JUSTICE. Une adolescente de la région a été abusée sexuellement par un intervenant de la DPJ de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, révèle un jugement de la Chambre de la jeunesse.
Les faits remontent à novembre 2022. La jeune fille avait alors 14 ans.
Le 17 novembre 2022, l’adolescente, qui est sous la protection de la jeunesse depuis 2018, se fait hospitaliser en raison de maux de ventre. L’intervenant qui l’accompagne lui tient un discours sexualisé.
«Sur le chemin du retour (le lendemain), l’agent d’intervention lui met la main sur la cuisse. Il arrête le véhicule automobile dans une rue pour l’embrasser sur la bouche avec la langue, lui toucher les seins, les fesses, et en profite pour entrer sa main dans ses sous-vêtements et la doigter», est-il décrit dans la décision rendue le 21 décembre dernier par la juge Marie-Pierre Jutras.
L’intervenant lui intime de contenir ses émotions tout en la menaçant de s’en prendre à sa fratrie, à sa famille ou à elle-même si elle devait dévoiler les faits. Il l’a reconduit ensuite au centre de réadaptation.
La jeune fille ne tarde pas à le dénoncer dès le lendemain, 19 novembre. Elle en parle à sa sœur, à la fille de sa famille d’accueil puis finalement à sa mère biologique. Un signalement est aussitôt fait à la Directrice de la protection de la jeunesse de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Cette dernière, «agit sans tarder en suspendant de ses fonctions l’agent d’intervention et en déclenchant une entente multisectorielle».
Douze jours plus tard, l’adolescente est interrogée par la Sûreté du Québec.
Devant les faits, le Tribunal conclut que les droits de l’adolescente ont été lésés.
«La preuve révèle de manière prépondérante que la Directrice n’a pas assuré la protection et la sécurité de l’adolescente puisqu’elle s’est fait abuser sexuellement par un agent d’intervention en exercice alors qu’elle était confiée à un centre de réadaptation désigné par la Directrice de la protection de la jeunesse».
Notons que l’intervenant fait l’objet d’accusation criminelle. Il a été remis en liberté moyennant une caution de 1000 $ et à la condition de ne pas entrer en contact avec la jeune fille et les membres de sa famille.
La juge Jutras a également ordonné que son jugement soit remis à la directrice nationale de la protection de la jeunesse «afin que des correctifs soient apportés pour qu’une telle situation ne se reproduise plus».
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