POLITIQUE. En vue du dépôt du prochain budget fédéral, le Bloc québécois a présenté cette semaine ses attentes et avise qu’il n’acceptera aucune ingérence dans les champs de compétence du Québec.
«Le moment est venu de mettre fin aux ingérences, source de fouillis et de gaspillage, soutient le député de Drummond, Martin Champoux. Nous attendons de ce budget un plan d’action concret pour qu’Ottawa contrôle mieux ses dépassements de coûts, et surtout qu’il arrête de multiplier les ingérences dans les domaines qui ne sont pas les siens. Le Bloc québécois exige un droit de retrait avec pleine compensation financière pour le Québec, et ce, sans conditions, pour chacune des ingérences d’Ottawa dans les domaines qui ne sont pas les siens, comme l’assurance dentaire. Le gouvernement fédéral doit aussi régler les enjeux pressants, dont rembourser au Québec le milliard de dollars dû pour couvrir les dépenses liées aux demandeurs d’asile.»
Dans le contexte actuel où les besoins sont criants et nombreux, mais où les ressources ne sont pas illimitées, une utilisation rationnelle et bien ciblée de l’argent public est nécessaire, notamment pour venir en aide aux aînés, selon ce dernier.
« Ottawa doit aussi s’assurer qu’il s’occupe de ses responsabilités et laisse le Québec agir là où nous pouvons faire plus et plus efficacement, dont en santé, en logement et en infrastructures, ajoute Martin Champoux. Souvenons-nous que les grandes avancées sociales et économiques du Québec ont été faites en nous retirant de programmes fédéraux mal adaptés à nos besoins. La Caisse de dépôt, formidable levier économique du Québec, a été créée à la suite de notre refus d’adhérer au Régime de pension du Canada. Et c’est en nous retirant des insuffisantes prestations spéciales de l’Assurance-emploi qu’on a pu mettre en place les congés parentaux qui ont permis la conciliation travail-famille. »
Le Bloc québécois demandera aussi que soit hausser la pension de la sécurité de la vieillesse dès 65 ans, sans discrimination sur l’âge, que le Québec soit remboursé du milliard de dollars dépensé à la place d’Ottawa dans l’accueil des demandeurs d’asile, que le gouvernement fédéral cesse toute subvention, incluant fiscale, aux énergies fossiles et soutenir plutôt la transition vers les énergies propres. Ensuite, il demande que soient transférées au Québec les sommes dédiées au logement.
«Le Québec est le mieux placé pour prendre la mesure de l’effet des crises actuelles sur les Québécois et appliquer les mesures nécessaires face aux défis qui se posent. La solution est simple et passe par davantage de moyens financiers pour le Québec. Plus le Québec est libre, mieux il se porte. C’est l’objectif qui nous anime et qui dicte nos attentes en vue du prochain budget fédéral», conclut le député de Drummond.
Soulignons que la date du budget fédéral de cette année n’a pas encore été annoncée par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. (LT)