PETITE ENFANCE. Afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la petite enfance, une initiative a été lancée vendredi après-midi, au Cégep de Drummondville, afin de faire découvrir aux élèves des écoles secondaires la Technique d’éducation à l’enfance (TÉE).
Cet appel à l’endroit des Cégeps qui proposent ce programme collégial dans l’ensemble du Québec tombe à point. La ministre de la Famille, Suzanne Roy, indique que l’objectif est de recruter 18 000 éducateurs et éducatrices d’ici la fin de l’année 2025.
Une semaine thématique, qui aura lieu du 19 au 23 février grâce à un partenariat avec l’organisme JeunesExplo, aura comme mission de faire rayonner encore plus cette profession.
Plusieurs mesures sont déjà mises en place : bourses d’études à la technique pouvant aller jusqu’à 9 000 $, parcours travail-études rémunéré, primes d’encouragement à la qualification, soutien au recrutement international, etc.
La ministre de la Famille, Suzanne Roy, souligne que des ambassadeurs visiteront les écoles secondaires afin de mettre en valeur la pertinence d’étudier en petite enfance.
«On lance cet appel afin d’inviter les Cégeps à se joindre à notre mouvement. Nous ne ménageons aucun effort afin de lutter contre cette pénurie de main-d’œuvre», déclare-t-elle.
Mario Carrier, directeur des études au Cégep de Drummondville, a précisé les initiatives déjà mises en place localement, faisant preuve ainsi d’engagement et de proactivité.
«C’est tout naturellement que nous avons répondu présent et pris part à l’initiative. Ainsi, nous proposerons aux écoles secondaires désireuses de participer un rallye interactif sur le parcours d’un étudiant en Techniques d’éducation à l’enfance et sur le travail d’éducateur. Nous offrirons quatre à cinq stations variées avec questionnaire, vidéo, matériel libre et polyvalent, activité d’observation, etc. Voilà une activité de promotion qui fera assurément rayonner ce programme pour lequel les diplômés sont grandement en demande», explique-t-il.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, salue cette initiative de recrutement.
«En petite enfance, on a la chance d’avoir au Québec un réseau de qualité, qui fait notre fierté à travers le monde. Il faut continuer dans cette voie et je remercie le Cégep de Drummondville d’être aussi dynamique dans ce dossier et d’avoir pris les devants», souligne-t-elle.
Léa-Rose Beauregard, une ambassadrice de ce mouvement, affirme être ravie de son choix de carrière.
«En tant qu’éducatrice, je peux jouer un rôle important dans la vie et le développement des enfants. C’est un métier très gratifiant. Je salue le dévouement et la passion des gens qui travaillent dans ce domaine», allègue-t-elle.
Caroline Doré, présidente de l’Association des enseignants et des enseignantes en Techniques d’éducation à l’enfance (AEETÉE) au Cégep de Drummondville, accueille favorablement cette annonce.
«Toute action qui peut valoriser notre DEC se doit d’être applaudie. L’importance de la profession en éducation à l’enfance se doit d’être soulignée et nommée comme un gage de qualité pour le développement de nos petits Québécois», dit-elle.
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