DRUMMONDVILLE. Le syndicat des cols bleus de la Ville de Drummondville réclame que la politique visant à prévenir la violence, le harcèlement et l’incivilité au travail soit respectée par l’organisation municipale.
Le conseiller au Syndicat canadien de la fonction public (SCFP), Alain Savignac, s’est adressé au conseil municipal, lundi soir, lors de la séance ordinaire. Entre autres, il voulait s’assurer que la politique visant à prévenir la violence, le harcèlement et l’incivilité soit appliquée à tous les membres de l’organisation, c’est-à-dire les élus et le personnel syndiqué et non syndiqué.
Les cols bleus estiment qu’un contremaître aux travaux publics a contrevenu à maintes reprises à la politique.
La Ville entend faire preuve d’aucune tolérance envers la violence, le harcèlement et l’incivilité au travail, depuis l’adoption de la politique en novembre 2019, rappelle Alain Savignac.
«On demande que la politique soit respectée», mentionne-t-il, lors d’un entretien avec L’Express.
Cet automne, le syndicat des cols bleus a appris avec consternation la réintégration d’un contremaître aux travaux publics malgré le fait qu’il a été mis en cause pour harcèlement, incivilité et discrimination au printemps dernier.
Plus de 25 employés cols bleus se sont plaints d’avoir subi à maintes reprises les comportements inacceptables de l’individu en question. «On a rencontré les employés et on a récolté des témoignages. On a constaté que ce n’est pas un cas isolé. Ça fait plusieurs années que ça dure», fait savoir Alain Savignac, en ajoutant que les membres ont dit subir à la fois de la «violence verbale« et de l’«incivilité».
Le contremaître été mis en congé avec solde de mars à juillet 2023, le temps que l’employeur mène deux enquêtes distinctes sur l’ensemble des faits. Puis, il a été suspendu sans solde pour 20 jours ouvrables le 10 juillet dernier.
C’est le 23 août, lors d’une rencontre de relations de travail, que le syndicat a appris que cette personne pourra rependre ses fonctions d’autorité auprès des cols bleus le 2 octobre. Une troisième enquête a été menée lors des derniers mois.
La mairesse Stéphanie Lacoste a affirmé que les plaintes de harcèlement sont prises au sérieux à la Ville. «Mon rôle est de m’assurer qu’on suit bien nos politiques. Nos politiques ont été suivies.»
La conseillère en relations publiques de la Ville, Anne-Élisabeth Benjamin, a ajouté que la politique est appliquée «rigoureusement».
«Lorsqu’une plainte est déposée, la procédure de la politique est appliquée. Une enquête interne ou externe est effectuée pour établir une trame factuelle qui nous permet de conclure si les allégations sont fondées ou pas. Si elles le sont, les mesures nécessaires sont prises et nous appliquons les recommandations émises, le cas échéant. Sachez que tous les employés, que ce soit des employés syndiqués ou cadres, ont des droits et nous les respectons dans ce processus.»
Notons que la section locale 5223 du SCFP représente plus de 190 employés cols bleus de la Ville de Drummondville.
Simple et toujours gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.
Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!
Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA
Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr