DISQUE D’ÉQUIPE. C’est un rêve qui devient réalité pour Virginie Côté. La Drummondvilloise représentera le Canada au prochain championnat du monde de disque d’équipe, communément appelé ultimate frisbee.
Pratiquant ce sport depuis près de neuf ans, Virginie Côté fait partie des 23 joueuses retenues au sein de l’équipe féminine canadienne des maîtres (30 ans et plus). C’est grâce à ses performances lors d’un camp de sélection réunissant les meilleures joueuses de l’est du pays à Ottawa que l’athlète de 30 ans a attiré l’attention d’Ultimate Canada.
Tenu une fois aux quatre ans, le championnat mondial de cette discipline se déroulera du 10 au 16 novembre, à Irvine, en Californie. Se disant très fière de cette sélection, Virginie Côté estime qu’elle est le fruit de plusieurs années d’entraînements et d’efforts assidus.
«Mon background athlétique m’aide beaucoup, a-t-elle expliqué dans un entretien avec L’Express. Je suis grande, je suis rapide, mais aussi, je prends à cœur mon entraînement et ma préparation physique. Je prends soin de mon corps. Je pense que ça paraît sur le terrain. J’ai une bonne endurance. Avec les années, j’ai aussi acquis plus d’expérience, plus de confiance et de variété dans mes lancers. Je ne commets pas beaucoup d’erreurs sur le terrain. Ça aussi, ça joue pour beaucoup.»
L’automne dernier, Virginie Côté a d’ailleurs aidé le Canada à remporter le championnat panaméricain disputé à Punta Cana, en République dominicaine. Dans le passé, elle a également participé au championnat du monde des clubs avec l’équipe Iris, qui regroupe les meilleures joueuses du Québec. L’an dernier, cette formation a terminé en troisième position au championnat canadien disputé à Vancouver.
Les bienfaits du multisport
Véritable athlète multisport, Virginie Côté a pratiqué le soccer, le basketball et le volleyball à un haut niveau avant de découvrir le disque d’équipe pendant ses études à l’Université de Sherbrooke.
«L’ultimate, c’est un peu un medley de tout ça. Je peux mettre en application toutes les habiletés que j’ai acquises dans ces sports-là . Au basket, tu dois avoir faim pour le ballon. C’est un peu la même chose au ultimate. Comme au basket, c’est un sport où on court beaucoup, on fait des jeux rapides et on joue une défensive de personne à personne.»
Grâce à son expérience de gardienne de but au soccer, où elle voyait l’ensemble du jeu se dérouler devant elle, Virginie Côté a appris à bien communiquer avec ses coéquipières. «Ça m’aide beaucoup au ultimate. Non seulement je communique énormément sur le terrain, mais j’ai aussi développé mon leadership et ma confiance.»
Au volleyball, Virginie Côté a appris à plonger pour récupérer le ballon in extremis. «Savoir se garrocher partout, c’est pratique au ultimate! On ne veut pas que le frisbee tombe par terre, sinon ça cause un revirement.»
Mais ce que Virginie Côté préfère par-dessus tout lorsqu’elle pratique le disque d’équipe, c’est l’esprit sportif qui y règne.
«C’est une valeur mise de l’avant dans l’ultimate frisbee. C’est un sport autoarbitré, donc ce sont les joueurs eux-mêmes qui sont les arbitres sur le terrain. C’est un sport très compétitif, mais très respectueux envers l’adversaire et ses coéquipiers. Quand j’ai participé au camp de sélection, je me suis retrouvée avec des adversaires des autres provinces, mais c’était super agréable de les côtoyer.»
Objectif médaille d’or
En Californie, les Canadiennes visent rien de moins que la médaille d’or. En 2016 et en 2012, l’équipe a d’ailleurs mis la main sur la médaille d’argent. L’événement a été annulé en 2020.
«Il va vraiment falloir travailler fort pour aller chercher l’or. Des pays comme les États-Unis sont vraiment imposants sur la scène internationale. Il y aussi le Japon, l’Australie et la Colombie qui sont vraiment très forts. D’un pays à l’autre, ce sont des styles très différents. En Amérique du Nord, c’est beaucoup plus physique. Le Japon et la Colombie sont plus petits, mais ils sont très rapides. Il faut savoir s’adapter», a souligné Virginie Côté.
Selon la diplômée en kinésiologie et en exercices thérapeutiques, qui œuvre dans ce domaine à Montréal, l’expérience se veut la principale force de l’équipe canadienne.
«On a plusieurs joueuses qui ont déjà évolué sur la scène internationale. On sait à quoi s’attendre. C’est un tournoi qui dure sept jours, avec un ou deux matchs par jour, alors il faut porter attention à notre récupération entre les matchs.»
Membre du conseil d’administration de la Fédération d’ultimate du Québec, Virginie Côté fait observer que ce sport compte plus de 10 000 membres dans la province.
«On a des aspirations à devenir un sport de plus en plus populaire. Prochainement, il va y avoir la création d’un programme sport-études. Par les valeurs du sport, les qualités athlétiques que tu découvres, c’est bien de l’intégrer chez les jeunes, mais comme tout sport, c’est une bonne chose de faire du multisport. C’est important de varier ses activités», a fait valoir Virginie Côté, qui pratique notamment le ski de fond en hiver.
«Ça donne une chance à mon corps de récupérer. Mentalement, ça fait aussi du bien de pratiquer d’autres activités sportives», a conclu celle qui est l’une des sept Québécoises sélectionnées au sein de l’équipe canadienne.
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