dans l’uniforme des Titans du Cégep Limoilou, l’attaquante de 20 ans a vécu une année d’adaptation.
«Tu te retrouves avec des filles qui ont plus d’expérience, a fait remarquer l’athlète-étudiante en business. Tu n’as pas le même temps de jeu. Tu apprends en regardant les vétéranes et tu prends les chances qu’on te donne. Tu apprends beaucoup, surtout qu’on s’est rendu loin en séries. C’est de l’expérience en banque. La saison prochaine, je veux avoir un plus gros impact dans l’équipe.»
En tant qu’attaquante recrue, Rebecca Morissette a été limitée à quelques présences sur la patinoire pendant le parcours de son équipe en séries éliminatoires. Elle retire néanmoins plusieurs leçons de cette expérience.
«J’ai appris à persévérer quand c’est difficile. C’est une longue saison. Il y a beaucoup de matchs. Tu pratiques à tous les jours de la semaine. L’équipe s’attend à ce que tu fasses du travail supplémentaire à l’entraînement. Ça demande beaucoup d’énergie, mais de voir les filles qui le font chaque jour, c’est une bonne influence. Tu vois que tu peux le faire toi aussi. C’est de cette façon que tu bâtis une bonne culture d’équipe et que tu peux te rendre loin» a conclu celle qui a fait ses classes au sein du programme sports-études de l’école secondaire Marie-Rivier.
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