POLITIQUE. Tant Sébastien Schneeberger, député de Drummond–Bois-Francs, qu’André Lamontagne, député de Johnson, conviennent que l’ajout de logements dans la région est prioritaire.
Le député Schneeberger signale que le projet de loi 31, présenté par la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, vise à favoriser la construction d’habitations. Ce projet de loi n’a pas encore été adopté par l’Assemblée nationale.
«Il vient modifier des règles en habitation et donne beaucoup de souplesse pour de futurs projets de logements abordables et sociaux. Avec l’immigration plus forte en région, on a des besoins de logements. Il faut faciliter le travail des contracteurs et des entrepreneurs qui se lancent dans des projets d’appartements abordables», a indiqué M. Schneeberger qui siège comme président de la Commission de l’aménagement du territoire.
Tout comme l’a fait Martin Champoux, député fédéral de Drummond, Sébastien Schneeberger dénonce les difficultés occasionnées par les critères d’admissibilités mis en place par le gouvernement canadien.
«Les sommes d’argent sont actuellement disponibles. Mais les critères du fédéral et l’augmentation subite des taux d’intérêt nuisent énormément. Il faut revoir les dispositions législatives en matière d’habitation pour être les plus efficaces et les plus rapides possibles», a dit M. Schneeberger.
André Lamontagne abonde dans la même direction. Il ajoute au passage que les projets doivent provenir du milieu. Il souligne aussi la proactivité de l’Office d’habitation Drummond (OHD) dans ses actions.
«Ici, le milieu a identifié les besoins et est très mobilisé. On a récemment annoncé le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ) avec la Société d’habitation du Québec (SHQ) qui vient remplacer AccèsLogis. C’est un programme qu’on cherche tout le temps à améliorer pour le rendre plus facile et plus fluide sur le terrain», a soutenu le député de Johnson.
Pression migratoire
L’immigration est un autre facteur qui influence la disponibilité des logements. Sébastien Schneeberger indique que l’immigration interprovinciale et internationale a été très forte dans la région ces dernières années.
«Drummondville est la ville qui, au prorata de la population, reçoit le plus d’immigrants. Peu importe le statut d’une personne, qu’elle soit immigrante économique ou réfugiée, il faut la loger. Lorsque Justin Trudeau dit viser les 500 000 immigrants; ça n’a pas d’allure. Pas parce que nous sommes contre l’immigration, mais parce qu’on ne peut tout simplement pas les loger. C’est une réalité à laquelle il faut faire face et un problème qui ne se réglera pas d’un coup de baguette magique», a avancé M. Schneeberger.
«La question des demandeurs d’asile est un enjeu, a ajouté André Lamontagne. On a fait des demandes au gouvernement fédéral, parce que, depuis deux ans, on a accueilli environ 50 % des demandeurs d’asile du Canada et nous représentons 22 % de la population. Jusqu’à maintenant, on leur réclame près de 470 M$ de frais supplémentaires pour accueillir et offrir des services à ces gens-là.»
Rappelons qu’en décembre, les projets d’appartements de l’Îlot de solidarité ont été inaugurés tandis que la construction des habitations de l’organisme Appartenance Drummond a été lancée. Ceux-ci ont respectivement obtenu du financement du gouvernement du Québec à la hauteur de 3,4 M$ et de 3,6 M$.
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