Mobilibus : «L’annonce d’aujourd’hui est comme un accouchement!» – Nathacha Tessier

Mobilibus : «L’annonce d’aujourd’hui est comme un accouchement!» – Nathacha Tessier
Nathacha Tessier a consacré les six dernières années de son engagement politique au déploiement de Mobilibus. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MOBILITÉ. Agissant comme présidente du comité de la mobilité durable de la MRC de Drummond, la mairesse de Saint-Germain-de-Grantham, Nathacha Tessier, voit le lancement de Mobilibus comme l’aboutissement d’un travail qui s’est amorcé il y a 10 ans.

«Dès mon élection comme mairesse, en 2017, je me suis immédiatement impliquée dans le comité de la mobilité durable. C’était un projet qui était en pourparlers depuis 2013. Les gens qui me connaissent savaient tous à quel point ça me tenait à cœur. L’annonce d’aujourd’hui est comme un accouchement! Je pense que le chemin parcouru nous prouve qu’il ne faut jamais baisser les bras et que, lorsqu’on croit réellement en un projet, on peut toujours y arriver», s’est exclamée Mme Tessier.

Rappelons que le projet de transport collectif a subi un dur coup le printemps dernier lorsqu’aucune entreprise n’a répondu à l’appel d’offres pour un contrat de plusieurs années. Auparavant, il avait fallu convaincre toutes les municipalités de se joindre au projet.

«Pendant environ un an, on craignait que le projet ne décolle pas; certaines municipalités n’étaient pas partantes. Je m’y suis accrochée. Je suis allée rencontrer les municipalités avec l’aide de John Husk (directeur du service de planification et de gestion du territoire à la MRC) pour présenter le projet et répondre aux questions», a raconté Nathacha Tessier.

La MRC avait aussi approché des entreprises de taxi, tenté de se trouver un fournisseur d’autobus et même développé un partenariat avec le Cégep de Drummondville sans succès. On a finalement demandé conseil à la firme Vecteur 5 pour faire avancer les choses.

«Elle avait déjà participé à la mise en place de services de transport collectif ailleurs. Ils avaient de bonnes idées. Ils nous ont ouvert des portes. On a ensuite réalisé des sondages auprès d’entreprises et de particuliers pour construire notre projet», a ajouté Mme Tessier.

Coup de main

Plusieurs perches ont été lancées afin de façonner le service de transport collectif. Malgré les embuches, Mme Tessier et le comité de la mobilité durable n’ont jamais lâché le morceau. L’arrivée, en mars 2023, d’Isabelle Cloutier, comme coordonnatrice à la mobilité durable à la MRC, a également apporté un coup de main fort apprécié.

Les membres du comité de la mobilité durable de la MRC de Drummond, Isabelle Cloutier, John Husk, Line Fréchette, Christine Labelle et Nathacha Tessier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Mme Cloutier arrivait du milieu du transport et maîtrisait bien son sujet. Elle nous a ouvert d’autres portes. Lorsque nous n’avions reçu aucun soumissionnaire, elle nous a suggéré de nouvelles idées. Tous ensemble, nous avons réussi à parvenir au résultat qu’on a annoncé», a souligné la mairesse germainoise.

Pour cette année de projet pilote, un budget de près d’un demi-million de dollars est prévu. Les municipalités y contribuent à la hauteur de 108 000 $, le reste étant comblé par différentes subventions. La MRC espère accumuler suffisamment de données et de déplacements pour implanter le Mobilibus pour de bon en 2025 et aussi avoir accès à des subventions supplémentaires pour poursuivre son développement.

«L’année de projet pilote n’est pas seulement une année pilote. C’est un temps pour se diriger vers autre chose. Pour y arriver, il nous faut des statistiques sur l’utilisation et les demandes. C’est une façon de collecter des données pour ensuite se lancer dans le projet permanent», a détaillé Isabelle Cloutier.

Déjà, le Mobilibus a reçu de nombreux appuis d’organisations, d’entreprises et d’organismes communautaires. Cela laisse Nathacha Tessier croire que le Mobilibus était attendu et qu’il entrera rapidement dans les habitudes de la population.

«Mon rêve serait que’on ait dans un an notre système de transport collectif avec de petits autobus, qu’on ait plus de transporteurs et d’heures de service. On veut se diriger vers un projet plus définitif», a conclu Nathacha Tessier.

 

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