HALTÉROPHILIE. Louis Durocher revient du championnat mondial junior d’haltérophilie disputé à Guadalajara, au Mexique, avec le sentiment du devoir accompli.
À sa première participation à une compétition sur la scène internationale, le Drummondvillois de 19 ans a pris la 11e position chez les hommes de 73 kg. Ayant égalisé sa meilleure marque en carrière à l’arraché grâce à une performance 120 kg, le représentant du club des Voltigeurs a levé un poids de 148 kg à l’épaulé-jeté, à 4 kg de son record personnel. Son total de 268 kg lui a permis d’obtenir le meilleur résultat canadien dans cette catégorie, qui regroupait près d’une vingtaine de participants.
«Je ne me retrouve pas au bas du classement, alors je suis quand même très satisfait de mon résultat, a exprimé Louis Durocher au lendemain de son retour au pays. Mes coachs m’ont dit que pour une première internationale, c’était bien. Je ne pense pas que j’aurais pu mieux faire. Il y avait tellement de conditions nouvelles que je ne vis pas dans des compétitions québécoises normalement.»
Bien qu’il n’ait pas eu de mal à respecter le poids limite lors de la pesée, Louis Durocher s’est retrouvé devant une situation inhabituelle durant le long vol séparant Montréal et Guadalajara.
«C’était dur, parce que durant le voyagement, je ne pouvais pas me peser. Ce n’était pas évident de gérer ma bouffe. Même pour l’eau, ce n’était pas évident une fois rendu au Mexique. La pesée s’est bien passée, mais j’ai dû perdre beaucoup de poids rapidement. Je pense que ça m’a affaibli un peu», a-t-il expliqué.
Une fois rendu sur le site de compétition, Louis Durocher n’était pas au bout de ses peines. Habituellement très calme, le jeune athlète a senti la nervosité monter en lui sous les feux des projecteurs.
«Mon réchauffement a bien été, mais j’étais vraiment stressé. C’était difficile de gérer mes barres et ma technique. J’ai manqué quelques barres. Ce n’était pas aussi solide qu’habituellement. Le plateau était assez imposant, avec beaucoup de caméras et le public. Ce n’était pas que les barres étaient lourdes, mais j’étais déconcentré.»
«J’aurais aimé ça avoir 122 kg à l’arraché, mais je n’ai pas réussi. C’est passé proche. À l’épaulé-jeté, je n’avais pas assez mangé, alors mes jambes étaient vraiment faibles.»
Habituellement dirigé par son père, Marc Durocher, le jeune haltérophile soutient que son absence n’a pas été un facteur dans sa performance. «Les coachs de l’équipe canadienne m’ont rendu vraiment à l’aise. Je ne me suis pas senti déstabilisé par leur coaching, au contraire.»
À l’issue de cette première expérience, Louis Durocher estime donc qu’il devra apprendre à mieux gérer ses émotions dans le futur. «Je ne m’en étais pas tant rendu compte avant de me rendre aux compétitions internationales. Ça s’est vraiment manifesté quand je suis arrivé sur ce plateau-là. Il y avait beaucoup d’imprévus.»
Au cours des derniers mois, celui qui a décroché trois médailles d’argent au championnat canadien junior a notamment dû surmonter une blessure au dos qui l’empêchait de marcher.
«J’ai travaillé fort pour me rendre au championnat mondial junior. Ça a été difficile, mais je n’ai jamais lâché! Ma persévérance et mon travail acharné m’ont permis de vivre cette expérience.»
Dans moins de deux semaines, Louis Durocher sera en action au championnat junior du Québec, à Lachute.
«Ça fait deux grosses compétitions que j’enchaîne de suite. Ça commence à être un peu dur sur le corps! Je veux juste aller chercher mon podium, faire les plus grosses barres possibles et avoir du plaisir sur le plateau. C’est ça l’objectif», a exprimé celui qui a décroché une médaille d’argent lors du récent championnat senior du Québec disputé à Saint-Hyacinthe.
Louis Durocher a déjà les yeux fixés sur le prochain championnat mondial junior, qui se déroulera en Espagne en 2024. Il s’agira de sa dernière année d’admissibilité avant de faire le saut chez les seniors.
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