SOCIÉTÉ. Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a fait un arrêt à la bibliothèque publique de Drummondville, lundi après-midi, pour aller à la rencontre des membres de la communauté afin d’en apprendre davantage sur leur réalité.
La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, a accompagné le ministre durant sa visite. «On lui a parlé de notre programme avec notre intervenante de milieu. Elle aide à faire en sorte que la cohabitation avec les usagers se passe mieux. Ça permet aussi de recommander les gens aux bons endroits. Le ministre a été très impressionné entre autres par le travail de La Piaule», fait-elle savoir.
Ce projet pilote a d’abord été instauré en 2021, alors que la bibliothèque publique est massivement fréquentée et que certains conflits d’usage surviennent entre les utilisateurs des services «traditionnels» de la bibliothèque et ceux qui la fréquentent comme lieu d’accueil, de socialisation, parfois même comme refuge.
Projet avant-gardiste au Québec, la bibliothèque publique a confié à l’organisme communautaire de travail de rue La Piaule le mandat de lui fournir une intervenante de milieu.
En 2022, l’entente de partenariat a été reconduite pour une durée de deux ans.
Regard sur les défis sociaux
La première magistrate a profité de l’occasion pour parler avec le ministre des défis sociaux qui touchent la région. «Il manque des lits de dégrisement. Quand quelqu’un est en état de consommation, il se désorganise. Souvent, on va appeler la police. La police va amener la personne à l’hôpital. Elle ne peut pas être forcée à faire des choses contre son gré. La personne se retrouve dehors. Il y a un trou de service.»
«Je sais que ça vient avec des défis. Ça prend du personnel médical. Quand il y a un sevrage, il y a des répercussions physiques. On a un besoin de place. J’ai mentionné qu’on a besoin d’un nouvel hôpital pour mettre ce genre d’infrastructure», poursuit-elle.
Le ministre Lionel Carmant a fait preuve d’écoute et d’ouverture. «Pour les lits de dégrisement, il aimerait que ça soit pour toutes sortes de désorganisation, comme les personnes qui ont une santé mentale fragile ou qui sont en état de consommation. Ça prend du personnel médical sur les lieux. Ça ferait en sorte de maximiser l’investissement. Il y aurait des preneurs pour ces lits. Je trouvais l’idée bonne. Il a dit qu’on aurait son appui pour ce genre de projet.»
Stéphanie Lacoste a glissé quelques mots sur le financement des organismes communautaires. «Souvent, quand il y a du financement, ça se passe par appel de projets. Depuis la pandémie, nos organismes sont épuisés. Il y a toute la notion de prévisibilité qui n’est pas là. C’est toujours du nouveau financement. L’idéal serait de financer nos organismes pour consolider ce qui est sur le terrain. Après ça, on pensera à faire des projets innovants pour la suite des choses», dit-elle.
L’insécurité alimentaire, le vieillissement de la population et le gérontopôle ont aussi des sujets qui ont été abordés. «Les défis sociaux ne sont pas des questions simples qu’on règle facilement chacun de notre côté. Il faut travailler ensemble pour trouver des solutions durables. C’est ce qu’on a été leur réitérer.»
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