NATURE. Un nouveau projet de restauration visant à convertir l’ancienne sablière de Waste Management (maintenant appelé WM), dans le secteur Saint-Nicéphore, en un milieu ouvert pour la biodiversité est présentement en cours, alors que la phase 1 est complétée.
Le site accueille plusieurs types d’herbacées, des bosquets d’arbustes et des fleurs. De nombreux types d’animaux en péril utilisent également l’espace de cinq hectares pour y vivre comme certains insectivores aériens comprenant des hirondelles et des chauves-souris, des oiseaux faisant partie du groupe d’oiseaux champêtres et différentes espèces de tortues.
Le projet compte trois phases qui se terminera en 2025. Lors de la phase une, le but était d’ensemencer le territoire pour y faire pousser toutes sortes de petits arbustes et de fleurs. Des petites structures de bois et autres éléments ont été ajoutés pour aider à la reproduction et à la population des oiseaux. WM travaille en collaboration avec le CRECQ (Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec) et le GARAF (Groupe d’aide pour la recherche de l’aménagement de la faune). Ce dernier a un inventaire de toutes sortes d’espèces sur le site.
«Le GARAF avait fait un inventaire et avait récolté plusieurs données en plus de trouver plusieurs espèces vraiment intéressantes dont certaines sont en déclin. Le secteur de Drummondville était un point chaud pour la biodiversité et on trouvait intéressant de venir ici pour créer un milieu ouvert», raconte Marie-Christine Poisson, coordonnatrice de projets pour l’équipe en milieux naturels du CRECQ.
«On a décidé de faire ça parce que ça vient combler les besoins des espèces qui ont été découvertes sur le site. Les milieux ouverts sont également rares au Centre-du-Québec. C’est seulement 3 % de la région qui est en milieu ouvert. Ils sont aussi importants que les milieux forestiers et humides», poursuit-elle.
Les coûts de la phase une sont évalués à 90 000 $ avec l’aide du GARAF, le CRECQ et WM. La compagnie R Guilbeault Construction est également l’un des partenaires du projet.
L’idée du projet de restructuration a pris forme en 2021, alors que le site de l’exploitation de la sablière était complètement vide. WM a alors décidé de restaurer l’espace vide et de lui redonner une valeur en le transformant en milieu ouvert pour la biodiversité.
«On s’est demandé comment on pouvait revaloriser un site dégradé comme celui de la sablière. WM a l’environnement dans ses valeurs fondamentales et on s’est donc demandé ce qu’on pouvait faire à ce niveau-là. On a eu l’idée de la biodiversité et on a donc consulté nos partenaires locaux», explique Marc-André Loiselle, superviseur en traitement des eaux pour WM.
Volet éducatif
Le programme GARAF à l’école secondaire Jean-Raimbault compte sur plusieurs jeunes s’intéressant à la faune. Le site du milieu ouvert est donc parfait pour eux pour en apprendre davantage sur la biodiversité, alors que la maison GARAF est près du site.
«L’aspect de l’éducation est important. Ce site est pour nous un levier d’apprentissage depuis plusieurs années. En incluant une approche de conservation globale, ça permet aux jeunes d’apprendre et d’agir sur ce territoire pour mobiliser leur apprentissage. Depuis que ce site existe, environ 500 élèves ont passé à différents moments pour faire des inventaires et des aménagements. Il y a une fausse grange pour les oiseaux qui a été montée avec l’équipe de WM», exprime Pablo Desfossés, enseignant responsable du GARAF.
«On pourra faire des suivis sur ce qui va se passer dans le futur. On a déjà des Crécerelles d’Amérique dans le coin et ça va être de voir quelle sera sa population dans quelques années avec les autres types d’oiseaux qui vont s’ajouter. On pourra bonifier nos observations et nos inventaires pour ensuite transmettre ça au CRECQ. Donc, ils pourront les ajouter dans leur vision globale de la planification de la biodiversité de la MRC», ajoute-t-il.
La deuxième phase servira à remettre des semences pour ajouter à la tourbière, à ajouter divers panneaux en plus d’ajouter un petit sentier d’environ 1,2 km où divers ornithologues pourront y venir faire de l’observation. Le sentier sera principalement privilégié pour les personnes du secteur lorsque le projet sera complété. La dernière phase servira à consolider le tout et s’assurer que tout soit en place pour les oiseaux et autres animaux qui vivent sur le site.
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