DRUMMOND. Se disant déçus du récent budget du gouvernement du Québec, les organisations faisant partie de la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux du Centre-du-Québec et de la Mauricie (TROC CQM) demandent ni plus ni moins qu’un investissement massif dans leur mission.
Pour l’ensemble du Québec, seulement 10 M$ ont été attribués au financement de 3000 groupes communautaires dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) sur un total annoncé de 39 M$. Cela ne représente qu’environ 3000 $ par groupe.
Encore une fois, le gouvernement Legault offre très peu de soutien aux organismes communautaires qui sont les enfants pauvres du filet social, souligne le TROC CQM par voie de communiqué.
«Les grenailles promises permettront tout juste de payer un peu d’équipement ou de faire face à une partie de l’inflation. Rien de significatif pour aider les organismes actuellement contraints de couper dans les heures d’ouverture, de refuser de répondre aux demandes grandissantes des citoyens qu’ils rejoignent, ou de ne pouvoir offrir que de piètres conditions de travail, fragilisant ainsi leur action», poursuit-on.
En ce sens, la TROC CQM joint sa voix à son regroupement national, la Coalition des tables régionales des organismes en santé et services sociaux (CTROC), et demande au ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant, de corriger le tir et de verser l’entièreté des 39 M$ annoncés en financement à la mission globale.
Le Centre-du-Québec et la Mauricie comptent 227 organismes en santé et services sociaux financés à la mission globale dans le cadre du PSOC. Ils constituent un réseau indispensable en intervenant dans leurs communautés auprès des personnes les plus vulnérables. Ces derniers demandent, de manière détaillée, un rehaussement de 55 M$ à leur mission.
«Le sous-financement du milieu communautaire est de notoriété publique. Ce contexte affecte grandement leur capacité d’agir et les fragilise. Nous constatons sur le terrain une grande difficulté à retenir le personnel et un épuisement des travailleurs. À cela s’ajoute la crise sociale et économique actuelle où la population a plus que jamais recours aux activités et services et des organismes communautaires», déplore Sylvain St-Onge, directeur général de la TROC CQM. Considérant la crise du logement et l’insécurité alimentaire galopante, la TROC CQM est d’avis que choisir de réduire les impôts ne fait qu’exacerber l’état des choses.
«Nous demandons un réinvestissement massif dans le financement à la mission des organismes communautaires en santé et services sociaux», termine M. St-Onge. (LT)