SANTÉ. Afin de prévenir le recours à l’urgence ou à l’hospitalisation – ou d’en diminuer la durée de séjour – le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec bonifie les services en santé mentale.
Depuis le 10 septembre, une équipe spécialisée d’intervention rapide et de relais en santé mentale dans la communauté (ÉSIRRC) est en place. Cette équipe multidisciplinaire assure un suivi auprès d’une personne vivant une situation de crise liée à sa condition mentale dans un délai de 24 heures à 48 heures, et ce, 7 jours sur 7. La fonction première de ces professionnels est d’offrir des services en amont d’une consultation à l’urgence. Ils interviennent à la suite d’une référence provenant notamment du 811, des différents partenaires communautaires, de l’unité d’intervention brève en psychiatrie, des services de l’urgence ou de l’unité de psychiatrie. L’ÉSIRRC évalue l’état de la personne et met en place un suivi bref et intensif pour une période allant jusqu’à six semaines tout en accompagnant la clientèle vers les services en santé mentale les mieux adaptés à ses besoins, soit au sein du CIUSSS ou en communauté.
Unité d’intervention brève en psychiatrie
D’autre part, depuis quelques semaines, un travailleur social dédié à l’unité d’intervention brève en psychiatrie (IUBP) de l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville a intégré l’équipe en place.
L’UIBP accueille, pour un court séjour (24 heures à 72 heures), des personnes qui présentent un épisode aigu lié à un trouble mental ou qui vivent une situation de crise nécessitant une intervention rapide de professionnels. Un séjour à l’UIBP permet de stabiliser l’état de la personne tout en assurant sa sécurité physique et émotionnelle.
Des services intégrés avec des objectifs communs
Ces deux nouveautés découlent des mesures proposées dans le cadre du Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026.
«Par l’adoption de cette approche, nous voulons rapprocher les services de chaque personne qui vit des problèmes aigus de santé mentale, en lui offrant des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle afin de favoriser son maintien ou son retour rapide dans son milieu de vie. Ainsi, l’objectif est de prévenir le recours à l’urgence ou à l’hospitalisation ou de faire en sorte que leur durée soit la plus courte possible. Tout ceci passe par un profond changement de culture en matière de dispensation de soins et services. Une telle approche novatrice permet de mieux soutenir les personnes en situation de crise et de favoriser leur rétablissement tout en assurant leur sécurité, et je félicite les équipes qui ont opté pour sa mise en place», soutient par voie de communiqué Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux.
Le déploiement de l’ÉSIRRC et la bonification de l’UIBP seront suivis de la mise en place du traitement intensif bref à domicile (TIBD) en mars 2024, toujours sur le territoire de Drummond.
Le TIBD permet à une personne de bénéficier de soins dans un cadre clinique semblable à celui de l’hôpital, mais en demeurant chez elle. Elle peut ainsi suivre son traitement dans son environnement, entourée de ses proches tout en étant accompagnée par une équipe de professionnels 7 jours sur 7, entre 8 h et 22 h. L’accès à ce service est déterminé par l’évaluation de l’équipe interdisciplinaire en place.
Ces trois mesures sont complémentaires et visent à créer un plateau de services intégrés spécialisés en santé mentale autour de l’urgence, centré sur les besoins de la personne. Leur déploiement est rendu possible grâce au financement de l’Institut de la pertinence des actes médicaux (IPAM). (CGM)
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