COMMUNAUTÉ. Emphase poursuit son expansion en ouvrant un point de service à Drummondville, ce qui permet à l’organisme de répondre plus rapidement aux besoins des hommes ayant subi des abus sexuels.
«On couvre le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. C’est un énorme défi de rendre le service disponible aux hommes. En ayant un pied à terre à Drummondville, ça nous permet d’offrir plus d’heures. C’est intéressant d’avoir quelqu’un à temps plein», soutient la directrice générale de l’organisme, Karine Vallières.
L’équipe a récemment aménagé un local dans l’édifice Saint-Pierre. On y retrouve un coin chaleureux pour les rencontres individuelles, ainsi qu’un bureau pour l’intervenante. Le vaste espace permet de placer des chaises pour les rencontres de groupes. Des ateliers abordant diverses thématiques s’y tiendront.
Mélissa Bergeron est l’intervenante qui a été désignée pour offrir les services sur le territoire. Elle a accueilli la nouvelle avec beaucoup d’enthousiasme. «En étant ici, ça me permet de suivre ma clientèle de façon plus serrée et de mettre mon énergie à un seul endroit. C’est essentiel d’être présent à Drummondville. La demande est là», fait-elle savoir.
Le rôle de Mélissa Bergeron est de soutenir les hommes ayant vécu des abus à caractère sexuel. Elle est là pour cibler les besoins de la clientèle, les comprendre, les écouter et normaliser leurs émotions.
Les statistiques indiquent qu’un homme sur six aurait été abusé sexuellement durant l’enfance, indique Karine Vallières. Règle générale, la gent masculine tarde à parler des abus qu’ils ont vécus. En conséquence, elle développe des stratégies de survie dans le but de se protéger comme des troubles du sommeil et de l’alimentation, une hypersexualisation, une hyper vigilance ou de l’anxiété.
«L’abus sexuel, ce n’est pas juste grave. C’est un trauma. Certains vont vivre un post-trauma; d’autres vont vivre un choc post-traumatique. Il faut comprendre que c’est multidimensionnel. En tant qu’intervenante, je dois prendre le tout dans son ensemble. L’évaluation de notre clientèle est très importante. C’est ce qui m’aide à comprendre le besoin et à référer par la suite au bon endroit», explique Mélissa Bergeron.
L’intervention auprès des hommes diffère de celle des femmes. «En moyenne, ils vont faire un dévoilement à l’âge de 30 à 35 ans. Ils gardent ça à l’intérieur pendant longtemps. Quand ils décident d’aller chercher de l’aide, c’est là. Il faut être capable de leur tendre la main», indique Karine Vallières.
Emphase offre également un nouveau service destiné aux adolescents qui sont âgés de 14 à 17 ans. L’organisme souhaite soutenir les hommes le plus tôt possible, afin de réduire les conséquences d’un abus sexuel dans leur vie.
L’intervenante entrevoit les prochains mois de manière positive. «J’ai déjà quelques partenaires intéressants avec qui je travaille, dont le CALACS, le Centre de ressources pour hommes Drummond et Action Toxicomanie. On souhaite se développer davantage.»
Elle souhaite éventuellement donner des formations.
Pour ceux qui en ressentent le besoin, il est possible de rejoindre Mélissa Bergeron au numéro suivant : 819 -519-4273, poste 4.
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