NOMINATION. Le Musée de la photographie aura une nouvelle directrice générale au cours du mois de janvier. Muséologue, gestionnaire, conservatrice, commissaire, animatrice et pédagogue : Jocelyne Fortin souhaite insuffler un nouveau souffle à l’institution drummondvilloise.
Cet automne, le Musée de la photographie a reçu une quinzaine de curriculums vitae. Jocelyne Fortin s’est démarquée par sa formation académique et sa riche expérience de travail. Elle est détentrice d’une maîtrise en muséologie, d’un certificat en sciences de l’éducation et d’un baccalauréat en arts plastiques.
Celle qui réside actuellement dans la région du Saguenay-Lac Saint-Jean est prête à relever ce nouveau défi professionnel. «Je suis originaire du Centre-du-Québec. Je suis en fin de carrière. Je veux laisser un legs. Je trouvais ça important d’aider le Musée à avoir l’agrément muséal. Je suis muséologue. J’ai de l’expérience. Je me disais que je pouvais faire profiter mon expertise à la région», soutient-elle.
Depuis plusieurs années, l’institution drummondvilloise tente d’obtenir l’agrément muséal du ministère de la Culture et des Communications. Les démarches ont été entreprises à deux reprises, sans résultat concluant.
Le Musée de la photographie souhaite se positionner dans le paysage culturel. «C’est une question de reconnaissance et ça donne accès à des subventions de toutes sortes. En ayant des subventions, ça nous permet développer encore plus le Musée. Notre but est que le musée rayonne à l’échelle nationale et internationale», soutient le président du conseil d’administration, Michel Doyon.
«Quand on a un objectif, il faut mettre en place les moyens pour l’atteindre. Mme Fortin est l’un des piliers importants pour avoir l’agrément», ajoute-t-il.
La recherche de financement, l’encrage dans la communauté et la mise en place d’une équipe professionnelle feront entre autres partie des priorités de la nouvelle directrice générale. «Bien entendu, je souhaite avoir des collègues de travail. Les bénévoles ont fait un travail extraordinaire. Je tiens à le souligner. Pour moi, c’est exceptionnel. Il va falloir aussi leur donner un répit. En période estivale, c’est l’opportunité de former les gens», mentionne-t-elle.
L’institution drummondvilloise a été secouée par un véritable tsunami au cours de la dernière année. Victime d’une présumée fraude de 580 000 $ orchestrée par une ex-employée, le Musée de la photographie a tenté par tous les moyens d’éviter la fatalité. C’est une poignée de bénévoles passionnés qui ont pris en main la situation.
Une plainte a officiellement été déposée auprès de l’escouade des crimes économiques de la Sûreté du Québec. Pour sa part, l’institution ne compte pas intenter de poursuite, informe Michel Doyon.
Le Musée de la photographie a un déficit financier de 300 000 $. Un plan de redressement est actuellement mis en œuvre. «On a des subventions de la Ville et de la MRC. On a eu la confirmation que l’an prochain on allait avoir les mêmes sommes. Ça va nous aider beaucoup. On avait des dettes avec le gouvernement. Actuellement, on a pris des engagements pour les payer. On donne un montant tous les mois. Toutes les dettes, on va tenter de les négocier une par année», indique Michel Doyon.
Cette nomination est rendue possible grâce à une subvention de 75 000 $ de la Ville de Drummondville. L’équipe du Musée s’en réjouit. «Pour nous, l’arrivée de Mme Fortin est un beau cadeau de Noël. Ça arrive au bon moment. Ça redonne des ailes à notre conseil d’administration et à nos bénévoles. Tous ces gens-là sont dédiés au Musée. On croit au musée. On veut que le musée s’améliore et se développe. On va faire ce qu’il faut pour y arriver.»
Les prochains mois seront occupés. Entre autres, les membres du conseil d’administration et Jocelyne Fortin détermineront les nouvelles orientations de l’institution, question d’assurer la relance.
La collection d’appareils photographique sera mise en valeur dans une nouvelle exposition permanente. De nouvelles expositions temporaires verront le jour.
Simple et toujours gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.
Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!
Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA
Androïd : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr