ANIMAUX. Jennifer Schwankner est conseillère en environnement et en adaptation aux changements climatiques à la MRC de Drummond. Parfois, elle est en télétravail; d’autres fois, elle se déplace au bureau. Qu’importe, elle est toujours accompagnée de sa fidèle acolyte, sa chienne Billie. Les compagnons à quatre pattes ont récemment fait leur entrée dans les locaux de la rue Lindsay.
Juin 2022. Jennifer Schwankner a adopté Billie, un border collie croisé avec un labrador. Elle a eu un coup de cœur pour la personnalité de la chienne qui est à la fois curieuse, sociable et joueuse. Billie est devenue rapidement sa partenaire d’aventures. «Elle s’adapte à mon niveau d’énergie. Si je vais dehors, elle va être active. Si je suis calme, elle va rester tranquille. En télétravail, elle est tout le temps couchée dans mon bureau, avec moi.»
Lorsqu’elle se rendait sur son lieu de travail, Jennifer Schwankner se séparait de sa protégée. «Je la laissais à la maison pendant de longues périodes. Elle ne pouvait pas sortir faire ses besoins. Elle était seule toute la journée. J’arrivais le soir vers 17 h. Elle était surexcitée parce qu’elle n’avait pas vu personne depuis le matin», raconte-t-elle, en précisant qu’elle s’est adaptée à ce mode de vie.
Au travail, la maîtresse parlait souvent de sa chienne à ses collègues, tout en montrant quelques-uns de ses clichés. Ses camarades sont tombés sous le charme de Billie. «J’avais envie de la rencontrer. Je me suis dit que ça serait le fun qu’elle puisse venir au bureau. J’ai lancé l’idée sur le canal de communication interne», fait savoir Jean-Sébastien Laplante, gestionnaire des cours d’eau à la MRC.
La proposition a attiré l’attention du directeur du service de planification et de développement, John Husk. «On s’est informé parce que ce n’est pas trop commun dans la région. On a trouvé des articles en ligne. On a vu dans la revue Gestion que certaines grandes entreprises d’ailleurs acceptent que les gens soient accompagnés par les chiens. C’est comme de la zoothérapie. La présence de chiens au bureau est un facteur qui favorise le bien-être des employés», soutient-il.
La MRC de Drummond a mis sur pied un projet pilote. Première étape? Consulter les membres du personnel. «On a une trentaine d’employés. On voulait s’assurer que tout le monde était confortable avec la présence de chiens. J’ai demandé à Jennifer et Jean-Sébastien de sonder l’équipe pour voir ce qu’elle en pensait, s’il y avait des craintes ou des allergies», mentionne John Husk.
Le feu vert a été donné par l’équipe. Une politique administrative d’accompagnement canin pour les employés a été rédigée. «On a certaines exigences relatives aux chiens. Ils doivent être âgés d’au moins six mois. Ils doivent avoir atteint leur stade de propreté pour s’assurer que c’est plus facile à gérer et qu’il y ait moins de chance de dégâts à l’intérieur. On demande d’avoir un carnet de santé à jour et que le chien soit obéissant, socialisé et pas agressif», informe Jennifer Schwankner.
Le projet pilote a été d’une durée de trois mois. Les résultats ont été au-delà de leurs attentes. Pour sa part, Jennifer Schwankner a observé plusieurs bienfaits. «C’est le fun amener Billie au bureau. Elle peut socialiser. Quand elle arrive à la maison, elle est brûlée. Elle dort pendant toute la soirée. Ça la stimule d’être dans un autre environnement et de voir des gens.»
Cette dernière ajoute que plusieurs collègues font un arrêt à son bureau lorsque sa chienne l’accompagne, ce qui favorise les interactions. «À toutes mes pauses, je vais voir Billie. Ça m’encourage à venir au bureau. Je fais beaucoup de télétravail», souligne Jean-Sébastien Laplante.
Un total de quatre chiens ont accompagné leur maître au travail durant cette période. «Il n’y a pas eu de commentaire négatif. Il n’y a pas eu de bris ou de problème. On a décidé d’officialiser le projet.»
Pour sa part, John Husk souhaite que l’initiative rayonne à travers le territoire. «Tant mieux si on peut donner l’exemple et inciter d’autres employeurs à mettre en place des moyens pour favoriser le bien-être des employés et attirer de la main-d’œuvre. C’est bon pour la région dans son ensemble. On est prêt à partager ce qu’on a humblement développé», conclut-il.
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