MUNICIPAL. Le flânage constitue une problématique de plus en plus récurrente et dérangeante à Drummondville, mais les policiers éprouvent de la difficulté à faire respecter la réglementation en vigueur, les modalités d’intervention étant plus ou moins claires. À la demande de la Sûreté du Québec (SQ), un comité a été mis sur pied pour tenter de remédier à la situation.
Composé de certains membres du personnel du poste de la MRC de Drummond et des employés de la Ville de Drummondville, ce comité vise à modifier le règlement municipal concernant le flânage.
«Le but est d’en arriver avec un article qui définira mieux les modalités d’intervention des policiers. On vise une application plus simple de cet article par les policiers pour ainsi permettre une utilisation plus paisible des lieux publics via un encadrement clair et précis», indique Louis-Philippe Ruel, agent d’information à la SQ.
Autrement dit, on veut faciliter le travail des agents de la paix pour conséquemment augmenter les amendes se rattachant à ces infractions.
Le comité se penchera sur plusieurs aspects. Par exemple, il analysera la pertinence de revoir les heures de fréquentation des lieux publics (actuellement, il est interdit d’y demeurer après 23 h). Il évaluera aussi la possibilité de restreindre l’accès à certains endroits.
D’autres acteurs, comme le Centre de services scolaire des Chênes, seront appelés à participer aux discussions pour alimenter la réflexion. D’ailleurs, face à un problème de vandalisme récurrent dans leur cour d’école, certaines directions réclament une modification au règlement municipal en ce qui a trait aux heures permises.
Déjà une modification
Les discussions sont à peine entamées que la Ville a déjà apporté une modification au règlement en y ajoutant une définition du terme «flânage».
«Avant de faire le changement, on a regardé avec les avocats pour s’assurer d’avoir les bons termes et une définition qui donneraient les outils à la SQ pour faire appliquer la réglementation. Les policiers auront donc une plus grande portée d’intervention», explique Francis Adam, directeur général de la Ville de Drummondville.
Selon le règlement amendé, «constitue du flânage, le fait pour une personne de demeurer sur place ou de se promener sur le terrain ou dans le bâtiment d’un lieu public ou d’une place publique, sans excuse raisonnable. Le fait de se retrouver dans ces lieux en dehors des heures d’ouverture de l’établissement constitue également du flânage.»
On entend par «lieu public» les hôpitaux, écoles, cimetières, le marché public ainsi que les édifices gouvernementaux et municipaux, comme la bibliothèque, le centre Marcel-Dionne et l’hôtel de ville. Notons que jusqu’à ce jour, le terme «place publique» n’a pas été défini.
Une infraction pour flânage s’élève à 50 $. Toute personne refusant de quitter un lieu public lorsqu’elle est sommée de le faire par un responsable ou un agent de la paix est passible d’une amende de 100 $.
Nombre de constats d’infractions depuis cinq ans
De 2019 jusqu’au 26 octobre 2023, 35 constats d’infractions ont été émis pour flânage sur le territoire de Drummondville.
| Année | Nombre de constats d’infraction |
| 2019 | 0 |
| 2020 | 10 |
| 2021 | 3 |
| 2022 | 10 |
| 2023* | 12 |
| Total | 35 |
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