HOCKEY. Le grand moment approche pour l’équipe de hockey féminin du Cégep de Drummondville.
Hôtesses du championnat provincial dans la division 2 du circuit collégial, les protégées de l’entraîneur-chef Éric Langlois se préparent à défendre leur titre sur la glace du centre sportif Girardin, cette fin de semaine.
Au cours des dernières semaines, les Drummondvilloises ont mis l’accent sur l’aspect mental tant dans les entraînements que les matchs. L’objectif : transformer la fébrilité reliée à cette aventure en énergie positive.
«C’est le moment le plus le fun de l’année, a lancé Éric Langlois, rencontré dans son bureau après une pratique plus tôt cette semaine. C’est notre examen final. On a travaillé fort toute l’année pour vivre ce moment-là. On veut jouer le dernier match, mais on se concentre d’abord sur la demi-finale. Dernièrement, on a beaucoup mis l’emphase sur le plaisir. On a juste hâte d’aller jouer ce match-là.»
«On ne ressent pas d’anxiété, même si ça se passe à Drummond et qu’il va y avoir de l’attention médiatique, parce qu’on est prêtes, a poursuivi l’homme de hockey. L’ambiance est très bonne dans l’équipe. Je sais vraiment que les filles sont prêtes. Elles ont du plaisir tout en étant concentrées sur l’objectif.»
À leur troisième saison au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), les Voltigeurs ont dominé la division 2 en signant 20 victoires en 24 parties. Deux de leurs quatre revers sont survenus en fusillade. L’équipe a conclu la campagne avec une avance de 11 points sur les détentrices de la deuxième position, les Diablos du Cégep de Trois-Rivières (15-8-1).
«On a beaucoup appris durant les premières années du programme. En séries, ce sont des matchs sans lendemain. On ne se prépare pas de la même façon que pour une série trois-de-cinq», a souligné Éric Langlois, qui est secondé dans ses tâches par les ex-joueurs professionnels Alexandre Picard, Sébastien Charpentier et Kathy Desjardins.
Rendez-vous avec les Pionnières
En demi-finale, les championnes en titre se frotteront aux Pionnières du Cégep de Rimouski (5-17-2), qui ont terminé au quatrième et dernier rang du classement. Cette rencontre aura lieu samedi, dès 13 h. Même si les Drummondvilloises sont demeurées invaincues contre cette équipe cette saison, Éric Langlois y voit un défi à relever.
«Nos adversaires vont arriver ici avec le sentiment de n’avoir rien à perdre, a-t-il averti. C’est une nouvelle saison. Elles vont aborder ce match avec cette mentalité. De notre côté, on veut continuer à jouer à notre manière, à imposer notre tempo. Ce sera à elles à s’adapter à notre rythme. On va jouer dans nos forces, c’est-à-dire notre vitesse et notre support à cinq joueuses sur la glace.»
La dernière défaite des Voltigeurs, un revers de 4-1 face aux Diablos, est survenue le 24 février. «On n’a pas capitalisé sur nos chances tandis que nos adversaires ont été opportunistes. Trois-Rivières, c’est une équipe rapide, qui travaille fort et qui est solide en échec avant. Elles nous ont pris à contre-pied. On a commis quelques erreurs mentales, mais ça nous a permis de replacer les choses», a fait valoir Éric Langlois.
La formation drummondvilloise a rebondi en enfilant trois victoires convaincantes contre les Pionnières, s’imposant 17-1 au total des buts. Lors du dernier duel, l’organisation en a profité pour saluer les finissantes Florence Huppé, Sara Ng, Laurie-Ève Trottier, Alexandra Paul, Camélia Bazinet, Annabelle Delorme et Alice Dagenais. Plusieurs anciennes du programme étaient sur place.
«Il y avait beaucoup d’émotions, mais on a bien joué. On a vu beaucoup de bonnes choses. On a décoché beaucoup de tirs de la ligne bleue en mettant de la circulation devant le filet. Les filles étaient engagées. On veut juste continuer dans la même voie», a affirmé Éric Langlois.
Des joueuses motivées
Au chapitre des buts marqués, les Voltigeurs ont outrageusement dominé leurs adversaires 78-23 cette saison, accordant ainsi moins d’un filet par match en moyenne. Les gardiennes Alice Dagenais et Océanne Bélisle ont dominé le circuit en combinant dix blanchissages et une moyenne de but allouée de 0,83.
En offensive, la capitaine Maxim Collin a été la meilleure pointeuse de l’équipe avec 28 points, dont 14 buts, en 24 parties. Sa coéquipière Laurie-Ève Trottier l’a suivi de près avec une récolte 27 points, dont 9 buts. Le championnat des pointeuses a été remporté par Léa Baril, des Diablos, qui a totalisé 31 points, dont 26 buts.
Proclamée joueuse par excellence du circuit lors des deux campagnes précédentes, Maxim Collin attribue ses succès à son éthique de travail. Elle refuse toutefois de prendre tout le crédit.
«Je suis une fille qui ne lâche jamais, même quand c’est plus difficile. Je reçois aussi l’aide de mes coéquipières. Sans elles, je ne serais pas capable de réussir ce que je fais.»
Au cours des dernières semaines, Maxim Collin a surtout été employée aux côtés de Kelly-Ann Reason et Rosalie Dubuc.
«On a une bonne chimie ensemble, a affirmé l’attaquante de 20 ans. On se parle beaucoup, tant sur la glace que sur le banc. On mise beaucoup sur notre sens du jeu, notre vitesse et notre calme avec la rondelle.»
Cette saison, Maxim Collin a aussi la chance de côtoyer sa sœur Élodie, une défenseure recrue de 17 ans. «Au début, c’était de l’ajustement. On n’était pas habituées, même si on s’entend bien. On fait nos affaires chacune de notre bord, mais on s’encourage. On est tout le temps là l’une pour l’autre.»
Selon Maxim Collin, les activités de consolidation d’équipe organisées au cours des dernières semaines ont d’ailleurs permis de cimenter les liens qui unissent les joueuses. «Ça nous a vraiment rapprochées. L’équipe est encore plus soudée que d’habitude», a-t-elle exprimé.
En plus de remporter le championnat de la saison régulière, les Voltigeurs ont été les moins punies du circuit pour une deuxième année consécutive. «On forme une équipe très rapide et travaillante. Même quand on obtient moins de chances, on continue à s’acharner. On ne lâche pas», a résumé Maxim Collin.
Comme ses coéquipières, cette dernière se dit excitée à l’approche du championnat provincial. La jeune femme assure que personne ne prend les Pionnières à la légère.
«On a très hâte, surtout que c’est à la maison. Ça nous motive encore plus à vouloir gagner. On ne veut pas s’asseoir sur nos succès. On doit simplement continuer à travailler comme on l’a fait depuis le début de l’année. Nos adversaires seront prêtes à tout donner, alors il faudra travailler encore plus fort qu’elles.»
Opposant les Diablos aux Filons du Cégep de Thetford Mines (8-13-3), l’autre demi-finale sera disputée samedi, à compter de 15 h 30. Précédée par le match pour la médaille de bronze, la finale du RSEQ sera disputée dimanche, à compter de 13 h 30.
«Il ne faudra pas se laisser emporter par tout ce qui va se passer autour de l’événement. Même s’il y aura beaucoup de monde, il faudra continuer à faire ce qu’on fait d’habitude et surtout, avoir du fun», a conclu Maxim Collin.
D’autres photos à voir plus bas…
À lire également : Éric Langlois nommé entraîneur-chef par excellence
Simple et toujours gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.
Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!
Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA
Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr