MUNICIPAL. Conservation des milieux naturels. Construction écologique. Faible empreinte environnementale. Stéphanie Lacoste a mis la table à propos du nouveau concept des écoparcs industriels, mardi, à l’occasion du Dîner de la mairesse.
Devant un parterre de plus de 200 personnes issues de la communauté d’affaires, Stéphanie Lacoste a fait part de la vision du conseil municipal en matière de développement économique pour les prochaines décennies, soit l’aménagement d’écoparcs industriels qui illustrent une approche durable de la croissance économique.
Il s’agit d’un concept relativement nouveau à l’échelle de la province. Selon la mairesse, il y a environ cinq villes québécoises qui se sont lancées dans le développement d’écoparcs industriels. C’est au tour de Drummondville à franchir le pas.
«Avant de faire ce genre de concept, on a été validé auprès des autres secteurs de la province. On pense qu’on est rendu à un tournant où on peut se permettre d’aller vers ce genre de concept. Les parcs industriels à travers le Québec se font de plus en plus rares. La localisation est importante. On est près des grands axes routiers. On a une attraction dans la région. On s’est permis de voir grand», a mentionné Stéphanie Lacoste en entrevue à L’Express, quelques minutes après la conférence.
Les écoparcs industriels visent à optimiser la performance économique, tout en réduisant l’impact environnemental. «On se sert des contraintes imposées par le ministère de l’Environnement pour créer des lieux de travail à échelle humaine.»
L’aménagement et l’urbanisme durables font partie des priorités de la Ville de Drummondville.
Par exemple, l’agrandissement du périmètre urbain sera effectué en dehors de la zone agricole permanente. «La zone agricole est en péril au Québec. On est extrêmement content de faire notre développement à l’extérieur de celle-ci. Ça va nous permettre de pérenniser et de la mettre en valeur.»
Les écoparcs auront un emplacement stratégique. Les activités industrielles se concentreront près des grandes infrastructures de transport, a indiqué Stéphanie Lacoste.
Préservation des milieux naturels
L’aménagement des écoparcs respectera les milieux naturels d’intérêt qui ont été identifiés et caractérisés sur le territoire. La conception des rues n’y échappera pas. «Avant, on déroulait de l’asphalte en ligne droite. Maintenant, il se peut que nos rues soient un peu plus ondulées», a fait savoir la mairesse.
En ce sens, les bâtiments seront conçus dans le but d’avoir une faible empreinte écologique. Les matériaux utilisés sont durables et les énergies renouvelables seront favorisés.
La Ville de Drummondville portera une attention particulière à la gestion des eaux pluviales. «Dans les dernières années, on a eu des coups d’eau assez spectaculaires qui crée des surverses. L’objectif est de minimiser l’impact de ces coups d’eau, dû aux changements climatiques. En ayant de moins en moins de surface imperméable, ça permet à l’eau de s’infiltrer naturellement dans le sol.» L’aménagement de fossés végétalisés et de bassins de rétention naturalisés font aussi partie des stratégies privilégiées.
Les travailleurs et les citoyens pourront bénéficier de ces milieux de vie, alors que des sentiers seront aménagés.
Vers une écologie industrielle
La Ville de Drummondville veut attirer des entreprises qui ont des «niches très précises», soutenant celles qui sont déjà présentes sur le territoire, a affirmé la mairesse.
Également, l’organisation municipale souhaite bonifier la symbiose industrielle. «Ça nous permet de détourner près de 10 000 tonnes de matière qui seraient destinées à l’enfouissement. On veut aller chercher des entreprises qui vont nous aider à atteindre ces objectifs. Drummond économique offre ce service de maillage entre les entreprises.»
Le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) deviendra un acteur important afin d’aider les entreprises à tendre vers l’automatisation.
Assurer l’avenir économique
La Ville de Drummondville, en collaboration avec Drummond économique, travaille sur l’aménagement de nouveaux parcs industriels novateurs depuis quelques années déjà.
Le premier écoparc industriel, celui du secteur Saint-Charles qui totalise un peu plus d’un million de pieds carrés, devrait être aménagé dès 2025. Le site est localisé en bordure de l’autoroute Jean-Lesage (20).
Quant au second, dans le secteur Saint-Nicéphore, de plus grande envergure, la première phase correspond à une superficie d’environ 20 millions de pieds carrés. Elle devrait permettre à la Ville de compter sur une capacité d’accueil d’entreprises pendant 15 ans.
L’organisation municipale a identifié une zone en bordure de l’autoroute Joseph-Armand-Bombardier (55), à l’intersection de la route 139.
À terme, la réalisation de l’ensemble des phases du projet d’écoparc ferait en sorte d’assurer le développement économique de Drummondville sur une période de près de 30 ans.
Afin de concrétiser le projet d’écoparc industriel dans le secteur Saint-Nicéphore, soulignons que de nombreuses autres étapes doivent être franchies avant d’entreprendre la construction des infrastructures, notamment l’autorisation de l’agrandissement du périmètre urbain et la fourniture énergétique.
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