DRUMMONDVILLE. Laurent Duvernay-Tardif et sa conjointe Florence Dubé-Moreau étaient de passage, hier, chez leur partenaire, à l’usine Girardin de Drummondville, pour la remise de chèque d’une valeur de 150 000 $ à l’occasion de La 6e période pour La Fondation LDT.
Dans le but de favoriser la réussite éducative, La Fondation LDT a développé La 6e période il y a trois ans. Le premier programme parascolaire québécois qui combine art et sport pour les jeunes de 5e et 6e années du primaire.
«On voulait que ce soit un programme gratuit, qui est clé en main et on voulait que ça ne soit aucun fardeau supplémentaire pour les enseignants. Donc, on se déploie vraiment avec nos employés dans les écoles du Québec et on fait des activités artistiques et sportives», a expliqué le co-fondateur de la fondation, Laurent Duvernay-Tardif, en entrevue avec L’Express.
Drummondville compte d’ailleurs deux écoles, soit Saint-Charles et Saint-Joseph, parmi les 32 établissements primaires participant au projet cette année.
Chaque école aura une capacité maximale de 50 élèves qui pourront participer au programme. Sur une durée de 12 semaines répartie dans l’année, les jeunes seront divisés en deux groupes de 25 personnes. Un pour le sport et l’autre pour les arts.
L’importance de la réussite scolaire en faisant bouger et développer sa créativité est un élément important pour Laurent Duvernay-Tardif, Florence Dubé-Moreau et leur programme.
«Un jeune qui fait du sport a non seulement plus de chance de graduer de l’école, mais aussi plus de chance de bâtir une confiance en soi. Même chose avec les arts, une personne a plus de chance de s’épanouir dans son cursus scolaire et pour nous, c’est important de mettre l’art et le sport sur un pied d’égalité», a affirmé l’homme de 32 ans.
S’adressant seulement aux jeunes du troisième cycle du primaire, c’est une période de l’âge intéressante à développer pour les enfants, selon ces derniers.
«C’est vraiment intéressant cette tranche d’âge-là pour le potentiel de transition vers le secondaire. Donc, c’est vraiment d’aller les faire découvrir des trucs qui peuvent les faire inciter à les inscrire dans des activités sportives ou artistiques dans ces créneaux quand ils passent vers le secondaire», a informé la dame, qui a une formation en danse contemporaine de l’École supérieure de ballet du Québec.
«Les jeunes qui sont de potentiels décrocheurs ont déjà démontré des signaux qu’ils vont décrocher au primaire. Donc, c’est d’aller les rejoindre au primaire et de leur montrer que c’est possible de s’épanouir dans leur cadre scolaire dans des activités sur l’heure du midi et après l’école. Donc, on ose croire que si on le fait en 5e et 6e années, ça va leur donner un tremplin pour s’inscrire à des activités au secondaire», a enchainé celui qui a annoncé sa retraite du football la semaine dernière.
«Particulièrement chez les jeunes filles, vers la fin du secondaire, il y a un décrochage dans quasiment 90 % des cas et elles n’atteignent même pas le niveau d’activité physique recommandé pour les jeunes», a ajouté Mme Dubé-Moreau.
Concernant les sports qui seront offerts, ce sera loin des sports de performance et à contact. Pour les arts, ce ne sera pas des activités traditionnelles que l’on y retrouve habituellement. «On arrive avec des ateliers de danse, de yoga et d’arts martiaux. En art, on travaille avec des artistes en art contemporain pour développer des ateliers d’impression, de sculpture et de photos. Donc, c’est vraiment très varié et c’est dans cette idée d’ouvrir des horizons aux enfants, d’allumer des petites étincelles et des passions. C’est de leur faire découvrir des trucs qu’ils ne connaissent pas» a mentionné celle-ci.
Pour ce faire, des intervenants en sports et en arts ont été engagés dans le but d’accompagner les jeunes.
«Pour produire le contenu, on s’est entouré d’équipes d’experts en éducation artistique et physique pour vraiment être à la fine pointe de l’innovation en pédagogie et de vraiment s’assurer que notre contenu est non seulement innovant, mais aussi absolument adapté à la réalité et au besoin des jeunes sur le terrain et des écoles», a t-elle mentionné.
Selon les deux co-fondateurs de la fondation, Drummondville est une belle place pour permettre aux jeunes de faire du sport et de l’art.
«Sur les deux fronts, il y autant des infrastructures de très haute qualité et en excellent état offert par le Centre sportif Girardin que des infrastructures en art contemporain qui sont vraiment de haute qualité comme le Centre DRAC, à la Maison des arts, qui est un arrêt incontournable sur la carte artistique du Québec», a souligné la conjointe de l’ex-joueur de la NFL.
Choisir les écoles
Pour choisir les écoles qui accueilleront le programme, les membres de la fondation se sont basés sur quelques critères.
«Le premier est le degré de défavorisation du milieu. C’est classifié par le gouvernement. C’est listé de 1 à 10 et si c’est plus près de 10, c’est un milieu plus défavorisé. Ce n’est pas le seul critère, car il y a des écoles super défavorisées, mais qui ont une offre parascolaire super intéressante. Un autre critère est l’équipe-école, ça doit bien fonctionner. Un autre des critères est la région», a expliqué le directeur du développement philanthropique pour La Fondation LDT, Steve Morin.
Pour la sélection des enfants, les jeunes qui souhaitaient être dans le programme devaient demander l’autorisation à leurs parents pour pouvoir appliquer à La 6e période. S’il y a trop d’intérêt et que le nombre de 50 est dépassé, ce sera fait aléatoirement.
Un partenaire important pour la fondation
Étant l’unique partenaire de la région pour La Fondation LDT depuis le début du programme sous format pilote en 2021, Girardin nécessite une aide précieuse pour permettre La 6e période dans les deux écoles drummondvilloises.
«On est toujours partant pour aider des fondations comme la leur pour bien rayonner et de se mettre en valeur localement. On apprécie le temps qu’ils aient mis pour faire le tour de l’entreprise et des employés et de vraiment apprendre à nous connaitre», a lancé le président de Girardin Blue Bird, Steve Girardin.
Il a également mentionné que le couple a pris le temps d’aller visiter l’école Saint-Joseph pour rencontrer les jeunes et le personnel enseignant.
«Mon beau-frère est impliqué dans l’école Saint-Joseph et puis ils sont allés visiter personnellement l’école pour faire rayonner leur programme. C’était vraiment une belle expérience pour les professeurs et les élèves de les avoir avec eux.»
Pour sa part, M. Duvernay-Tardif a également tenu à préciser que sans aide pour la gestion de la fondation et sans partenaire, rien ne serait possible.
«Je veux mentionner que ça ne se fait pas tout seul ces projets-là . On a une équipe à la fondation avec Marie-Christine qui est la directrice générale. On a bâti un programme avec des experts du milieu et pour le déployer, ça prend des partenaires .»
«C’est 800 emplois ici à Girardin! Il y en a beaucoup des gens qui ont des enfants qui vont dans les écoles où est la fondation. C’est de s’impliquer dans sa communauté et c’est tellement important. Je trouve que c’est une belle histoire qui se passe à Drummondville et de se dire que c’est à cause d’un partenariat régional comme Girardin qu’on est capable de déployer notre programme dans les écoles d’ici», a poursuivi l’ancien joueur des Chiefs de Kansas City et des Jets de New York.
Pour sa part, Mme Dubé-Moreau a ajouté en expliquant l’importance de ce partenaire pour le programme La 6e période.
«En 2021, Girardin a été l’un des premiers à nous permettre de déployer La 6e période. Pour nous, c’était un rêve et on se disait que ça allait être le projet phare, que ça va nous définir et que ce sera notre legs. Pour ça, on avait besoin de monde à nous amener à nous implanter dans les écoles et Girardin a permis au programme d’exister et a été dans les premiers à nous permettre d’ouvrir le Centre-du-Québec et Drummondville», a-t-elle conclu.
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