HOCKEY. Il n’y a pas si longtemps, Gabrielle David défendait les couleurs des Honey Bees dans le hockey mineur. Aujourd’hui, la Drummondvilloise fait partie des pionnières de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF).
L’attaquante de 24 ans a vécu des émotions intenses en étant choisie en neuvième ronde par l’équipe de Montréal, lundi, lors du premier repêchage de l’histoire du circuit tenu à Toronto. C’est avec un large sourire accroché aux lèvres que la jeune femme s’est amenée sur le podium, où l’attendait l’entraîneure-chef Kori Cheverie.
«Quand elle a commencé à parler en français, je me suis dit que ça devait être une Québécoise. Puis, quand j’ai entendu mon nom, c’était très spécial! Montréal, c’est près de chez nous, près de ma famille et de mes amis. C’est un moment magique pour moi», a raconté Gabrielle David, de retour à la maison au lendemain de cette folle journée.
Au cours des dernières heures, le téléphone de l’ex-joueuse étoile des Golden Knights de l’Université Clarkson a été submergé par une vague de messages de félicitations.
«Quand j’étais plus jeune, je ne pouvais pas rêver d’une Ligue nationale de hockey féminin, parce qu’il n’y en avait pas, a exprimé celle qui a fait ses classes au sein du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier. Mon rêve a toujours été de jouer aux Olympiques. Ce l’est encore aujourd’hui, mais de savoir qu’il y a un débouché chez les professionnelles, c’est extraordinaire!»
«Tous les efforts que j’ai mis depuis que je suis très jeune ont finalement payé, a ajouté Gabrielle David. Tous les moments plus durs, c’est maintenant récompensé. Je n’ai pas fait tous ces sacrifices pour rien.»
Capable d’évoluer tant à l’aile qu’au centre, Gabrielle David entend se servir de sa polyvalence pour convaincre Kori Cheverie de l’employer à toutes les sauces.
«Mon rôle va dépendre du coach. Je suis bonne offensivement, mais aussi défensivement. Si on veut m’utiliser pour faire produire mes coéquipières en attaque, je peux le faire. À l’inverse, si on a besoin de moi pour empêcher l’adversaire de marquer des buts, je peux aussi remplir ce rôle. Bref, ça va dépendre des besoins de l’équipe», a-t-elle affirmé, en se disant impatiente de participer à son premier camp d’entraînement professionnel.
Très excitée de faire partie de la toute première édition de l’équipe de Montréal ! https://t.co/8E5heleqmy
— Gabrielle David (@gabdavid18) September 19, 2023
«J’ai aussi hâte de découvrir le nom et le logo du club», a ajouté la détentrice d’un diplôme en biologie de l’Université Clarkson, qui s’est hissée parmi les meilleures pointeuses dans l’histoire du programme new-yorkais.
Une précieuse expérience
Au cours de la dernière semaine, Gabrielle David a également vécu une précieuse expérience au camp d’entraînement de l’équipe canadienne senior de hockey féminin pour la première fois de sa carrière. L’événement s’est déroulé à Thorold, en Ontario.
«Encore une fois, j’ai vécu plein d’émotions! Au début, j’étais un peu stressée, mais après la première pratique, le stress s’est envolé. Les filles m’ont bien intégrée. Représenter le Canada au niveau senior, ça a toujours été un rêve pour moi. Juste de faire partie de ce camp, c’était grandiose pour moi», a relaté l’ancienne porte-couleurs des Titans du Cégep Limoilou.
Auteure d’une passe en deux matchs intra-équipes au sein de la formation menée par Marie-Philip Poulin, Gabrielle David a réussi à tirer son épingle du jeu face à des vétéranes ayant aidé l’équipe canadienne à remporter la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Pékin. Les candidates retenues par Hockey Canada prendront part à quelques compétitions internationales, dont le championnat mondial de hockey féminin, le printemps prochain, à Utica, dans l’État de New York.
«Je sais qu’il n’y a pas beaucoup de postes disponibles. Avec la nouvelle ligue, Hockey Canada va pouvoir me voir jouer plus souvent contre les meilleures joueuses au monde. Ça va leur donner une bonne idée de mon potentiel», a conclu Gabrielle David, qui a eu l’occasion de redonner au suivant en participant à une activité communautaire avec de jeunes hockeyeuses ontariennes.
Composée de 24 parties pour chaque équipe, la première saison de l’histoire de la LPHF prendra son envol au mois de janvier.
En carrière dans la NCAA (division 1)
58 buts, 92 passes
150 points en 135 parties
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