HOCKEY. Pour une deuxième année consécutive, la meilleure recrue du circuit de hockey universitaire de l’Atlantique est un Drummondvillois.
À sa première saison dans l’uniforme des Aigles bleus de l’Université de Moncton, Jérémy Lapointe n’a pas tardé à faire sentir sa présence. Auteur de 29 points, dont 11 buts, en 24 parties, l’attaquant de 21 ans est le meilleur pointeur de son équipe. Il occupe le sixième rang à travers le circuit, le top cinq étant constitué par des vétérans aguerris.
«Dès le départ, j’ai été très bien accueilli par l’organisation, a expliqué Jérémy Lapointe dans un entretien avec L’Express. C’est un environnement qui est très bien organisé. J’ai aussi la chance de jouer avec de très bons coéquipiers. Ça m’aide à connaître du succès.»
«C’est une ligue plus rapide et plus physique que la LHJMQ, a poursuivi l’ailier de 6 pieds, 2 pouces et 214 livres. Tu as moins de place pour patiner avec la rondelle en zone neutre. Ça se joue plus dans les coins et dans le bas de la patinoire, mais je pense que j’ai le gabarit nécessaire pour connaître du succès dans cette ligue-là.»
Celui qui a disputé quatre saisons dans l’uniforme des Voltigeurs forme un duo dynamique avec Jérémy Michel, un attaquant de 22 ans qui dispute une deuxième campagne dans les rangs universitaires. Les deux anciens adversaires dans la LHJMQ sont jumelés tant en désavantage numérique qu’au sein du jeu de puissance et à cinq contre cinq.
«Notre complicité s’est bâtie naturellement sur la glace, a indiqué Jérémy Lapointe au sujet de l’ancien des Foreurs de Val-d’Or. Jérémy est un très bon passeur, mais il est aussi capable de marquer des buts. C’est un peu le même principe que moi, mais à l’inverse : je suis un meilleur marqueur, mais je suis capable de faire des passes. C’est pourquoi on se complète aussi bien. En dehors de la glace, on est des cochambreurs. La chimie à l’extérieur aide aussi sur la glace.»
Devant le filet des Aigles bleus, Olivier Adam connaît également une saison recrue intéressante. Le Drummondvillois revendique 12 victoires en 21 décisions ainsi qu’une moyenne de buts alloués de 3,41. «Olivier est un gardien très calme. On peut toujours compter sur lui pour faire de gros arrêts aux bons moments. On joue en pleine confiance quand il est devant le filet», a fait valoir Jérémy Lapointe au sujet de son ami d’enfance.
À sa deuxième campagne à l’Université de Moncton, Jacob Dion s’impose parmi les défenseurs les plus prolifiques du circuit. L’ex-Voltigeur totalise six buts et 17 passes en 23 parties. «Jacob joue du très bon hockey. Il contribue beaucoup à l’attaque», a indiqué Jérémy Lapointe, qui côtoie également les anciens Voltigeurs Thomas Pelletier, Rémy Anglehart et Charles-Édouard Drouin chez les Aigles bleus.
Une équipe résiliente
Avec une fiche de 13 victoires, huit défaites et trois revers en prolongation, les Aigles bleus occupent le deuxième rang du classement dans le circuit de l’Atlantique. Seulement six points séparent les positions 2 à 5.
«On forme une équipe complète, a affirmé Jérémy Lapointe. On est solide tant en attaque qu’en défensive et devant le filet. Évidemment, on a des aspects à améliorer. Parfois, on perd des matchs qu’on devrait gagner, mais l’inverse est aussi vrai. On a prouvé qu’on est une équipe résiliente et on continue de s’améliorer chaque semaine. On connaît une croissance progressive. Quand les séries vont arriver, on va être prêts.»
Au sommet du classement, les Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick semblent invincibles avec une récolte de 24 victoires en autant de sorties. Les champions canadiens en titre ont d’ailleurs infligé quatre revers aux Aigles bleus jusqu’ici cette saison.
«C’est une équipe avec beaucoup de talent et de profondeur à toutes les positions. Ils ont une très bonne équipe sur papier, mais sur la glace, ils travaillent très fort et sans relâche. La combinaison de ces facteurs les rend très difficiles à battre», a souligné Jérémy Lapointe.
Avec six matchs à jouer d’ici la fin de la saison régulière, les Aigles bleus sont déjà en mode séries éliminatoires. «Notre focus, c’est vraiment de sécuriser notre deuxième place. Ça nous donnerait un bail pour la deuxième ronde, où on aurait l’avantage de la glace», a indiqué Jérémy Lapointe.
«Une fois rendus en séries, on devra se concentrer sur notre jeu, nos aptitudes, nos forces et nos faiblesses. Il faudra éviter de s’adapter au niveau de nos adversaires. On devra focusser sur notre plan de match et travailler fort pendant 60 minutes, peu importe le pointage.»
Rêvant toujours de faire le saut chez les professionnels, Jérémy Lapointe peut s’inspirer de son ami Simon Pinard. Après avoir connu une saison recrue de rêve dans l’uniforme des Reds l’an dernier, l’attaquant drummondvillois a été embauché par le club-école des Golden Knights de Vegas.
«Je garde toujours une porte ouverte pour les professionnels. Quand je vois le parcours de Simon, je me dis que c’est possible pour moi aussi», a conclu l’étudiant en administration des affaires.
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