ÉDUCATION. En poste depuis le 8 janvier, le nouveau directeur du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), Hussein Ibrahim, entretient de grandes ambitions pour l’institution drummondvilloise.
À long terme, Hussein Ibrahim rêve de voir le CNIMI occuper une place de choix à l’échelle internationale. Il souhaite que l’établissement collabore avec des institutions de partout dans le monde pour des projets de recherches et des travaux.
«Il faut rêver. Je suis reconnu comme une personne ambitieuse, mais qui fait tout pour transformer ses rêves en réalité en travaillant en équipe et en profitant des forces et des éléments qui se trouvent à sa portée. J’aimerais profiter des appuis du milieu pour faire du CNIMI un vrai institut phare à l’international en manufacturier intelligent», a soutenu M. Ibrahim.
Selon le nouveau directeur, l’équipe croit aussi en ce rêve et travaille pour y arriver. Pour surmonter ce défi, il estime que cela passera d’abord par une définition claire du mot «intégré». Selon lui, c’est là que se trouve la clé du succès.
Afin d’exploiter le plein potentiel de l’établissement issu d’une collaboration entre le Cégep de Drummondville et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), M. Ibrahim a établi six points à développer : l’offre de formations sur mesure, l’exploitation du laboratoire-usine à son plein potentiel, la formation de main-d’œuvre spécialisée par l’élargissement des programmes de génie offerts, la création d’un événement CNIMI qui regroupera les entreprises pour mieux répondre à leurs besoins, l’attraction de start-ups principalement du milieu des technologies et finalement l’attraction de chercheurs de qualité.
«J’aimerais qu’on offre d’autres programmes que le génie mécanique. Lorsqu’on parle de manufacturier intelligent, ça touche aussi les génies industriel, informatique et électronique notamment. Ça inclut également la gestion des opérations. Le manufacturier intelligent ne comprend pas seulement la technologie, mais aussi l’humain», a dit l’homme de 44 ans.
Vision industrielle
En plus de former la relève, Hussein Ibrahim croit que le CNIMI a aussi un rôle à jouer dans le développement industriel de la région. Se disant orienté vers le milieu industriel, le nouveau directeur croit que les entreprises de la région ne devraient pas hésiter à intégrer le CNIMI et ses professionnels à leur équation de prise de décisions. Il veut faire de l’établissement un incontournable de l’industrie du futur à Drummondville.
«Les entreprises de Drummondville ne sont pas obligées de faire affaire avec le CNIMI, mais ce serait dommage qu’elle le fasse avec un autre centre», a souligné M. Ibrahim.
Par ailleurs, Hussein Ibrahim voit d’un bon œil le concept d’écoparc que priorise dorénavant Drummondville dans la conception de ses prochains parcs industriels. Il croit que le CNIMI peut être un acteur pouvant apporter son support. Le directeur estime que les efficacités opérationnelle, énergétique et environnementale sont intimement liées; des éléments qui devront être optimisé à l’intérieur de cette nouvelle approche.
Profil recherché
Lors du processus d’embauche, l’UQTR disait rechercher un individu qui possède de l’expérience au sein des milieux industriel, collégial et universitaire. Avant de se joindre au CNIMI, Hussein Ibrahim a été directeur de recherche chez Nergica, un centre de recherche en énergie renouvelable à Gaspé, puis directeur de la recherche et de l’innovation à l’Institut technologique de maintenance industrielle du Cégep de Sept-Îles. Il a aussi été chargé de cours et professeur associé à l’Université du Québec à Rimouski pendant près de 17 ans.
Originaire du Liban, il a effectué ses études universitaires tant à la faculté de génie de l’Université Libanaise, qu’à l’université et l’école Polytechnique de Nantes, en France, avant de compléter son doctorat à l’Université du Québec à Chicoutimi.
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